Mayar Sherif est devenue, cette semaine, la première égyptienne à remporter un match de Grand Chelem. Bien qu’éliminée, par la suite, de l’Open d’Australie 2021, l'Egyptienne écrit petit à petit l’histoire du tennis de son pays. Entre 2020 et 2021, la tenniswoman s’est fait une place dans le circuit WTA.
Elle venait juste de franchir «une barrière mentale», de son propre aveu, après avoir passé le 1er tour de l’Open d’Australie. En effet, cette victoire de Mayar Shérif est double. Non seulement elle représente sa toute première réussite personnelle dans le circuit professionnel. Mais aussi, celle de tout un pays, car étant la première de l’histoire du tennis féminin égyptien en Grand Chelem.
Jusqu’à 23 ans, Mayar Shérif ne s’était jamais qualifiée à un tournoi majeur avant l’été 2020. Son histoire, devenue nationale, commence en 2020, à Roland-Garros. La joueuse était pourtant non-classée jusqu’en janvier de la même année. Et Mayar Sherif évoluait principalement sur le circuit inférieur ITF (l’équivalent de l’ATP Challenger Tour pour les hommes).
Mayar Shérif passe les qualifications et foule pour la première fois le court d’un tournoi du Grand Chelem. C’était inédit ! Jamais une joueuse égyptienne n’y était parvenue. Mieux, Shérif joue la numéro 3 mondiale, Karolina Pliskova, à l’époque, et parvient à lui tenir tête sur le court central. L’Egyptienne remporte d’ailleurs le 1er set au tie-break mais s’incline finalement…
[OPEN AUSTRALIE] En revanche, c'est hélas terminé pour Chloé Paquet (187ème WTA/ Q) qui a été battue de justesse par l'Egyptienne Mayar Sherif (131ème WTA/ en deux sets (5/7 5/7). https://t.co/pJTzk1IzXD
— 🎾 Tennis Au Feminin 🎾 (@TennisAuFeminin) February 9, 2021
Roger Federer, JO Tokyo, Ons Jabeur
Ainsi les internationaux de France (son tournoi préféré) lui ont offert ses premiers souvenirs en majeur. Mais pas que… Son meilleur souvenir devant la télé aussi. Elle dit avoir sauté de joie devant son écran quand Roger Federer remportait la finale face à Robin Soderling en 2009.
Née à Caire où elle passe son enfance, Sherif étudie cinq ans aux États-Unis et y entame un cursus universitaire en 2014. La droitière au revers à deux mains finit par se lancer sur le circuit pro ITF en 2019. Elle participe à la Fed Cup et remporte tous ses matches pour la promotion de l’Egypte dans le groupe II. Quelques mois plus tard, elle est médaillée d’or aux Jeux africains en simple et en double au côté de sa sœur. C’est ce qui lui accorde une participation pour les J.O de Tokyo.
Classée 131e mondiale en ce début d’année, Mayar Sherif compte faire aussi bien que la meilleure joueuse arabe et africaine du moment Ons Jabeur (30e).
Mariétou SOUMARE, Stagiaire