Depuis plusieurs semaines, la Centrale d’intelligence et de documentation compilait des données financières en lien avec les activités de la FECOFOOT et plusieurs de ses dirigeants, en particulier le président Mayolas.
Convoqué il y a quelques semaines, il lui avait été demandé d’apporter des preuves factuelles et des justificatifs en lien avec une dizaine de sociétés ayant facturé de grosses sommes à la FECOFOOT. Des entreprises soi-disant basées au Congo dont le ministère de l’intérieur ne trouvait pourtant aucune trace et qui portaient accessoirement les noms de certains membres de la famille de Mayolas.
Détournements à des sociétés fantômes ?
Si deux sociétés étaient effectivement réelles, l’écart entre les factures émises par la compagnie et celles enregistrées par la fédération posait question.
La convocation concerne également Badji Mombo Wantete, le secrétaire général signataire des documents financiers. D’autres dirigeants sont également dans le viseur de la Centrale d’intelligence et de documentation qui épluche depuis désormais un moment les activités bancaires de plusieurs personnes en lien avec la FECOFOOT.
La fédération, elle, s’est offusquée de la cabale judiciaire et médiatique orchestrée selon elle « par le ministère des sports » en rappelant à travers un communiqué que cela avait déjà conduit à la suspension des activités footballistiques par la FIFA.
Une FIFA toujours silence quant à l’utilisation suspecte de ses subventions, en particulier pour le football féminin, et dont la Commission d’Éthique étudie toujours les documents financiers pour savoir si une enquête sera officiellement ouverte sur la gestion financière de la FECOFOOT.
Romain MOLINA
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