Un parcours régional vers l’élite nationale
Après des phases régionales intenses à travers le pays, les meilleurs judokas burkinabè ont convergé vers la capitale, Ouagadougou, pour en découdre sur les tatamis. Ce rassemblement annuel, véritable vitrine du judo national, a permis de révéler les talents émergents et de consolider les acquis des athlètes confirmés. Organisé par la Fédération burkinabè de judo (FBJ), l’événement a mis en lumière la vitalité de la discipline au Burkina Faso, malgré les défis logistiques et financiers.
L’AS ONATEL Bobo, une domination sans partage
L’AS ONATEL Bobo a brillé par sa constance. Chez les cadets, le club a raflé cinq médailles d’or, trois d’argent et quatre de bronze, démontrant une maîtrise technique impressionnante chez les jeunes pousses. En seniors, la performance a été tout aussi éclatante avec six médailles d’or, une d’argent et quatre de bronze. Ces résultats cumulés ont propulsé l’AS ONATEL Bobo au sommet du classement général, confirmant son statut de référence dans le judo burkinabè.
Le Judo Club de Dédougou, meilleur club autonome
Dans la catégorie des clubs autonomes, le Judo Club de Dédougou s’est distingué chez les cadets avec deux médailles d’or et une de bronze. Une performance honorable qui récompense les efforts d’un club indépendant, souvent confronté à des ressources limitées. Cette distinction met en exergue la diversité et la résilience du judo au niveau national.
Des champions nationaux révélés
Les finales ont été le théâtre de combats spectaculaires, où technique, stratégie et endurance ont été mises à rude épreuve. Parmi les finales seniors masculines, plusieurs duels ont marqué les esprits. En -60 kg, Fayçal Ouédraogo de l’USFA a dominé Fodé Bayo. Akim Diallo de l’ONATEL Bobo-Dioulasso est champion dans la catégorie des moins de 66 kg face à Oumarou Ouédraogo de Phoenix. En -73 kg, Abdoul Aziz Sombié s’est imposé devant Samson Kéré, tandis que Daouda Zié Coulibaly a pris le dessus sur Christian Ouédraogo.
Les catégories lourdes ont réservé des finales intenses. En -90 kg, Patrice Traoré (JCB) a dominé Béranger Dakyo (USFA). En -100 kg, Abass Kébé (ONATEL Bobo) a surpassé son propre coéquipier Moussa Koné, preuve de la profondeur de l’effectif du club Bobolais. Enfin, chez les plus de 100 kg, Amir Rimbaba (ONATEL Ouaga) a imposé sa puissance face à Souleymane Séogo (JCB).
Du côté des dames, sept championnes ont été couronnées. Faouzia Traoré de l’AS ONATEL de Bobo-Dioulasso a dominé les -48 kg, tandis que Cyndi Traoré (CK) s’est imposée en -52 kg. Mario Sanogo (-57 kg), Rabiatou Nikièma (-63 kg), Amina Diallo (-70 kg), Marina Nana (-78 kg) et Nelly Sawadogo (+78 kg) complètent un tableau d’honneur 100 % féminin, reflet d’une discipline en pleine émancipation.
Perspectives pour le judo burkinabè
Au terme des championnats nationaux, le président de la Fédération burkinabè de judo (FBJ), Pimbi Nikièma, s’est dit soulagé d’avoir organisé l’événement sans incident. « C’est un ouf de soulagement. Il y a eu quelques combats où le niveau était un peu bas. Mais il y a eu aussi des combats d’une grande qualité et nous espérons que cela va s’améliorer davantage », explique-t-il.
Au-delà de la réussite nationale, Pimbi Nikièma regarde vers l’international. « un appel à accompagner les judokas pour qu’on puisse participer à un maximum de compétitions afin de se qualifier aux Jeux de Los Angeles, surtout que depuis 2012, le judo est présent aux Jeux olympiques ».
Au total, les championnats nationaux de judo 2025 ont regroupé une centaine de tireurs avec une domination de Bobo-Dioulasso.
Rejoignez notre communauté sportive !
Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour ne rien manquer de l'actualité sportive en temps réel.
À propos de l'auteur
Ablam GNAMESSO
Rédacteur sportif
Reporter sportif et journaliste tout terrain. Membre AIPS et jury des IFFHS Awards.