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Ouaddou : « L’AS Vita Club a beaucoup d’ambition »

L’AS Vita Club a remporté dimanche contre Lubumbashi Sports (2-0) sa première victoire lors des play-offs, après son match nul contre la JSK (1-1). Êtes-vous satisfait de ce début de deuxième phase ?

C’est plutôt encourageant. Nous comptons quatre points en deux journées, à deux unités de Maniema, le leader. Nous allons recevoir Lupopo mercredi et Dauphins Noirs dimanche au Stade des Martyrs. Nous allons essayer de prendre un maximum de points. L’attitude des joueurs est positive. Je suis arrivé en janvier, ils ont dû s’adapter à mes méthodes de travail, et ils réagissent plutôt bien.

Quel est l’objectif sportif du club pour cette fin de saison ?

La saison est loin d’être finie. Elle s’achèvera en mai. Nous allons tout faire pour décrocher une place qualificative pour une compétition africaine, la Ligue des Champions ou la Coupe de la CAF.

Vous aviez entraîné Loto Popo FC au Bénin avant de rejoindre l’AS Vita Club, réputé pour être un des clubs les plus populaires de RDC. Le changement de décor doit être saisissant…

En effet. Vita Club, c’est un volcan. Il y a une ferveur incroyable, et pas seulement à Kinshasa. Cette ferveur, on la mesure à l’entraînement, où il y a du monde, lors de nos matches à Kinshasa, avec un stade très bien rempli, mais également à l’extérieur, car le club à de nombreuses sections de supporters un peu partout. Quand j’ai été engagé, j’ai été très bien accueilli par les supporters, qui sont exigeants et passionnés, mais tellement chaleureux. C’est assez impressionnant. Pour mon premier match, lors d’un derby contre Motema Pembe au Stade des Martyrs, le match n’est pas allé à son terme car il y a eu des incidents.

Comment avez-vous été recruté par Vita Club ?

Après mon expérience très intéressante au Bénin, j’avais envie de continuer à travailler en Afrique, car j’ai toujours pensé que c’était un continent passionnant, avec un potentiel extraordinaire. J’avais donc postulé et mon CV a attiré l’attention d’Amadou Diaby, le nouveau président du club. Nous avons eu l’occasion de nous rencontrer à plusieurs reprises. J’ai présenté mon projet et j’ai été choisi. J’en suis très honoré, et j’ai signé pour trois ans et demi.

« L’AS Vita Club est un vrai volcan ! »

 

 Il s’agit d’un contrat longue durée, assez inhabituel en Afrique…

Oui, c’est vrai, mais je suis quelqu’un qui aime s’inscrire dans la durée. Je suis entraîneur et manager, mon modèle est Arsène Wenger, qui avait réalisé un travail énorme à Arsenal. Les principaux axes de mon projet sont notamment le renforcement du secteur sportif. J’ai fait venir un entraîneur des gardiens, un analyste de la performance, un préparateur physique, un assistant technique spécialisé notamment dans les coups de pied arrêtés. Il y aura un centre de formation sur lequel le club devra pouvoir s’appuyer à l’avenir. Et j’ai prôné une identité de jeu, valable pour l’équipe professionnelle comme pour celles du centre de formation, basée sur la possession, en tenant compte des caractéristiques des joueurs congolais.

Le club, qui verra arriver officiellement le groupe turc Milvest au mois de juin prochain, semble décidé à investir de manière conséquente dans le club…

Le club a beaucoup d’ambition et a renforcé ses différentes structures. Dans le domaine sportif, mais également financier, administratif, du marketing et de la communication. Il y a une volonté de faire de Vita, un des plus grands clubs africains. Le groupe turc Milvest (via sa filiale Milsport, ndlr) va officiellement arriver en juin, justement pour atteindre cette ambition. Il va y avoir la construction d’un centre d’entraînement ultra-moderne, d’un stade de 50 000 places dont l’AS Vita Club sera le propriétaire.

Comment vivez-vous la pression qui existe autour de ce club, et qui devrait s’accroître avec les ambitions des nouveaux partenaires turcs ?

Il y a toujours eu beaucoup de pression autour de Vita. Je vous l’ai dit, c’est un volcan, un club très populaire, avec des supporters qui veulent des résultats. Je sais qu’elle est là, il faut l’accepter, avec ses excès. Je sais que si on fait trois mauvais résultats de suite, les fans vont gronder et que l’entraîneur sera en première ligne. Mais on fait aussi ce métier pour cette passion, cette pression, et pour mettre en place des projets et les faire vivre !

Alexis Billebault

Jeux Africains 2023 : la RDC affiche ses ambitions

Alors que les XIIIès Jeux Africains démarrent ce vendredi 8 mars à Accra, au Ghana, une très grande partie de la délégation congolaise traîne encore à Kinshasa en attente des fonds avant de prendre l'avion affrété par le gouvernement pour se rendre dans la capitale ghanéenne. Sur les 15 disciplines qui doivent représenter la RDC, seules 3 se trouvent déjà à Accra, à savoir le karaté, le tennis de table et le badminton. « Aucune inquiétude à avoir », renseigne une source proche du ministère des Sports qui rassure que « le reste de la délégation va quitter Kinshasa ce samedi et que toutes les disciplines retenues seront bien représentées ».

