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Burkina Faso : Talent Development Scheme, le programme de la FIFA pour l'éclosion des jeunes

Ce nouveau programme de la FIFA vise à favoriser l'éclosion de jeunes talents, créer un environnement favorable à leur épanouissement et leur suivi. L'ambassadeur pour le sport, Charles Kaboré, l'un des points d'ancrage du dudit projet et les acteurs de la Fédération burkinabè de football (FBF), ensemble avec les deux experts de la FIFA ont échangé sur le sujet. Les experts ont d'abord présenté le programme TDS (Talent Development Scheme) 2025-2026 avant de faire le point de la situation au Burkina Faso. La mise en œuvre du programme TDS permettra au Burkina Faso d'assurer la relève, de renforcer sa compétitivité sur le plan mondial.

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Après étude de la situation, la FIFA par le biais de ses experts, se dit disponible à travailler avec le Burkina Faso pour l'implantation effective du programme TDS (Talent Development Scheme) au pays des hommes intègres. « On va créer une feuille de route pour voir comment on va avancer. On a bien discuté et on a dit qu'on va bien travailler ensemble pour faire avancer le développement des talents ici au Burkina Faso. Il faut prendre ce programme au sérieux. Le Burkina Faso est un pays de football. Je suis très content de toutes ces rencontres mais le plus important, c'est l'implémentation et le suivi », a déclaré l'expert de la FIFA, Anthony Baffoe.

Les experts de la FIFA et les acteurs du football burkinabè en pleine séance de travail.
Les experts de la FIFA et les acteurs du football burkinabè en pleine séance de travail.

Les différentes séances de travail ont permis de tracer une feuille de route pour la mise en œuvre du programme. Pour Oumarou Sawadogo, président de la Fédération burkinabè de football (FBF), il est prêt à saisir les opportunités. « Il y a beaucoup de possibilités qui s'offrent à nous. Et c'est à nous de les exploiter. À travers ces possibilités, nous pourrons détecter de nombreux talents surtout que notre football est plus un football de masse qu'un football d'élite. A partir de ce football de masse, nous allons pouvoir constituer une bonne élite pour le futur de notre football », a-t-il conclu sur une note d'espoir.

La réorganisation des structures et la mise en place des logiciels, la formation des acteurs, la multiplication des compétences de petites catégories sont entre autres des efforts à fournir pour enclencher la dynamique de l'implémentation du programme TDS (Talent Development Scheme) au Faso. La FIFA compte jouer sa partition et met la balle dans le camp du Burkina Faso pour la réussite du projet.

Le Maroc, hôte du Mondial 2030 : un défi historique et une revanche sur le passé

Un défi logistique et organisationnel colossal

D’ici à 2030, le Maroc devra relever l’un des plus grands défis de son histoire sportive : organiser la plus prestigieuse compétition de football, en collaboration avec deux nations européennes disposant d’une expérience organisationnelle plus rodée. Avec la CAN 2025 comme répétition générale, le royaume devra prouver sa capacité à mettre en place des infrastructures aux normes internationales.

Les stades, comme ceux de Casablanca, Rabat, Tanger ou Marrakech, seront au centre de l’attention. Ils devront être modernisés pour répondre aux exigences de la FIFA, tout comme les infrastructures de transport. Le renforcement des réseaux routiers, ferroviaires et aéroportuaires sera crucial pour fluidifier les déplacements entre les villes hôtes et les nations partenaires. En outre, l’accueil de milliers de visiteurs nécessitera des capacités d’hébergement accrues, imposant un boom dans le secteur touristique marocain.

Un événement au rayonnement sportif et politique

Ce Mondial 2030 ne sera pas qu’un simple événement sportif pour le Maroc : il s’agit également d’une véritable démonstration de soft power. En devenant le deuxième pays africain de l’histoire à accueillir la Coupe du monde, après l’Afrique du Sud en 2010, le Maroc affirme son statut de leader continental, après avoir à de nombreuses reprises été le centre de nombreuses compétitions, à commencer par les nombreux matchs éliminatoires à la CAN ou à la Coupe du monde accueillis sur son sol, faute de stades homologués dans la moitié des pays africains.

