
Pendant trois jours, 32 prospects âgés de 18 à 29 ans venus d’Algérie, d’Angola, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Maroc, du Nigeria, du Rwanda, du Sénégal et du Soudan du Sud se sont immergés dans un programme de haut niveau. Au menu figuraient des séances techniques, des ateliers pratiques, des matchs d’évaluation et des discussions sur la préparation mentale, la nutrition ou encore la communication digitale. Un cocktail pensé pour former des basketteurs complets, sur et hors du terrain.
La vision d’Amadou Gallo Fall : « former des héros locaux »
Le président de la BAL, Amadou Gallo Fall, a souligné la philosophie de ce rendez-vous inédit. « Le Pro Camp c’est quand tu vises des jeunes joueurs venus d’une dizaine de pays, beaucoup ayant déjà joué la BAL, et que tu les mets au travail avec des entraîneurs spécialistes. Mais au-delà du terrain, on leur parle de nutrition, de santé mentale, de communication… L’athlète doit inspirer hors du terrain. » Il a également insisté sur le rôle inspirant de modèles comme Jean Jacques Boissy, MVP de la BAL 2025. « Voir des jeunes aller vers lui avec les yeux qui brillent, c’est exactement le type de héros locaux que nous voulons voir naître autour de la BAL. Cela prouve qu’on peut réussir ici, sur le continent, sans forcément partir à l’étranger. »
Un partage d’expériences entre générations
La particularité du camp résidait aussi dans le mélange des profils. Des jeunes prospects ont côtoyé des joueurs déjà aguerris. L’Angolais Aboubakar Gakou, champion BAL 2024 avec Petro de Luanda et sacré à l’Afrobasket 2025, témoigne. « Le camp s’est très bien passé. Les entraîneurs nous ont beaucoup appris, même à nous les plus expérimentés. Personnellement, j’ai travaillé sur ma capacité à attaquer davantage le panier. La présence de coachs venus d’Espagne et de France est une chance pour tous. Le niveau du basketball africain ne cesse de progresser grâce à la BAL. »
Un encadrement structuré et exigeant
Victor Sammick, directeur technique du camp, a expliqué la démarche pédagogique. « Il fallait un fil conducteur. Nous voulons tirer les jeunes vers le haut. C’est pourquoi nous avons associé des joueurs expérimentés aux plus jeunes, pour qu’ils soient des mentors et des relais entre nous et les prospects. »
Vers un rendez-vous annuel
Au vu du succès de cette première édition, la BAL envisage de pérenniser l’expérience.
« L’objectif est d’organiser ce Pro Camp chaque année, à l’image du Summer League en NBA », a confié Amadou Gallo Fall. « Nous voulons montrer aux jeunes qu’ils peuvent créer ces conditions de haut niveau ici, sur le continent. »
Un symbole pour l’avenir du basketball africain
Entre travail, mentorat et transmission, ce premier BAL Pro Camp a posé les bases d’un nouveau chapitre. Au-delà de la détection de talents, il incarne la volonté de la BAL d’offrir aux jeunes Africains des structures solides, un horizon professionnel crédible et une nouvelle manière de rêver le basket… depuis l’Afrique, pour l’Afrique.
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À propos de l'auteur
El Hadji Malick SARR
Rédacteur sportif
Passionné de sport depuis toujours, partage avec vous les dernières actualités et analyses du monde sportif.