Faire mieux qu'à Rabat

Les Léopards se rendent au Ghana avec comme mission de faire mieux qu'à Rabat en 2019. En effet, au royaume chérifien, les Congolais avaient remporté 12 médailles dont deux en or et 10 en bronze. Cette mission devra être remplie malgré le nombre inférieur des disciplines retenues pour cette treizième édition par rapport à la douzième. Au Maroc, la RDC était représentée par 17 disciplines alors qu'au Ghana, elle ne le sera que par 15 disciplines à savoir : l'Athlétisme, le cyclisme, le badminton, la lutte, la natation, le tennis, le basketball, la boxe, l'haltérophilie, le handball, le taekwondo, le volley-ball, le judo, le karaté et le tennis de table.

Lire aussi : Jeux africains - Jo Sarr : « Une gageure de dire si aura plus de médailles qu’en 2019 »

Les sports de combat, grand espoir de la RDC

Sur les douze médailles remportées lors des Jeux Africains au Maroc, 10 ont été raflées par les sports de combat dont 5 par la boxe qui a d'ailleurs remporté les deux seules médailles d'argent.  Pour cette édition encore, les espoirs de la RDC vont plus se reposer sur les sports de combats dont la boxe qui va aligner ses 26 meilleurs athlètes parmi lesquels les 15 médaillés des derniers Championnats d'Afrique des nations dont 5 champions d'Afrique en titre à savoir : Pita Kabeji, Steve Kulenguluka et Boniface Zengala Boniface chez les messieurs ainsi que Marcela Sakobi et Jorbelle Malewu chez les dames.  La lutte également fait partie de grands espoirs de la RDC notamment avec l'athlète Mbo Isomi, vainqueur des deux médailles de bronze au Maroc et médaillé d'or lors des derniers Jeux de la Francophonie à Kinsahsa comme son coéquipier Mukendi Kabeya. Le judo, le taekwondo et le karaté nourrissent aussi l'envie de ramener des médailles. Pamphile Mbaka, secrétaire général de la Fédération de karaté du Congo croit en ses athlètes « Les athlètes ont passé un long moment de préparation, nous sommes sereins de ramener quelque chose dans notre gibecière » a-t-il déclaré.

Le handball un des grands espoirs des sports collectifs

Comme à Rabat, le handball devrait une fois de plus ramener au moins une médaille à la RDC. Si au royaume chérifien seule la sélection féminine avait réussi à ramener une médaille de bronze, à Accra les espoirs que les deux versions terminent sur le podium sont énormes au regard des absences de certains pays. Chez les messieurs, dans le top 5 de la dernière CAN, seule l'Egypte est présente aux Jeux Africains 2024. La RDC qui avait fini sixième est donc favorite pour le podium. Chez les dames, dans le top 5 de la dernière CAN, seuls l'Angola et le Cameroun sont présents, la RDC qui avait terminé sixième, fait aussi partie des favoris pour le podium.  Le bilan final sera fait au soir du 23 mars prochain à la clôture des Jeux.

Masiala Jonathan

RD Congo-Ligue 1 : les enjeux des play-offs

Après deux mois d'arrêt, le championnat congolais de Ligue 1 reprend ce vendredi avec le démarrage de la phase des play-offs. Pour ouvrir le bal, l’AS Maniema Union reçoit l’AS Dauphin noir au stade Joseph Kabila de Kindu. Prennent part à ces play-offs, les huit meilleures équipes de la première phase du championnat, ( les quatre premiers des deux groupes du premier tour), à Savoir, le TP Mazembe, l'AS V.Club, le FC Saint Eloi Lupopo, l'AS Mainema Union, le CS Don Bosco, le FC Lubumbashi sport, l'AS Dauphin noir et le FC Les Aigles du Congo. Les enjeux sont énormes pour cette phase décisive du championnat au bout de laquelle les deux premiers clubs classés vont se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions de la CAF alors que le troisième jouera la prochaine Coupe  de la Confédération  ensemble avec le vainqueur de la Coupe du Congo.

Mazembe, V.Club, Lupopo et Maniema Union, favoris pour le titre

Pour cette nouvelle édition, le Tout Puissant Mazembe et l'AS V.club, les deux clubs les plus titrés de la RDC, 18 titres pour Mazembe et 15 pour V.club,  partent encore favoris pour le titre de champion. Mais à eux deux, il faut ajouter l'AS Maniema Union et le FC Saint Eloi Lupopo qui ont terminé premiers de leurs groupes respectifs à l'issu du premier tour.  Lupopo a terminé leader du groupe A devant le TP Mazembe alors que Maniema Union a terminé premier du groupe B devant l'AS V.club qu'il a d'ailleurs battu à l’aller comme au retour. Les Lumpas de Lupopo et les Unionistes de Maniema Union, sont par conséquent déterminés à aller chercher le titre.