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Sur le plan diplomatique, cette co-organisation transcontinentale entre l’Europe et l’Afrique (avec trois matchs en Argentine, Paraguay et Uruguay) envoie un message fort : le sport peut transcender les frontières géographiques et culturelles pour favoriser la coopération internationale. En étant au centre de cette alliance inédite, le royaume se positionne comme un pont entre les deux continents, renforçant son rôle stratégique sur la scène mondiale.

Une revanche historique sur 2010

L’échec cuisant du Maroc face à l’Afrique du Sud pour l’organisation du Mondial 2010 avait laissé un sentiment d’injustice parmi les dirigeants et la population. Cette nouvelle victoire symbolique vient ainsi réparer une blessure ancienne, d’autant plus que le pays avait présenté des candidatures régulières depuis 1994 sans succès.

Pour les Marocains, accueillir le Mondial est une fierté nationale, mais aussi une occasion de montrer au monde que le royaume a su évoluer en devenant une puissance régionale émergente capable de porter des projets d’envergure mondiale. Le message est clair : le Maroc est prêt à répondre aux attentes les plus exigeantes.

Une opportunité économique et sociale

Au-delà de l’aspect sportif, le Mondial 2030 représente un levier économique majeur. Les retombées économiques se feront sentir dans plusieurs secteurs : le tourisme, le bâtiment et les services. Des millions de visiteurs seront attendus, ce qui stimulera la création d’emplois et générera des revenus considérables pour l’économie locale.

Sur le plan social, cet événement peut être une source d’inspiration pour la jeunesse marocaine. Le football, sport roi au Maroc, peut devenir un moteur pour promouvoir les valeurs de cohésion, de discipline et d’excellence.

Un défi environnemental majeur

Cependant, ce rendez-vous planétaire ne sera pas exempt de critiques, notamment sur le plan environnemental. L’organisation d’un tel événement, avec le passage à 48 équipes à partir de 2026, impliquera une empreinte carbone élevée en raison des déplacements massifs et des travaux d’infrastructures. Le Maroc devra s’assurer que ce Mondial soit aligné avec les objectifs de développement durable en mettant en place des initiatives écologiques, telles que des stades à énergie verte, des moyens de transport écoresponsables et des programmes de compensation carbone.

En somme, la co-organisation du Mondial 2030 est bien plus qu’une simple compétition sportive : elle marque un tournant historique pour le Maroc. Ce pays, qui a toujours fait du football un vecteur de rayonnement international, a aujourd’hui l’occasion de s’imposer définitivement comme une nation incontournable sur la scène sportive et diplomatique. Entre défis logistiques, enjeux économiques et ambitions politiques, le royaume se prépare à relever l’un des plus grands paris de son histoire moderne. Un pari qui, s’il est réussi, restera gravé dans les annales du football mondial.

Malick BAMBA

Football : tensions à la fédération du Lesotho

Élu à la tête de la Lesotho Football Association (LeFA) en 2005, l’avocat Salemane Phafane est l’un des plus anciens présidents de fédération en activité - surtout depuis la défaite de Walter Nyamilandu lors des élections au Malawi l’hiver dernier.

Réélu facilement en 2021 pour un cinquième mandat (42 votes contre 7 pour son concurrent, Lijane Nthunya), Phafane ne compte pas s’arrêter là et prépare activement les élections de 2025. Or, pour cela, la LeFA se réunit ce samedi 9 novembre pour désigner les membres de la commission électorale. Une tâche qui symbolise les tensions croissantes à la fédération.

Le premier vice-président en opposition

Selon Tebalo Lebajoa, un journaliste local couvrant l’actualité sportive au Lesotho, Phafane a ramené chez lui les dossiers liés aux nominations de la commission électorale. Un impair qui a provoqué le courroux du premier vice-président, Khiba Mohoanyane, qui a prévu de reporter l’incident et les méthodes de son président.

