
Qui comprend quelque chose à la situation du football congolais ? Le 19 juin, une réunion entre le Comité exécutif de la fédération et la direction générale du ministère des sports avait abouti à une décision collégiale de ne pas disputer les rencontres de septembre sous prétexte d’élimination précoce.
Si d’autres décisions avaient été prises pour finalement choisir autre chose (le staff pour le CHAN par exemple), ce revirement de situation pourrait s’expliquer par de possibles amendes ou suspensions de la FIFA en cas de nouveaux forfaits après celui face au Niger. Reste qu’aucune personne n’est capable aujourd’hui avec certitude de dire si le Congo jouera bien face à la Tanzanie le 5 septembre.
Pas de moyen financier
Outre cette incertitude, la sélection ne compte plus d’entraîneur depuis l’éviction d’Isaac Ngata. Si plusieurs pistes ont négocié avec le ministère des sports – et non la fédération -, aucune n’a abouti, toujours sous fond de conflit entre les deux instances et suite à la suspension au printemps décidée par la FIFA.
Dans cet imbroglio, le ministère n’a pas accordé de rallonge budgétaire à une fédération exsangue dont certains membres ont rappelé en douce Ngata pour aider à composer une liste pour septembre ! Une situation ubuesque, surtout après les déclarations fracassantes du président Mayolas à son égard, qui ne devrait cependant pas être la solution choisie.
Selon nos informations, la FECOFOOT devrait introniser Fabrizio Cesena comme sélectionneur intérimaire. L’Italien, à la tête des U17 notamment, dispose d’un (beau) contrat avec le ministère des sports et pourrait représenter la solution idoine dans ces luttes politiques à condition, évidemment, que les convocations aux joueurs soient envoyées avant les délais réglementaires...
Romain MOLINA