Don Bosco, Lubumbashi sport, Dauphin noir et Aigles du Congo Outsiders

Les quatre équipes restantes, à savoir, Don Bosco, Lubumbashi sport, Dauphin noir et Aigles du Congo sont considérées comme étant des outsiders. Mais ces quatre clubs peuvent aussi prétendre au titre au regard des leurs résultats enregistrés au premier tour. Lubumbashi sport a été la seule équipe à avoir battu le Saint Eloi Lupopo, l'AS Dauphin Noir a battu et l'AS V.Club et l'AS Maniema Union alors que le FC les  Aigles du Congo se sont imposés devant l'AS V.club. Ces victoires remarquables de ces équipes, considérées comme étant de seconde zone sur les cadors, ont donné une saveur particulière au championnat. L'AS Dauphin ne cache d'ailleurs pas ses ambitions. Son entraîneur, Guy Lusadisu, a indiqué que son équipe visait le podium. « Nous nous sommes bien préparés et nous visons le podium pour une place africaine la saison prochaine. Nous remercions notre comité dirigeant de nous avoir donné les moyens nécessaires afin de viser loin. Nous avons un bel effectif qui a fait une bonne première partie du championnat. C'est vrai que ça sera difficile avec tous les grands mais nous allons faire quelque chose de bien dans ces play-offs » a-t-il déclaré.

Aller jusqu'au bout après deux saisons interrompues.

Après avoir connu des interruptions durant deux saisons pour des raisons d'ordre financiers, le championnat d'élite de la RDC devrait aller jusqu'à son terme cette saison. La commission de gestion de la LINAFOOT multiplie des réunions afin de réussir le pari cette fois-ci, sachant dès le départ que le gouvernement congolais n'allait plus soutenir financièrement le championnat. Des réunions ont également été tenues pour garantir un meilleur arbitrage pour éviter des débordements des supporters tel que constaté lors de la première phase du championnat. « Nous devons faire des efforts pour que les matches se gagnent sur terrain et loin de toute décision administrative. Aussi la désignation de meilleurs tant comme arbitres que comme commissaires au match. Ce qui éviterait tout acte à même de concourir aux arrêts des matchs, suite à quelques mauvais comportements. Et quiconque s’y compromettrait, serait passible de toute sanction sévère » a déclaré Bosco Mwehu, président de la Commission de gestion de la LIMAFOOT à l'issue de la réunion avec le la commission de discipline et des compétitions.

Masiala Jonathan

Programme de la Première Journée

Vendredi 1er Mars

AS Maniema Union – AS dauphin Noir

Samedi 2 mars

FC St Eloi Lupopo – CS Don Bosco

Dimanche 3 mars

AS V.Club – FC Les Aigles du Congo

Mercredi 6 mars

TP Mazembe – FC Lubumbashi Sport

 

LDC CAF : sur les traces de Cheick Oumar Fofana, meilleur buteur de Mazembe sur le continent

Le Tout-Puissant Mazembe de la RDC est déjà aux portes des quarts de finale de la Ligue des champions de la CAF. Co-leaders du groupe A avec les Sud-africains des Mamelodi Sundows (7 points), les Corbeaux de Lubumbashi pourraient déjà se qualifier en cas de victoire face aux Égyptiens de Pyramids, troisièmes (4 points), qu'ils reçoivent ce samedi 24 février (13h00 GMT) en marge de la 5ème journée de la phase de groupes. Et pour son dernier match à domicile dans cette phase, le Tout-Puissant Mazembe peut compter sur l'un de ses atouts offensifs majeurs, le Malien Cheick Oumar Fofana pour décrocher son ticket pour les quarts avant la dernière journée.

Une intégration facile, buteur sur le continent

Arrivé à Lubumbashi en juillet 2023, Cheick Oumar Fofana n'a pas eu des difficultés pour s'intégrer dans l'effectif du Tout-Puissant Mazembe. L'attaquant malien, découvert par Mazembe à l'AS Real Bamako lors de la Coupe de la Confédération 2022-2023, a montré son talent surtout aux compétions continentales où il est le meilleur buteur de Mazembe cette saison avec 5 buts dont un inscrit lors de l'édition expérimentale de l'African Football League et 4 en Ligue des champions. C'est lui qui a mis Mazembe sur les bons rails au début de cette édition de la Ligue des champions en inscrivant l'unique but du match aller du tour préliminaire contre Nyassa Big Bullets Club du Malawi à Lilongwe, offrant ainsi à Mazembe une victoire prestigieuse à l’extérieur, la première pour les Corbeaux en Ligue de champions depuis près d'une décennie. Il a ensuite inscrit un des quatre buts de Mazembe au match retour contre le même club à Lubumbashi.