Ce dernier est actuellement le chef de l’opposition contre Phafane selon les informations recueillies par Sport News Africa. De fait, la désignation des membres de la commission électorale revêt aujourd’hui une importance capitale pour les deux camps, surtout pour le président actuel, persuadé qu’il pourrait perdre les prochaines élections en cas de nomination de personnes moins favorables à sa cause.

Quant à la FIFA, elle a transmis un courrier officiel à la LeFA pour assurer qu’elle enverra une délégation sur place. Toutefois, d’autres affaires sont à attendre avant les élections prévues ces prochains mois...

Romain MOLINA

Arbitre pionnière, Salima Mukansanga dépose son sifflet

Elle raccroche. À 36 ans, Salima Mukansanga, figure emblématique de l’arbitrage africain, a annoncé sa retraite, mettant fin à une carrière qui a bouleversé les standards de l’arbitrage sportif pour les femmes, en Afrique et dans le monde. La Rwandaise s'est imposée comme une pionnière en devenant la première femme africaine à arbitrer des matchs masculins de la Coupe d'Afrique des nations et en étant sélectionnée pour officier lors de la Coupe du monde masculine au Qatar en 2022.

Première femme à arbitrer un match à la CAN masculine

La rencontre entre la Guinée et le Zimbabwe lors de la CAN 2022 aura sûrement été l’un des moments les plus marquants de sa carrière. En tant que première femme à diriger un match masculin de la compétition, elle a prouvé, à travers une gestion irréprochable, que les femmes peuvent réussir dans des rôles historiquement dominés par les hommes. « J’ai toujours cru que si vous travaillez dur et que vous êtes déterminée, rien ne peut vous arrêter. Ce moment à la CAN était une victoire non seulement pour moi, mais pour toutes les femmes africaines », avait-elle déclaré fièrement après la rencontre.

Lire aussi : Rwanda : Salima Mukansanga victime de harcèlement et tentative d'agression physique

Au cours de sa carrière débutée en 2012 comme arbitre assistante, avant de devenir arbitre centrale, Salima Mukansanga n'a cessé de gravir les échelons de l’arbitrage international, intégrant également la Coupe du monde 2019 en France, puis en 2022, en officiant en tant que quatrième arbitre lors de plusieurs matchs masculins de la Coupe du monde au Qatar. « Chaque décision compte, et je voulais montrer que nous, les femmes, sommes capables de gérer ces grandes occasions », confiait-elle à l’issue de ses performances. Ces accomplissements ont symbolisé un progrès significatif pour l’intégration des femmes dans les grandes compétitions mondiales, en particulier en Afrique, où les modèles féminins dans le sport demeurent rares.

Un autre fait marquant de sa carrière reste son arbitrage lors de la finale de la CAN Féminine 2022, où elle a dirigé le match opposant le Maroc à l’Afrique du Sud, remporté par les Banyana Banyana. Cette finale, disputée dans une atmosphère survoltée devant le public marocain, a confirmé son sang-froid et sa maîtrise des enjeux, consolidant son image de professionnelle rigoureuse. « Officier lors d’une finale de la CAN féminine est l’un des plus grands moments de ma carrière », affirmait-elle.

Transmettre son expérience et sa passion aux jeunes arbitres

Derrière cette carrière impressionnante, Salima Mukansanga s'est révélée être bien plus qu'une arbitre de renom : elle est devenue une inspiration pour de nombreuses jeunes filles et femmes à travers le continent. En dépit des défis liés à son statut de femme dans un milieu souvent masculin, elle a toujours encouragé les femmes à suivre leurs ambitions. Alors qu’elle prend sa retraite, elle laisse derrière elle un héritage solide et continue d’aspirer à former les futures générations d'arbitres féminines. « Mon travail ne s’arrête pas là. Je veux continuer à aider les jeunes arbitres, en particulier les femmes, à atteindre leur plein potentiel », déclare-t-elle.

