C’est en assistant, en 2017 à Bobo-Dioulasso, à la cérémonie de remise de médaille d’Iron Biby qu'Abdoul Razack Ouandaogo a développé une véritable passion pour les épreuves de force. « C’est à partir de ce jour que j’ai décidé de me donner à fond dans quelque chose qui se rapproche de ce que Iron Biby fait et j’ai choisi l’haltérophilie. Mais, c’est en septembre 2018 que j’ai véritablement commencé à m’entraîner », relate-t-il. En 2019, il fait ses premiers pas sur la scène nationale et décroche une médaille de bronze. Depuis ce jour, Abdoul Razack Ouandaogo n’a cessé de repousser ses limites. En enchaînant les compétitions avec succès, il s’affirme peu à peu et, depuis 2021, règne sans partage sur le titre de champion national du Burkina Faso.
La concurrence reléguée au second plan
Depuis cette première médaille d’or, personne n’a réussi à lui contester la suprématie sur les plateaux burkinabè. Que ce soit dans la catégorie de l’épreuve de l’arraché ou de l’épaulé-jeté, Abdoul Razack Ouandaogo domine les débats avec une régularité impressionnante. Des charges propres, une technique affûtée et surtout une mentalité de compétiteur hors norme ont fait de lui l’homme à abattre sans succès jusqu’ici.
Sa constance a d’ailleurs été saluée à juste titre lors de la 30e édition de la Nuit des Champions organisée par l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB). Devant ses pairs et les autorités sportives, il a reçu une distinction qui vient récompenser non seulement ses résultats, mais surtout cette capacité rare à rester au sommet année après année dans une discipline aussi exigeante physiquement et mentalement. « Ça fait toujours plaisir de recevoir ce trophée, une reconnaissance du travail qui est fait et cela m’encourage à persévérer », confie le champion national 2025 d’haltérophilie.
Une ambition désormais internationale
Abdoul Razack Ouandaogo incarne la nouvelle génération d’athlètes burkinabè qui refusent de se contenter du cadre national. Il porte désormais sur ses épaules musclées l’espoir de voir l’haltérophilie du Pays des Hommes intègres briller enfin sur la scène continentale et mondiale. Si le Burkina Faso est aujourd’hui trop petit pour son talent, Abdoul Razack Ouandaogo regarde déjà plus loin. Jeux Africains, Championnats du monde, voire les qualifications olympiques : les objectifs sont clairement affichés.
En attendant les prochaines échéances internationales, une chose est sûre : au Burkina Faso, le trône de l’haltérophilie a trouvé son roi. Et pour l’instant, personne ne semble en mesure de le faire vaciller.
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À propos de l'auteur
Ablam GNAMESSO
Rédacteur sportif
Reporter sportif et journaliste tout terrain. Membre AIPS et jury des IFFHS Awards.