Cheick Oumar Fofana a encore été le sauveur de Mazembe lors du match de la quatrième journée de la phase de groupes contre le club mauritanien de Nouadhibou FC. Alors qu'on s'acheminait vers un nul blanc, l'attaquant Malien a délivré les Badiangwena en inscrivant un doublé ( 80ème et 90+4), offrant ainsi aux corbeaux une victoire précieuse pour se placer à l'une des deux premières places de leur groupe après quatre matches.

Un talent perfectible

À 20 ans, Cheick Oumar Fofana fait partie des joueurs sur qui se reposent les espoirs des supporters du Tout-Puissant Mazembe. Mais l'attaquant malien peut encore se perfectionner à en croire l'analyste sportif Fabrice Tshita Itala. « Je pense qu'il a d'incroyables compétences. Rapide, il a une vision du jeu incroyable et il est un leader avec sa qualité, sa confiance sur le terrain et son courage d'aller toujours en un contre un (dribbles). Mais il a besoin de quelques ajustements sur son dernier geste même s'il est déjà meilleur buteur de Mazembe en Ligue des champions » a-t-il déclaré.  Pour sa part, Joël Banewa, un autre analyste sportif, pense que Cheick Oumar Fofana est bon, même s'il n'est pas le meilleur joueur de l'histoire du club. « Il sort du lot, il a un truc spécial. C’est un vrai joueur de foot et le fait qu'il soit dans un collectif moyen fait de lui un joueur extra. Il a un bon niveau mais le Tout-Puissant Mazembe a connu mieux » s'est-il confié.

Avec encore plus de travail, Cheick Oumar Fofana pourrait bien s'attendre à un avenir radieux au sein du Tout-Puissant Mazembe et se faire un nom dans ce club mythique du continent africain.

Masiala Jonathan

Yassine Bounou sur Mbemba : « Il disait à ses coéquipiers d’aller vers Ounahi pour le blesser »

Au premier tour de la CAN 2023, le match entre le Maroc et la RD Congo a beaucoup fait parler. Pas du point de vue spectacle (1-1) mais surtout à cause de la bagarre générale qui a éclaté après la rencontre. Celle-ci est intervenue notamment après une empoignade entre Walid Regragui et Chancel Mbemba. Ce dimanche 18 février, Yassine Bounou a donné sa version des faits. Le gardien de but des Lions de l’Atlas a notamment évoqué le comportement de Chancel Mbemba. Il assure avoir tenté de le calmer mais a fait face à un Mbemba hors de contrôle.  "Il ne faut pas me dire que je suis con", a rétorqué le capitaine des Léopards. « Je ne comprenais pas exactement ce qui lui arrivait. Il est sorti le premier, j’ai essayé de le suivre. C’est un bon joueur, mais après il sort en conférence de presse: ‘je ne vais pas dire ce qu’il m’a dit’. Quelqu’un lui a dit qu’il était con, c’est ça qu’on lui a dit et qu’il a compris. Le lendemain, ça a parlé. J’ai discuté avec Walid (Regragui) pour lui dire qu’il (Mbemba) avait dit qu’on lui avait dit qu’il était con. Il y a eu cette embrouille entre les joueurs et le capitaine du Congo », assure d’abord l’ancien du FC Séville.

Le portier poursuit ensuite. « Quand il se passe tout ça, on a parlé d’une affaire de racisme, tout ça, a raconté le portier marocain. En conférence de presse, il (Chancel Mbemba, NDLR) disait qu’il n’allait pas dire ce qu’on lui a dit. Ce qu’il a entendu, c’est juste qu’on l’a traité de con. En plus de ça, En-Nesyri me disait que pendant tout le match, il ne faisait que m’insulter alors que je ne lui ai pas parlé. Il disait à ses coéquipiers d’aller vers Ounahi pour le blesser, pour rentrer dans le dur. C’était vraiment chaud après le match. Mais en aucun cas, il n’y a eu de racisme », assure Yassine Bounou dans un entretien accordé à Colinterview, de la chaîne YouTube Oh My Goal.

Ces propos de Yassine Bounou risquent de faire couler beaucoup d’encre. Sachant que Chancel Mbemba et Azzedine Ounahi sont coéquipiers à l’Olympique de Marseille. Pour rappel, la CAF avait suspendu Walid Regragui après cette rencontre avec aussi une amende. Mais l’instance avait finalement annulé toutes les sanctions après l’appel de la Fédération royale marocaine de football.

CAN 2023 : les tops et les flops de la RD Congo

Après sa non participation à la CAN 2021 au Cameroun, la RDC a fait un retour remarquable dans la plus grande fête du football africain. Les léopards ont, en effet, terminé la compétition à la 4e place.

Les tops de la compétition

Le succès des Léopards a été effectif grâce à l'abnégation des tous les joueurs mais surtout aux performances remarquables de certains. Notamment de l’expérimenté Chancel Mbemba. Capitaine de l'équipe, il a été, pour sa 5ème CAN, un vrai meneur de troupe et une des grandes stars de la compétition. Clinique dans ses interventions, le Marseillais a également contribué à plusieurs actions offensives de la RD Congo. Seul bémol, il a raté le tir au but décisif qui aurait donné aux Léopards la médaille de bronze.

