Beatrice Chebet, absolument sensationnelle
L’année 2025 de Beatrice Chebet n’a pas été marquée par une performance marquante, mais bien par trois. La Kényane de 25 ans se présente en effet comme un véritable épouvantail face à ses adversaires. Ses performances parlent pour elle. Elle a réussi le doublé lors des Mondiaux de Tokyo sur 5 000 m (temps de 14 min 54 s 36) et sur 10 000 m (temps de 30 min 37 s 61). Deux faits d’armes remarquables, mais qui peuvent jalouser une prouesse réalisée quelques semaines plus tôt.
En effet, le 5 juillet 2025, lors de la Ligue de diamant à Eugene, elle s’est adjugé le record du monde du 5 000 m, effaçant l’Éthiopienne Gudaf Tsegay (qui détenait le record depuis 2023), avec un chrono de 13 min 58 s 6. Elle devient ainsi la première femme de l’histoire à courir sous les 14 minutes.
Faith Kipyegon, la reine du 1 500 m
Une autre Kényane a ébloui, encore une fois, le monde par ses prouesses. Il s’agit de Faith Kipyegon. La reine du 1 500 m a remporté la médaille d’or sur la distance aux Mondiaux de Tokyo avec un temps de 3 min 52 s 15. À 31 ans, elle s’est adjugé son 4e titre mondial de suite. Personne n’a jamais réussi pareille performance.
Et, quelques semaines avant les Championnats du monde, elle s’était offert le luxe de battre le record du monde sur 1 500 m qui était détenu… par elle-même. Le temps de référence est désormais de 3'48''68. Quadruple championne du monde, triple championne olympique et multirecordwoman du monde, elle pourrait bientôt donner son nom aux pistes du 1 500 m. Ce serait classe, non ?
Tobi Amusan, le retour
Après une année 2024 décevante, ponctuée par une élimination en demi-finale des Jeux Olympiques, Tobi Amusan a décidé de faire table rase. La Nigériane s’est séparée de son coach, l’ancienne hurdleuse jamaïcaine Lacena Golding-Clarke. S’entraînant depuis 2016 aux États-Unis, elle a décidé de rejoindre la Jamaïque et le Racers Track Club, et son coach emblématique, Glen Mills, à Kingston, là où un certain Usain Bolt s’entraînait. La Nigériane a bien fait puisque, lors des Mondiaux de Tokyo, elle a retrouvé son rang avec une médaille d’argent sur 100 m haies, grâce à un chrono de 12 s 29. Elle a fini juste derrière la Suissesse Ditaji Kambundji (12 s 24).
Prudence Sekgodiso, a star is born
À côté des Kipyegon, Chebet et Amusan, le nom de Prudence Sekgodiso a des airs de cure de jouvence. Âgée d’à peine 23 ans, la Sud-Africaine a bluffé son monde en s’adjugeant le titre sur 800 m lors des Championnats du monde en salle en début d’année (1 min 58 s 40).
Une performance XXL qui a mis la lumière sur un talent générationnel, qui s’était déjà distingué chez les jeunes (championne d’Afrique U18 en 2019). Et même si elle a échoué à se qualifier pour la finale lors des Mondiaux de Tokyo, ses chaudes larmes, symboles d’une détermination pour l’excellence, ont montré à la face du monde qu’elle en voulait et qu’elle reviendrait plus forte que jamais.
La surprise Lilian Odira
Enfin, Lilian Odira a aussi marqué l’année 2025 avec son titre sur 800 m aux Mondiaux de Tokyo. Son chrono de 1 min 54 s 62 est tout simplement le record des Championnats du monde. Un record vieux de 42 ans ! En finale, elle a devancé Georgia Hunter Bell (1'54''90) et Keely Hodgkinson (1'54''91).
C’est le premier titre mondial pour Odira.
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À propos de l'auteur
Oumar WANE
Rédacteur sportif
Passionné de sport depuis toujours, partage avec vous les dernières actualités et analyses du monde sportif.