La carrière de Salima Mukansanga aura ainsi servi non seulement à briser des barrières dans l’arbitrage masculin, mais aussi à transformer les perceptions et à ouvrir la voie pour une plus grande inclusion des femmes dans le sport à haut niveau.

Cameroun : poignardé après un pari sur Samuel Eto’o

Au Cameroun, une banale discussion de football s'est transformée en tragédie à Douala, le 4 octobre dernier au soir. La scène qui se déroule dans un débit de boissons au quartier Makèpè, est révélée dans les colonnes du journal à capitaux publics Cameroon Tribune. Elle met en scène deux jeunes : Zachée S., un étudiant de 24 ans, grièvement blessé à coups de couteau après avoir remporté un pari contre Donald H., 29 ans, employé au Port Autonome de Douala. Les deux hommes débattaient de la suspension du président de la Fécafoot, Samuel Eto'o par la FIFA.

Lire sur le sujet : FIFA : Samuel Eto'o, une suspension de 6 mois

Selon Donald, l’instance mondiale du football est revenue sur sa décision et a pris la résolution de lever la suspension de Samuel Eto'o. En face, Zachée soutenait le contraire. C’est alors que le premier a proposé à son interlocuteur de parier 50 000 francs CFA chacun, pour trancher leur différend. Après avoir consulté un « expert » en football, Zachée a été déclaré gagnant [la suspension d’Eto’o n’ayant jamais été levée, Ndlr.], déclenchant la fureur de son adversaire qui venait de perdre, selon les dires, les frais destinés au paiement de son loyer.

L'agresseur toujours en fuite

Zachée, le vainqueur du pari, dans un moment d’euphorie, va entreprendre d’offrir une « tournée » générale à tous les témoins de sa victoire. Après quoi, le jeune étudiant a entrepris de se rendre chez lui. Seulement, sur le chemin du retour, rapport la source, il sera pris par surprise par Donald, poignard à la main. Celui-ci exige que Zachée lui remette le pactole. L’étudiant résiste et prend deux coups de couteau dont un à l'épaule et un autre dans le dos avant de voir son agresseur fuir avec sa sacoche pleine de billets de banque. Heureusement pour la victime, les derniers clients du bar où tout a commencé, vont entendre ses cris de détresse et lui venir en aide. Zachée, dont la vie ne serait pas menacée, a été conduit dans une clinique, tandis que son agresseur serait recherché.

Pour mémoire, cette affaire trouve son origine dans la récente suspension de Samuel Eto'o, président de la Fécafoot par la FIFA en raison d’un comportement inapproprié lors d'un match de la Coupe du Monde féminine U-20. La FIFA a estimé qu'il avait enfreint son Code disciplinaire, notamment en termes de conduite des officiels. Eto’o est interdit d’assister aux rencontres des sélections nationales de son pays pendant une période de six mois.

Affaire Lassana Diarra : coup de tonnerre sur le marché des transferts !

C'est une décision qui peut changer la face du football et de son mercato tel que nous le connaissons. L'affaire Lassana Diarra vient de connaître un tournant décisif avec le verdict inédit de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui a jugé que certaines règles de la FIFA encadrant les transferts sont contraires au droit de l'Union européenne, notamment en ce qui concerne la libre circulation des travailleurs. Cette décision pourrait bouleverser le marché des transferts dans le football, un choc comparable à l'arrêt Bosman de 1995.

Les règles FIFA contraires au droit européen

L'affaire remonte à 2014, lorsque Lassana Diarra a résilié son contrat avec le Lokomotiv Moscou en raison d'une réduction de salaire. En réaction, le club russe a exigé une compensation de 10 millions d'euros, et la FIFA a interdit à Diarra de signer dans un autre club tant qu'il n'avait pas réglé cette somme. Une opportunité de rejoindre le club belge Charleroi a alors échoué en raison de cette interdiction, conduisant Diarra à saisir la justice. Après avoir perdu devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), l'ancien international français a porté l'affaire devant une juridiction belge, qui a ensuite saisi la CJUE pour statuer sur la compatibilité des règles de la FIFA avec le droit européen.