Au cours de cette CAN, Chancel Mbemba a souvent été associé à Enoch Inonga ou Dylan Batubinsika dans l'axe de la défense. Ces deux défenseurs ont aussi effectué de belles prestations. Toujours en défense, le latéral gauche Arthur Masuaku, buteur face à la Guinée et le latéral droit, Gédéon Kalulu, ont tiré leur épingle du jeu.

Un autre joueur qui a été important pour la RDC dans cette CAN est Yoane Wissa. Pour sa première Coupe d'Afrique des nations, l'attaquant de Brentford a été désigné homme du match à deux reprises. Face à la Zambie, lors de la première journée et contre la Guinée en quart de finale. Il a inscrit deux buts au cours de cette CAN, terminant meilleur buteur de la RDC. De son côté, Samuel Moutoussamy milieu de Nantes, est avec Chancel Mbemba, les seuls joueurs utilisés à tous les 7 matchs en entier. Charles Pickel, Gaël Kakuta ou encore Meschak Elia, buteur face à l'Egypte et passeur décisif contre le Maroc sur le but de Syllas Katompa ont aussi marqué des points.

Les avant-centres de la RD Congo, les flops

Le secteur offensif de la RD Congo n'a pas été très performant dans cette CAN. Les Léopards n’ont inscrit que 6 buts lors des 7 matches joués. Aucun des trois avant-centres, sélectionnés par Sébastien Desabre, n'a réussi à marquer dans cette CAN.

Titulaire lors de 5, Cédric Bakambu n'a pas répondu aux attentes placées sur lui. Le nouveau joueur de Real Betis (D1 Espagne) n'a délivré qu'une passe décisive sur le but de Wissa lors la première journée face à la Zambie. En outre, il a manqué un penalty face au Maroc. Pour le journaliste Richard Bukasa, les contre-performances de Bakambu sont dues à son manque de temps de jeu à Galatasaray. « Il est difficile pour un joueur d'être performant en équipe nationale s'il ne joue pas en club. Cédric Bakambu a perdu ses repères, c'est tout à fait normal. Espérons qu’au Real Betis il va retrouver du temps de jeu », a-t-il analysé.

Pour sa part, Fiston Kalala Mayele n'a pas su être le Joker important des Léopards dans cette CAN comme il l'a été lors des qualifications. Même quand il a été titulaire face a la Tanzanie, il n'a pas été tranchant. En ce qui concerne Simon Banza, malgré le fait qu'il n'ait pas réussi à marquer, le joueur du Sporting Braga, a enfin eu son match référence depuis son arrivée en équipe nationale. C'était face à la Guinée en quart de finale où il a fait une entrée remarquable en seconde période, déstabilisant la défense du Syli.

Ce sérieux problème de réalisme, la RD Congo devra le régler avant d’affronter le Sénégal en juin prochain pour la troisième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

Masiala Jonathan

CAN 2023 : la BK Arena de Kigali vibre…comme en Côte d’Ivoire

Mercredi 07 février, lors de la demi-finale de la CAN 2023 entre la République Démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire, les ressortissants de ces deux pays ainsi que des Rwandais vivant à Remera, large cité commerciale, étaient nombreux pour suivre ce choc.

Les Congolais, plus nombreux que les Ivoirines au Rwanda, suivaient ce match en chantant comme ils aiment bien le faire. Certains parmi eux étaient venus avec des tambours et encourageaient vigoureusement leur équipe. A la mi-temps ils avaient l’espoir de gagner.

Même peu nombreux par rapport aux Congolais, les Ivoiriens haussaient le ton, surtout quand leur équipe s’approchait du camp adverse. A la 65ème minute, le but de Sébastien Haller a eu l’effet d’un coup de massue sur les supporters congolais qui se sont complètement tus. Malgré leur infériorité numérique, les Ivoiriens se sont fait entendre. Chaque fois que leur équipe prenait le ballon, ils criaient comme si l’écho de leur vacarme était entendu jusqu’à Abidjan. Malgré tout, une ambiance bon enfant régnait dans la BK Arena.

Les émotions d’après match

« On savait qu’on allait gagner. Dieu était avec nous. Notre entraîneur est très bon contrairement à l’autre là qui était vraiment médiocre (Gasset, NDLR). Avec notre entraîneur, la coupe va rester à la maison je vous jure. Merci pour les autorités rwandaises qui ont aménagé cette zone pour les fans », a indiqué à Sport News Africa un supporter des Eléphants dans une joie immense. Une jeune fille ivoirienne était également aux anges. « Je suis vraiment super contente. J’avais peur mais Dieu merci nous venons de gagner. La RDC m’a fait peur puisqu’elle joue très bien mais notre équipe a fait l’essentiel. Chapeau pour les organisateurs qui nous ont mis dans un espace bien aéré. J’aime bien cette organisation ».

