Le 6 septembre 2014 marque le début d’une aventure qui aurait pu passer inaperçue. Une titularisation en défense centrale, une victoire (2-1) contre la Sierra Leone et un talent encore brut. Mais ce premier match contenait déjà ce qui façonnera son identité. Onze ans plus tard, 93 sélections, 14 buts et quatre CAN disputées ont transformé Kessié. L’ancien joueur du Milan et du Barça est devenu un cadre dont l’équipe ne peut se passer.
Un statut forgé par les performances et confirmé par le brassard
Franck Kessié est aujourd’hui le joueur en activité le plus capé de la sélection, et celui qui compte le plus de participations et le plus de matchs de CAN dans l’effectif des Éléphants. Il ne représente pas seulement l’expérience ; il en est la preuve.
Ce leadership a pris une nouvelle dimension lors de la CAN remportée à domicile en 2024. Son but en finale contre le Nigeria (2-1) alors que son équipe était menée au score, symbolise le poids de son influence dans les moments importants, quand l’étau se resserre et que la lucidité devient une qualité rare.
Le soutien fort et public du sélectionneur
Emerse Faé ne s’en cache pas. Sur Canal+, le sélectionneur a clamé l’amour qu’il porte à son milieu : l’homme, le joueur, le capitaine. « Depuis le match contre le Sénégal (8e de finale de la dernière CAN, NDLR), il est pour moi le capitaine parfait, aussi bien sur le terrain qu’en dehors », a-t-il confié, avant de regretter l’absence du nom de Kessié dans la liste des dix finalistes aux CAF Awards.
« Pour moi, c’est un manque de respect envers lui et envers la Côte d’Ivoire. Il a fait une très bonne saison, avec une victoire en Ligue des Champions et un rôle important dans son équipe, et il continue de jouer à un très bon niveau même après son départ vers l’Arabie Saoudite. » Kessié n’est pas simplement un joueur d’expérience, il est le baromètre émotionnel et compétitif des Éléphants.
Maroc 2025, l’heure de confirmer
Dans un groupe F relevé avec le Cameroun, le Gabon et le Mozambique, la Côte d’Ivoire n’avancera plus masquée par les scénarios miraculeux. Pour défendre un titre continental, il faudra de la maîtrise, de la mémoire, du mental. Kessié sait ce que cela exige. Porter encore, guider encore, rassurer encore. Et si besoin, frapper encore.
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À propos de l'auteur
El Hadji Malick SARR
Rédacteur sportif
Passionné de sport depuis toujours, partage avec vous les dernières actualités et analyses du monde sportif.