La CJUE a estimé que les règles actuelles de la FIFA, notamment celles obligeant les joueurs à verser des indemnités exorbitantes lorsqu'ils résilient leurs contrats « sans juste cause », sont de nature à entraver la libre circulation des footballeurs professionnels dans l'UE. Ces règles ont été comparées à des « accords de non-débauchage » qui empêchent les joueurs de se déplacer librement entre les clubs, créant des risques financiers excessifs pour les joueurs et les clubs souhaitant les recruter.

Une refonte du système des transferts ?

Cette décision, qualifiée par certains comme un « nouvel arrêt Bosman », pourrait entraîner une refonte majeure des règles de transfert du football professionnel. Si la FIFA est contrainte de revoir ces règles, cela pourrait faciliter les ruptures de contrats, réduire les indemnités de transfert, et redistribuer le pouvoir en faveur des joueurs. Les impacts potentiels incluent une baisse des frais de transfert et une plus grande flexibilité pour les joueurs souhaitant changer de club avant la fin de leur contrat, ce qui pourrait profondément modifier le paysage du football mondial.

Avec ce verdict la position des joueurs dans les négociations contractuelles en sort renforcée et la structure actuelle du marché des transferts est totalement remise en question. Reste à savoir désormais comment la FIFA va réagir à cette décision inédite.

Malick BAMBA

FIFA : Samuel Eto'o dénonce une « sanction injuste »

Suspendu six mois par la FIFA lundi, Samuel Eto'o a réagi en indiquant qu'il se réserve le droit d'exercer toutes les voies de recours en la matière pour laver son honneur.

« La Commission de Discipline de la FIFA a sanctionné le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, d’une interdiction d’assister aux matches des équipes représentatives du Cameroun pour une durée de six mois, pour avoir enfreint les articles 13 (Comportement offensant et violation des principes du fair-play) et 14 (Incorrection de joueurs et officiels) du Code disciplinaire de la FIFA. L'interdiction prononcée à l’encontre de M. Eto’o l’empêchera d’assister aux matches de football masculin et féminin impliquant des équipes représentatives de la FECAFOOT, dans toutes les catégories ou groupes d’âge », a annoncé la FIFA le 30 septembre dernier.

Samuel Eto'o contre-attaque 

Les faits qui sont reprochés à Eto'o remontent au 11 septembre 2024 et la défaite (1-3) du Cameroun face au Brésil en huitièmes de finale de la Coupe du monde Féminine U-20. Si la FIFA n'est pas allée dans les détails de ces faits, il est rapporté que le président de la Fecafoot se serait mal comporté envers les officiels de la rencontre. Mardi 1er octobre 2024, Samuel Eto'o a assuré à travers son instance avoir joué son rôle qui consiste à défendre les intérêts du Cameroun.

Lire aussi : FIFA : Samuel Eto'o, une suspension de 6 mois

« Lors de la rencontre évoquée supra, des erreurs d’arbitrage manifestes ont été constatées en mondovision par tous les spectateurs et téléspectateurs qui ont pu voir en direct ou sur leurs petits écrans cette rencontre. A titre d’illustration, le but d’égalisation de la sélection Brésilienne était entaché d’irrégularité irrécusables. Il est important de rappeler que pendant la rencontre ayant opposé le Cameroun à la Colombie, dirigée par le même arbitre, un penalty évident a été curieusement refusé à la sélection camerounaise. A l’issue de la rencontre Brésil – Cameroun, le président de la FECAFOOT présent au stade, a simplement attiré l’attention des officiels sur ces erreurs qui ont faussé de façon regrettable pour le Cameroun, les résultats des deux matchs », a expliqué la Fecafoot dans un communiqué.