Un Tchadien, supporter des Eléphants, était également très content après cette rencontre. « Je suis supporter de la Côte d’Ivoire jusqu’à la fin. J’aime ce pays  comme j’aime également le Rwanda. Merci Kigali, merci infiniment. Nous ne sommes pas qualifiés pour cette CAN mais j’espère qu’on sera au Maroc incha’Allah (s’il plait à Dieu, NDLR). Franchement c’est une excellente soirée ».

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Un Belge supporter de la Côte d’Ivoire se projette quant à lui sur la finale, au micro de SNA. « La Côte d’Ivoire était en peu supérieure, bon match, la Côte d’Ivoire contre le Nigéria en finale, j’ai hâte de voir ce match. La majorité des supporters étaient pro congolais mais finalement on passe. Je suis fan de cette équipe et je pense qu’on va gagner cette CAN. Les joueurs ivoiriens ont un fighting spirit incroyable. On a eu des festivités avec les Congolais, les Ivoiriens, les Rwandais, c’est un bon mélange exceptionnel. En tant qu’expatrié européen on a vraiment kiffé ».

La tristesse congolaise

Côté congolais, c’était la tristesse. « Je suis très abattu. Depuis le début de la CAN, nous avons fait de bons matchs. On est fiers d’avoir atteint cette étape de la compétition et on espère qu’on va gagner contre l’Afrique du Sud pour rentrer au moins avec une médaille. Je remercie le Rwanda qui nous a mis dans de bonnes conditions malgré le conflit entre nos deux pays. On se sent comme chez nous. En tant qu’étudiant, je n’ai jamais eu de problème du fait que je sois Congolais. Ce qui se passe chez moi ne regarde que les politiciens ».

La finale s’annonce électrique à la BK Arena. Les amateurs du ballon rond qui étaient là ont indiqué à SNA qu’ils inviteront leurs copains pour remplir la salle afin de vivre une finale de rêve.

Désiré Hatungimana

CAN 2023 : une Côte d’Ivoire solide accède à la finale de sa CAN

Le match Côte d’Ivoire-RD Congo, contrairement au superbe Nigeria-Afrique du Sud, n’a pas démarré sur les chapeaux de roue. Les équipes ne prenant aucun risque dans le jeu, et peut être un peu inhibées par l’enjeu. Sans doute aussi à cause des consignes de jeu. Au quart d'heure de jeu il n’y avait encore aucun tir tout simplement. C’est enfin à la 17e min que Wilfried Singo bien lancé, centre depuis l’aile droite, pour trouver Simon Adingra qui fait une tête qui rase le poteau. Gael Kakuta réplique à la 19e minute d’un tir des 20 m, contré et capté sans souci par Yahya Fofana.

A la 24e min, sur un nouveau corner vicieux de Masuaku, Yahya Fofana capte difficilement la balle en 2 temps. C’est la seconde alerte pour le gardien, particulièrement en difficulté sur les corners. C’est à peu près tout ce qu’il y a à se mettre sous la dent, dans ce début de match fermé où autant les défenseurs réussissent leurs interventions, sont bien regroupés et vigilants ; et à contrario, les attaquants ne sont pas trop inspirés, ou bénéficient de peu d’espace. Cela jusqu’à la pause fraicheur à la 30e min. Difficile de dire quelle équipe est mieux entrée dans la partie. Les 2 équipes se tiennent sur toutes les statistiques 1 tir pour la Côte d’Ivoire, 53% de possession ; 2 tirs dont 1 cadré pour le Congo avec 47% de possession.

La rencontre est enfin lancée dans le dernier quart d’heure, avec une Côte d’Ivoire qui termine bien

A la 32e , Yahya Fofana pour s’échauffer sans doute les gants, se déploie pour boxer un centre congolais, qui ne semblait pas avoir de preneur.  Les rares épisodes de petites frayeurs se notent sur les corners, mais les 2 portiers sont intraitables.

Adingra, l’Ivoirien le plus volontaire et remuant tente un centre, à la 34e min, mais Kessié ne parvient pas à placer sa tête. Le ballon revient sur Haller qui tente une bicyclette qui s’envole. La Côte d’Ivoire monte en régime à ce moment. La première grosse occasion du match, intervient, sur cette bonne période ivoirienne, à la 39e min. Haller bénéficie d’un centre ultra- précis, de Singo, mais il rate carrément sa tête, alors qu’il était seul. Les Eléphants confirment qu’ils terminent mieux, la première période que la RDC comme en panne d’inspiration, peut-être en manque d’énergie. Pour le confirmer, à la 41e min, Franck Kessié à la suite d’un jeu à 3, envoie une mine sur le poteau congolais.

Les 2 équipes se quittent à la pause sur un score de parité avec une Côte d’Ivoire qui a pris l’ascendant en fin de premier acte. Les chiffres à la mi-temps, 6 tirs mais 0 cadré pour la Côte d’Ivoire imprécise et 55% de possession. La RDC elle, a 3 tirs, 2 cadré et 45% de possession.

