
C’était un match pour entretenir l’espoir, et la République démocratique du Congo a tenu son rang. Opposés au Nigeria en finale des barrages de la zone Afrique, les Léopards ont sorti un match d’une rare intensité pour arracher leur place au tournoi intercontinental qui se tiendra en mars prochain au Mexique.
Pour parvenir à ce duel à Rabat, les Super Eagles avaient écrasé le Gabon (4-1) après un temps additionnel étouffant. La RDC, elle, avait fait tomber le Cameroun (0-1) en toute fin de rencontre. Deux qualifications à l’arrachée qui annonçaient une finale sous haute tension.
Et l’intensité n’a pas tardé à monter. Après seulement trois minutes, une intervention manquée de Masuaku et une frappe contrée d’Onyeka trompaient Fayulu, offrant un début idéal aux Nigérians (1-0). Sonné mais loin d’être abattu, le Congo-Kinshasa a progressivement repris le contrôle du jeu, jusqu’à trouver la faille à la 32ᵉ minute : Bakambu distillait un centre au cordeau, Elia profitait d’une intervention ratée de Ndidi et ramenait les siens (1-1).
Cette égalisation faisait exploser la frustration de Victor Osimhen, sans impact et clairement diminué. L’attaquant quittait la pelouse à la pause, remplacé par Akor Adams.
Mbemba, Fayulu : les hommes forts d’une RDC en mission
La seconde période fut un long bras de fer. La RDC, mieux organisée et plus cohérente dans les transmissions, a monopolisé le ballon sans pourtant se créer de vraies situations dangereuses. Côté nigérian, la sortie d’Osimhen a complètement éteint les ambitions offensives. Lookman et Chukwueze cédaient leur place avant l’heure de jeu, sans que cela ne change la dynamique. Les minutes filaient, sans tir cadré du Nigeria depuis la pause, et la rencontre glissait vers les prolongations.
Là encore, les Congolais ont donné le tempo. À la 108ᵉ, Sadiki pensa offrir l’avantage aux siens mais l’arbitre annulait son geste, estimant une faute. Puis, à la 121ᵉ, Chancel Mbemba, déjà héros contre le Cameroun voyait sa tête sauvée miraculeusement par Nwabali. Le dénouement se joua donc lors d’une séance de tirs au but électrique. Eric Chelle avait pris une décision forte : sortir Mpasi pour faire entrer Timothy Fayulu, réputé plus efficace sur penalty. Un choix gagnant.
Le portier prêté par Sion détournait la tentative de Moses Simon, pendant que Nwabali répondait en arrêtant Moutoussamy puis Tuanzebe. Dans cette alternance de tension et de libération, Fayulu réalisait l’arrêt décisif… avant que Mbemba, capitaine et symbole absolu de cette équipe, ne transforme le tir de la délivrance. La RDC s’impose 4-3 et décroche sa place au tournoi intercontinental.
Une marche encore à gravir, mais un horizon qui s’ouvre
Avec cette victoire, la RD Congo n’a jamais été aussi proche de retrouver la Coupe du Monde, cinquante-deux ans après sa première et unique participation, en 1974. Il reste un dernier obstacle : un barrage intercontinental en mars, au Mexique. Mais le groupe de Sébastien Desabre a montré une résilience, une maîtrise émotionnelle et une solidarité qui laissent penser que ce rêve américain celui de disputer la Coupe du Monde 2026 n’est plus un mirage. Pour Desabre et ses hommes, l’histoire est en marche. Et le Congo ne compte pas s’arrêter là.
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À propos de l'auteur
El Hadji Malick SARR
Rédacteur sportif
Passionné de sport depuis toujours, partage avec vous les dernières actualités et analyses du monde sportif.
