
Cette année, l'aventure se passe dans la "TORONTO BEGINNER H2H POINTS LEAGUE". Et le sort s'est acharné contre mon équipe, "Gomus snake eyes".
Ma place de draft ? Avant-dernier.
L'équivalent basket de choisir son équipe en dernier dans la cour de récré. C'est la place du paria. Pendant que les managers du début de tableau s'arrachaient tranquillement Wembanyama, Jokic, Luka ou Giannis, j'étais là, au fond de la salle, à regarder les "franchise players" disparaître un par un. Quand mon tour est enfin arrivé, le buffet était à moitié vide. Il ne restait plus que des paris, des "peut-être" et des joueurs de retour de blessure.
Mon équipe, "Gomus snake eyes", a donc été bâtie sur les restes. Pas de Top 5, pas de MVP en titre. Ma stratégie ? Simple : construire l'équipe la plus solide, la plus profonde, et prier.
Et le 22 octobre, pour la première grosse soirée NBA, mes prières ont été entendues.
Regardez-moi ce roster. Mon premier pari, mon coup de poker, c'était Zion Williamson. Le colosse de New Orleans, si souvent blessé, si souvent critiqué. Risqué ? Évidemment. Payant ? Oh que oui. 54 points Fantasy pour commencer, en démolissant les Grizzlies (27 pts, 9 reb, 5 ast, 5 int). Quand Zion a faim, il nourrit toute mon équipe.
Mais une équipe, ce n'est pas un seul homme. C'est là que la "profondeur" de l'avant-dernier choix entre en jeu. J'ai récupéré le roc Evan Mobley (45 pts Fantasy), le très sous-côté Mikal Bridges (42 pts) et le revenant Kyle Kuzma (36 pts). J'ai ajouté la touche internationale avec le double-double champion du monde Rudy Gobert (20 pts) et la puissance de Karl-Anthony Towns (26 pts).
Même mes "seconds" couteaux ont été des lames aiguisées : Jalen Suggs (33 pts), Zach LaVine (33 pts), Devin Booker (31 pts) et Brandon Ingram (26 pts).
Résultat des courses après cette nuit folle ?
Score total : 366 points.
Mon équipe "Gomus snake eyes" se retrouve, contre toute attente, avec le meilleur score de la ligue.
Bon, on va se calmer tout de suite. Ça ne veut absolument rien dire. Nous ne sommes qu'au premier jour. La Fantasy, c'est un marathon, pas un sprint. D'ailleurs, les scores sont incroyablement serrés. L'équipe "Bloodline" (merci Ja Morant et Scottie Barnes) est juste dans mon rétroviseur avec 362 points. Mon adversaire direct, "Dobies Hoopin" (merci Julius Randle et Norman Powell), est à 354 points, tout comme "Matt's Magnificent Team" (merci Giannis et RJ Barrett).
Une seule blessure (je touche du bois pour Zion), une seule mauvaise semaine, et tout ce bel édifice s'écroule. Le nom de mon équipe, "Snake Eyes" (yeux de serpent, un double 1 aux dés), est un rappel constant que tout est une question de chance.
Mais pour l'instant, l'avant-dernier de la classe est assis sur le trône. Et peu importe combien de temps ça dure, cette petite victoire, après une draft aussi frustrante, c'est déjà ça de pris. La saison est lancée.
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À propos de l'auteur
O. GOMUS
Rédacteur sportif
Passionné de ballon rond et notamment de grandes affiches.