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La Côte d'Ivoire contrôle le match, la RDC sans imagination et inoffensive

Théo Bongonda entré à la mi-temps se signale d’entrée de seconde période (47e min). Sur une superbe percée, il élimine 3 joueurs ivoiriens, mais son tir d’une position excentrée, prend malheureusement le filet extérieur. La Côte d’Ivoire reprend de suite le jeu à son compte. Après une période d’accalmie, Kessié (58e min) après un relai avec Gradel, envoie une nouvelle frappe des 20 m, contrée par le gardien congolais Lionel Mpasi.

En toute logique la Côte d’Ivoire est récompensée de ses efforts à la 65e min. Sur un centre de Gradel, au 2e poteau, Haller marque sur une reprise pourtant manquée. Le ballon mal repris, rebondit et lobe le gardien Mpasi. Maximum de réussite pour Haller ! Aux 68,70e min, Haller manque deux fois de doubler le score. D’abord sur une tête coupée sur un corner qui passe près du cadre. Ensuite, sur un ballon mal repris par Kalulu, il tente un lob consécutivement qui rase le cadre congolais.

La RDC sans réaction

La seconde tentative de la RDC, en seconde période, vient sur un tir de Meschak Elia 78e min, qui passe un peu loin du cadre. Bien maigre pour des Congolais méconnaissables ! La Côte d’Ivoire les surclasse au milieu de terrain avec un Kessié taille patron. Théo Bongonda encore à la 85e min  est à l’initiative d’un contre pour le Congo, mais il se fait rattraper par la défense. Une alerte pour la Côte d’Ivoire (85e min). Plus rien ne passe ou presque. Jonathan Bamba bien lancé (94e min), prend de vitesse le gardien congolais, mais voit son centre en retrait contré par la défense. Ce sera la dernière occasion du match. La Côte d’Ivoire gagne face à une RDC pas au rendez-vous.

A la fin du match la Côte d’Ivoire a 57% de possession, 14 tirs dont 2 cadrés. Quand la RDC n’a eu que 43% possession, 7 tirs et 2 cadrés (dont 0 en seconde période).

 

 

CAN 2023-Papy Kimoto : « Cette sélection congolaise dégage de la sérénité »

Êtes-vous surpris par la présence de la RD Congo en demi-finale ?

Oui. Et agréablement surpris. Je ne m’attendais pas à ce que la RD Congo soit en demi-finale. La sélection a connu un changement de sélectionneur, avec la nomination de Sébastien Desabre en août 2022, de nouveaux joueurs sont arrivés, et je pensais qu’il faudrait un peu plus de temps avant que les résultats se fassent sentir. Mais c’est allé plus vite que prévu, et la RDC a prouvé, lors de cette CAN, qu’elle est capable de rivaliser avec les meilleurs.

Vous pensez aux matches face au Maroc (1-1), à l’Egypte (1-1, 8-7 aux t.a.b) et à la Guinée (3-1) ?

En effet. Et à chaque fois, alors que l’équipe était menée au score, elle a réussi à revenir à hauteur de ses adversaires en faisant preuve de calme, de sérénité et de maîtrise. Elle monte en régime, les bons résultats apportent de la confiance. C’est une sélection qui ne panique pas même si elle est menée. On sent que le sélectionneur a apporté de la rigueur, de la discipline dans le jeu mais aussi dans le quotidien des joueurs. Et nous, les Congolais, nous avons besoin de ça. Je crois que les joueurs adhèrent aux méthodes du coach, qu’ils sont à l’aise dans ce cadre et cela se voit sur le terrain. C’est une équipe qui vit bien.

« La Côte d’Ivoire est portée par tout un peuple »

Quels sont les joueurs qui vous ont fait la meilleure impression dans cette sélection congolaise ?

J’apprécie beaucoup le milieu de terrain Charles Pickel, international depuis peu et qui est rapidement devenu un joueur important de l’équipe. Le gardien Lionel Mpasi est lui-aussi au niveau. Yoane Wissa fait une très belle CAN, c’est un leader sur le terrain. Théo Bongonda aussi est important. Les cadres, tels Chancel Mbemba, Cédric Bakambu, Samuel Moutoussamy et Arthur Masuaku, tiennent leur rôle. C’est vraiment un collectif intéressant.

Assez pour éliminer la Côte d’Ivoire ?

La RD Congo a ses chances. Cette demi-finale sera très ouverte. Bien sûr, la Côte d’Ivoire va évoluer devant son public et ce sera un avantage, mais je crois vraiment que les Léopards peuvent se qualifier pour la finale.

Justement, que pensez-vous des Eléphants ivoiriens ?