Par conséquent, « la Fédération camerounaise de football dit s’étonner contre cette sanction et la dénonce avec véhémence. Samuel Eto’o se réserve le droit d’exercer les voies de recours en la matière en vue de faire rétablir la justice sur cette affaire », a-t-elle ajouté.

FIFA : Samuel Eto'o, une suspension de 6 mois

Depuis son arrivée à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) en 2021, Samuel Eto’o n’a cessé de faire parler de lui, mais pas toujours pour les bonnes raisons. Ce 30 septembre 2024, la FIFA a infligé une lourde sanction à l’ancien international camerounais : une suspension de six mois l’interdisant d’assister aux matchs des équipes représentatives du Cameroun, toutes catégories confondues, aussi bien masculines que féminines.

« La Commission de Discipline de la FIFA a sanctionné le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, d’une interdiction d’assister aux matches des équipes représentatives du Cameroun pour une durée de six mois, pour avoir enfreint les articles 13 (Comportement offensant et violation des principes du fair-play) et 14 (Incorrection de joueurs et officiels) du Code disciplinaire de la FIFA », a précisé l'instance dirigeante du ballon rond dans un communiqué, avant d'ajouter que « l’interdiction prononcée à l’encontre de M. Eto’o l’empêchera d’assister aux matches de football masculin et féminin impliquant des équipes représentatives de la FECAFOOT, dans toutes les catégories ou groupes d’âge. »

Lire aussi : CAF : amende XXL pour Samuel Eto'o

Si les raisons exactes qui ont justifié cette décision restent pour l'heure encore sombres, cette sanction fait suite à des incidents survenus lors du huitième de finale de la Coupe du monde féminine U-20, qui opposait le Cameroun au Brésil à Bogotá le 11 septembre 2024 (victoire du Brésil 3-1, après prolongation). Les Lioncelles ont été éliminée à la suite d'un match mouvementé, entaché par de nombreux faits de jeu et un penalty contesté, accordé aux Brésiliennes alors que le Cameroun menait au score.

Nouvel épisode d'une série de controverses

Pour Eto’o, cette suspension s’ajoute à une série de controverses qui marquent sa présidence. Entre tensions avec des figures politiques camerounaises et désaccords avec certains joueurs clés de l’équipe nationale, tels qu'André Onana et Vincent Aboubakar, sans compter son bras de fer avec le sélectionneur Marc Brys, soutenu par le ministère des Sports, cette nouvelle affaire nourrit les critiques de ses détracteurs. D'autant plus qu'elle intervient à un moment crucial pour le Cameroun, en pleine préparation des 3ème et 4ème journées qualifications pour la CAN 2025.

Eto’o, qui avait présidé une réunion en amont du match Cameroun - Kenya prévu le 11 octobre, sera donc absent lors de cette rencontre décisive. Un coup dur qui relance le débat sur sa gestion en tant que président de la Fcafoot et sur l’impact de ses décisions sur le football camerounais.

La FIFA et Google devant la justice

C'est l'histoire d'une affaire qui met en lumière les tensions croissantes entre les grandes entreprises technologiques et les institutions internationales. Tout commence avec un site web peu connu qui aurait publié des accusations grave contre la FIFA et son président, Gianni Infantino. Bien que ce site soit difficilement trouvable, n’apparaissant même pas dans les dix premières pages de résultats lors d'une recherche Google, l'instance dirigeante du football mondial estime que sa simple présence nuit à sa réputation. Elle a donc décidé de poursuivre le géant du net en justice, demandant la suppression de ce site des résultats de recherche.

Cette action judiciaire a été déposée en Suisse, un choix stratégique pour la FIFA, car le pays a des lois sur la diffamation plus strictes que d'autres juridictions. En Suisse, la responsabilité pour diffamation peut s'étendre aux plateformes qui facilitent la diffusion de contenus diffamatoires, ce qui est précisément l'argument avancé par la FIFA contre Google.

