
Durant ces Championnats nationaux de para-athlétisme, des sportifs en situation de handicap ont démontré que la performance n’a pas de limites. Du saut en longueur intellectuel au lancer de poids moteur, en passant par les sprints en fauteuil roulant, chaque épreuve a été un témoignage vivant de courage, de technique et de passion.
Saut en longueur intellectuel : Kouka Rouamba et Fatoumata Drabo en or
Dans la catégorie masculine du saut en longueur intellectuel, Kouka Rouamba a survolé la concurrence. Son bond à 5,36 mètres lui a valu la médaille d’or et les acclamations d’un public conquis. « Ce n’est pas seulement une victoire personnelle, c’est un message : le handicap intellectuel n’empêche pas l’excellence », a-t-il déclaré. Chez les dames, Fatoumata Drabo a imposé sa loi avec un saut de 3,30 mètres.
Double exploit pour Alexandre Goumbri
Alexandre Goumbri a marqué les esprits en remportant deux titres dans la catégorie auditive. D’abord au saut en longueur avec 5,78 mètres, puis sur 100 mètres en 12 secondes 20.
100 mètres visuels : Jacob Djiguemdé intraîtable
Sur la piste des 100 mètres visuels, Jacob Djiguemdé a dominé de bout en bout. Parti comme une flèche, il a coupé la ligne avec une avance écrasante. « C'était une course à part, puisque nous sommes passés par les quarts de finale, les demi-finales et la finale. C'est la première fois dans notre championnat et c'était un peu dur. Maintenant, j'ai géré le départ et j'ai mis la différence avec mes coéquipiers. Au départ, c'est ce qui m'a vraiment poussé à être vainqueur aujourd'hui. J'ai raté la qualification pour Paris 2024 de justesse au Maroc. Donc l'objectif c'est de travailler pour pouvoir participer aux prochains Jeux Olympiques », a-t-il affirmé.
Lancer de poids moteur : puissance et précision
Au lancer de poids moteur hommes, Oumarou Ziba a envoyé son engin à 7,96 mètres, s’adjugeant le titre avec autorité. Dans la catégorie féminine, Victorine Guissou a brillé avec un jet de 6,27 mètres. Debout sur son fauteuil, elle a célébré avec une dignité royale.
Plus qu’un championnat, une célébration
Au-delà des médailles, ces Championnats ont été une fête du handisport. Des moments de rivalité intense, oui, mais surtout de partage et de solidarité. Comme l’a résumé le président de la Fédération burkinabè de handisport, Guy Yaméogo : «J e retiens la résilience de nos athlètes. Malgré la chaleur, ils ont tenu bon. Nous pensons que c'est cela qui caractérise les burkinabè parce que nous n'avons pas démarré tôt et nous pensions que les athlètes allaient baisser les bras. Mais nous avons vu qu'ils compétissent dans la joie et c'est une preuve encore que l'adversité ne peut même pas arrêter les burkinabè à vaincre tout obstacle, toute barrière et toute difficulté. »
En attendant, les qualifications pour les Jeux Africains de la discipline en 2026, ces champions continuent d’écrire leur légende, une foulée, un saut, un lancer à la fois.
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À propos de l'auteur
Ablam GNAMESSO
Rédacteur sportif
Reporter sportif et journaliste tout terrain. Membre AIPS et jury des IFFHS Awards.