La Côte d’Ivoire est une grande équipe. Sportivement, ce n’est pas une surprise qu’elle soit en demi-finale, car elle dispose d’un bel effectif. Mais depuis le début de la CAN, cette sélection est assez surprenante. Elle fût proche d’une élimination dès le premier tour, et depuis, elle a éliminé le Sénégal, tenant du titre (1-1, ; 5-4 aux t.a.b), et le Mali (2-1, a.p), des matches où elle a été bousculée, dominée, mais où elle a su se surpasser. Au niveau mental, elle est assez impressionnante, elle revient de très loin, elle a connu un changement de coach en pleine compétition. On sent qu’elle est en pleine confiance, qu’elle est portée par tout un peuple et très motivée.  Ce sera vraiment une demi-finale ouverte, indécise et très intéressante…

Alexis Billebault

CAN 2023 - Wilfried Kanon : « RDC - Côte d'Ivoire ? Une belle affiche avec des bons joueurs »

Wilfried Kanon, la RDC rencontre la Côte d'ivoire ce mercredi en demi-finale de la CAN 2023, des retrouvailles entre les deux pays après s'être affrontés à ce même stade de la compétition lors de la CAN 2015 dans un match remporté par les Eléphants et au cours duquel vous avez été buteur côté ivoirien. Quelle analyse faites-vous du match de ce mercredi ?

Je pense que c'est une belle affiche entre deux pays frères. Ça sera un très bon match avec des bons joueurs. Aujourd'hui nous, ivoiriens,  sommes fiers de nos joueurs avec leur incroyable parcours au cours de cette CAN. C'est vrai que la RDC joue bien au football, j'en félicite d'ailleurs le coach Desabre pour le grand travail abattu, permettant à la RDC de retrouver le dernier carré de la CAN, 9 ans après. c'est un exploit pour eux mais j'espère que la Côte d'ivoire va gagner avec tout l'engouement qu'il y a en ce moment autour de cette CAN.

 

Vous avez fait partie de l'équipe de 2014 battue par la RDC ici même en côte d'ivoire (4-3) lors des éliminatoires de la CAN 2015. Pensez-vous que les Léopards peuvent rééditer l'exploit ce mercredi à Abidjan ?

Non, le football évolue. Ce n'est plus la même génération. Nous avions perdu (4-3) en 2014 mais en 2015 nous avions battu la même équipe en demi-finale de la CAN (3-1). Je prie Dieu que la nouvelle génération qui est là, fasse un bon match.

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Au regard du parcours de la Côte d'Ivoire, qualifiée miraculeusement en huitièmes de finale grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0). Pensez-vous qu'aujourd'hui ce vécu des Eléphants leur a forgé un mental d'acier ?

Bien sûr , il suffit de voir le match de quart de finale contre le Mali ; c'est incroyable ce qui s'est passé. Ils ont été des vrais guerriers, ils n'ont rien lâché malgré l'infériorité numérique. Ils ont le mental et ils sont conscients qu'ils doivent faire des bons résultats pour faire plaisir au public.

 

Pensez-vous qu'au regard de l'historique des confrontations directes entres les deux équipes en phases finale de la CAN, la Côte d'ivoire part favorite pour ce match ?

Non, la Côte d'Ivoire ne part pas favorite, mais je pense que les chances sont de notre côté ; la CAN est difficile mais on va se battre pour arriver en finale.

 

La RDC n'a pas réussi à gagner de match jusqu'en huitièmes de finale avec un bilan de 4 nuls avant d'enregistrer sa première victoire en quart de finale contre la Guinée (3-1). Pensez-vous que ces Léopards peuvent avoir leur chance de passer en finale ?

Bien sûr, ils ont un super coach que je connais très bien. C'est lui qui m'a amené en Egypte, il connaît l'Afrique et il est passé par la Côte d'Ivoire en clubs. Il a de l'expérience et a su former son équipe jusqu'à atteindre les demi-finales de cette CAN. Il peut faire des bonnes choses avec cette équipe mais je souhaite une victoire de la Côte d'Ivoire entant qu'ivoirien.

 

Quel pourrait être l'impact du public pour ce match?

C'est clair que le douzième homme va pousser jusqu'au bout comme ce fut le cas durant toute la compétition. Quand vous êtes sur le terrain et qu'il y a un grand public qui pousse, les joueurs n'ont pas d'autre choix que de se donner à 200 pourcents. Le public va impacter le match positivement pour la Côte d'Ivoire mais l'équipe de la RDC est composée des joueurs professionnels habitués à jouer dans n'importe quelle atmosphère avec notamment leur capitaine, Chancel Mbemba qui fait une superbe CAN en se comportant en vrai leader,  encourageant notamment les jeunes de son équipe.

 

Est-ce que ce match perdu en 2014 contre la RD à domicile fait partie de vos pires souvenirs en football ?

Oui, parce que ça aurait pu nous priver de la qualification à la CAN 2015 que nous avions fini par gagner. Mais comme je l’ai dit précédemment, notre victoire en 2015 en demi-finale m'a permis d'oublier cette défaite, vu que j'avais en plus marqué le troisième but de mon équipe.

 

Y-a-t-il un joueur en particulier que vous craignez dans l'effectif actuel de la RDC?

Non, il n'y a pas de joueur qui me fait peur, mais j'aime bien le capitaine Chancel Mbemba qui est un défenseur comme moi. J'aime son style, son mental et son leadership.

Masiala Jonathan