
Alain Traoré, figure marquante de la sélection nationale du Burkina Faso, met fin à sa carrière de footballeur. Véritable leader technique, il aura incarné une génération dorée aux côtés de son frère Bertrand Traoré, Charles Kaboré ou encore Jonathan Pitroipa. International à 17 ans, il honore en 2006 sa première sélection avec les Étalons du Burkina Faso face à l'Algérie en amical. Formé à l'Académie Planète Champion de Ouagadougou, il porte les couleurs de la sélection nationale du Burkina Faso pendant plus de 15 ans, accumulant 65 sélections et inscrivant 21 buts. Avec l'équipe nationale du Burkina Faso, Alain Traoré contribue largement au parcours historique des Étalons jusqu'à la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2013) en Afrique du Sud et à la médaille de bronze à la CAN Gabon 2017.
S'il fallait résumer Alain Traoré en une image, ce serait sans doute celle de son pied gauche, précis, puissant, souvent décisif, capable de transformer un coup franc anodin en chef d'œuvre ou de décocher une frappe lointaine imparable. Son sens du but, sa lecture du jeu et sa qualité de passe l'ont souvent placé au cœur du dispositif offensif, que ce soit en club ou en sélection. Très jeune, le fils de feu Isaïe Traoré, lui-même ancien international burkinabé des années 80-90, rejoint la France où il a gravi les échelons jusqu'à devenir titulaire en Ligue 1. Alain Traoré enchaîne ensuite les expériences à Auxerre, Lorient, Brest et Monaco avant d'explorer de nouveaux horizons. En Ligue 1 française, il effectue 98 apparitions pour 22 buts et 13 passes décisives.
Puis viennent les aventures à Kayserispor en Turquie, Al-Markhiya SC au Qatar et un retour sur le continent à la Renaissance Sportive Berkane au Maroc où il marque son passage avec 82 matchs, 17 buts et 12 passes décisives, sans oublier le trophée de la Coupe de la Confédération de la CAF remportée en 2020. Trois saisons pleines au club marocain avant de filer à Djibouti où il devient champion national avec Arta Solar 7. Sa dernière escale est le Sporting Club de Gagnon en Ligue 2 ivoirienne. Autant de pays où le burkinabè a monnayé son talent. Partout où il est passé, Alain Traoré a laissé l'empreinte d'un joueur élégant, humble et travailleur. Tout le monde du football est unanime que n'eussent été les blessures à répétition, le milieu offensif aurait pu atteindre un niveau encore plus important.
Avec cette retraite, le Burkina Faso perd un maestro des terrains, mais gagne peut-être un futur grand bâtisseur pour son football. « Pour l'amour du sport et le service rendu, pour les émotions procurées et vécues, pour l'effort consenti au fil des années et l'abnégation de toujours avancer malgré les difficultés, je suis fier du chemin parcouru mais également enthousiaste pour la suite : continuer à servir le football. Merci encore pour votre soutien, votre confiance, vos prières et la force dont vous m'aviez gratifié tout au long de ma carrière. Le football restera à jamais une partie de moi. Que le Bon Dieu vous bénisse », a écrit le finaliste de la CAN 2013 avec son pays.

Alain Sibiri Traoré a plusieurs fois exprimé son envie de s'investir dans le développement du football local. Avec son frère Bertrand Traoré, l'ancien lyonnais, ils apportent leur soutien financier à l'Association des Jeunes Espoirs de Bobo-Dioulasso (AJEB), club de première division burkinabé dirigé par leur maman Aminata Isabelle Traoré, ancienne footballeuse de la sélection nationale féminine du Burkina Faso.
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