De son côté, Google rejette les accusations, arguant qu'il n'a aucun contrôle sur les contenus des sites web qu'il indexe et qu'il n'est pas responsable de la véracité des informations publiées par des tiers. De plus, Google souligne que le site incriminé n'est pas facilement accessible via une recherche standard, ce qui, selon l'entreprise, minimise l'impact potentiel sur la réputation de la FIFA.

Un procès qui pourrait créer un dangereux précédent ?

L'issue de ce procès pourrait avoir des répercussions significatives, non seulement pour Google, mais aussi pour la manière dont les moteurs de recherche et les plateformes numériques en général gèrent les demandes de suppression de contenus. Si la FIFA obtient gain de cause, cela pourrait établir un précédent permettant à d'autres organisations de poursuivre Google ou d'autres moteurs de recherche pour des contenus similaires, ce qui pourrait à terme restreindre la liberté d'expression sur Internet.

Cette affaire s'inscrit également dans un contexte plus large de contestations contre Google, notamment aux États-Unis où l'entreprise est accusée de maintenir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Un jugement en faveur de la FIFA pourrait affaiblir encore plus la position de Google, déjà fragilisée par des poursuites antitrust.

Alors que le procès ne fait que commencer, il n'y a pas encore de calendrier précis pour un verdict. Cependant, les conséquences potentielles de cette affaire en font un dossier à surveiller de près, tant pour les spécialistes du droit que pour les entreprises numériques du monde entier. La FIFA, en cherchant à protéger son image, pourrait bien redéfinir les règles du jeu pour les géants de la technologie.

Fecofa : le processus électoral annulé

C'est un retour à la case départ en ce qui concerne les élections à la Fédération congolaise de football association (Fecofa). Le nouveau comité élu ne sera pas connu avant 2025.

Huit mois après avoir suspendu le processus électoral amorcé en juillet 2023, la CAF et la FIFA ont annulés toutes les élections organisées avant la suspension dudit processus électoral alors que tout était déjà en place jusqu'au niveau des ligues provinciales et qu'il ne restait que la tenue des élections au niveaux des ligues nationales avant l'élection du nouveau comité exécutif.

A en croire un communiqué du Comité de normalisation de la Fecofa, cette décision a été prise par la commission rogatoire FIFA-CAF envoyée examiner la situation à Kinshasa après la suspension, par la CAF à la fin du mois d'octobre 2023, du dernier processus électoral suite à des irrégularités constatées dans la composition des membres des commissions électorale et de recours dont certains auraient caché certaines de leurs qualités, qui ne leur permettaient pas de faire partie de ces deux commissions.

Dissolution des commissions électorale et de recours

Outre l'annulation des toutes les élections déjà organisées, la commission rogatoire FIFA-CAF a également décidé de dissoudre les deux commissions, électorale et de recours élues et mises en place lors de la dernière assemblée générale de la Fecofa.

Une commission indépendante, composée des magistrats et avocats indépendants, valides par le CONOR de l'instance, devra être instaurée.

Cette commission aura comme missions de vérifier la conformité des candidatures des membres aux commissions électorales et de recours aux prescrits statutaires en vigueur ; de rejeter toutes les candidatures non conformes aux dispositions des statuts de la Fecofa et de soumettre les candidatures conformes au CONOR pour le vote à l'assemblée générale de la Fecofa. Le mandat de cette commission indépendante ira jusqu'à l'entrée en fonction des commissions électorales et de recours nouvellement élues et mises en place.

Un nouveau calendrier électoral attendu

Après l'annulation du dernier processus électoral, l'ancien calendrier tombe à l'eau. Les nouvelles dates devront être fixées dans le nouveau calendrier électoral que le CONOR de la Fecofa est appelé à confectionner. Un calendrier qui devra être réaliste pour l'ensemble du processus électoral.

Quant à la gouvernance fédérale, il est instauré un cadre régulier d'échanges et de concertation permanente entre la FIFA, la CAF et le CONOR de la Fecofa pour un meilleur suivi du processus global.