Edmond Tapsoba : « La vie décidera de mon futur »

Alors que les congés touchent à leur fin, quel bilan tirez-vous de votre séjour à Ouagadougou ?

Edmond Tapsoba : Je peux dire un bilan positif parce que c'est la première fois que je m'active beaucoup en vacances à cause de ma Fondation. Il y a eu beaucoup d'activités dont j'étais parrain et aussi des activités de la Fondation qu'on a eu à faire et je me prépare vraiment pour l'année prochaine. La Fondation prend de plus en plus d'ampleur chaque année. Donc on remercie Dieu pour cela et c'est à moi de me préparer parce que cette année, ces vacances, je ne dirais pas des vacances parce que c'est un autre mode d'apprentissage. Les débuts sont toujours difficiles mais je me dis qu'avec le temps, je vais m'habituer.

Comment évaluez-vous la saison du Bayer Leverkusen, champion d’Allemagne 2024, alors que le Bayern Munich a dominé cette année ?

Edmond Tapsoba : Pas mal. Je dirais une saison assez positive même si on a pas été champion on a terminé deuxième donc c'est une saison assez positive.

À titre personnel, quel bilan faites-vous de votre saison ?

Edmond Tapsoba : Personnellement je dirais que depuis que je suis au Bayer Leverkusen c'est l'une des pires saisons comparée aux autres saisons parce que c'est la saison où j'ai joué le moins de matchs. J'ai eu des problèmes physiques, j'ai eu peut-être 12 matchs à cause de problèmes physiques. Je ne dis pas que c'est catastrophique, mais comparé aux autres années, je peux dire que c'est ma pire saison.

Quelles sont les clés pour se remettre sur les rails après une saison compliquée ?

Edmond Tapsoba : C'est de continuer à travailler parce qu'à un moment donné, vu qu'on avait beaucoup de matchs entre la Champions League et le championnat, j'avais arrêté un peu de travailler avec mon préparateur physique parce que les matchs étaient beaucoup enchaînés. Donc j'avais pris un temps de repos avec lui parce que si j'allais enchaîner beaucoup les matchs et les entraînements à la maison, puisque je m'entraîne tous les jours à la maison, j'allais craquer avant la fin de la saison.

Quel regard portez-vous sur le parcours de l’équipe du Burkina Faso cette année ?

Edmond Tapsoba : En sélection, je dirais un bilan positif parce qu'on a arraché notre qualification pour la CAN 2025. Pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, je ne dirais pas qu'on est sur la bonne voie. On y croit toujours. On a mal commencé et ça a profité à l'Egypte. Aujourd'hui, il y a un grand écart de points entre nous. On voulait être collés à eux par rapport aux points. On peut toujours finir premier, mais actuellement, vu les écarts de points, je dirais qu'on n'a plus notre destin en main car il faut espérer que l'Égypte perde beaucoup de matchs pour que nous, on gagne tous nos matchs pour revenir. Au pire des cas, être parmi les meilleurs deuxièmes.

Voyez-vous le Burkina Faso jouer la prochaine Coupe du monde ?

Bien sûr, c'est toujours un objectif qu'on se fixe à chaque fois qu'on va en sélection. Ça passe par l'Egypte justement, qui est notre prochain adversaire. On espère bien.

Quel impact a eu sur vous l’annonce de l'homologation officielle du Stade du 4 Août par la CAF ?

On était tous contents. On s'est appelés entre joueurs. Ça nous a manqué depuis 3 ou 4 ans qu'on n'a pas joué à Ouagadougou. Et moi, personnellement, j'ai joué une seule fois au Stade du 4 Août avec les Étalons.

Pour les joueurs qui n’ont pas encore joué au Stade du 4 Août comme les Dango Ouattara, sont-ils souvent la cible de plaisanteries ?

Bien sûr. Mais je pense qu'on aura la chaleur du public qui va beaucoup nous pousser à aller chercher les 3 points face à l'Egypte.

On pensait vous voir sur le podium du Ballon d'Or africain 2024, mais ça n’a pas été le cas. Quel est votre ressenti ?

Non, franchement, j'ai pris ça de la bonne manière parce que j'étais déjà content d'être parmi les 10 premiers et après je vois que mon nom n'est pas parmi les cinq qui devaient peut-être espérer être au podium. J'ai pris ça du bon côté, je me suis dit que peut-être il y a quelque chose qui manque c'est à moi de travailler et revenir encore plus fort.

Vous fixez-vous comme objectif de décrocher le Ballon d'Or africain ?

Je dirais oui et non parce que c'est quelque chose qui est dans ma tête mais je ne dirais pas que c'est un truc que je vais m'accrocher à cela. Moi c'est performer sur le terrain et après laisser les journalistes voter.

En début de saison comme ça, parce que les préparations vont reprendre bientôt, est-ce qu'on a déjà des sensations si la saison va être bien ou pas du tout ?

Il faut arriver en club pour voir ce que ça va donner. C'est à toi de te préparer, faire le maximum que tu peux. Nous, on vient de changer d'entraîneur, c'est arriver et voir un peu comment est l'atmosphère et en ce moment tu pourras savoir si la saison sera bonne ou pas.

Est-ce que tu as peur ?

Non, le nouveau coach, on ne s'est jamais vu, on ne s'est jamais croisé, mais je me dis que ça doit être une bonne personne et un bon coach, donc c'est à moi de travailler pour lui montrer que je mérite ma place.

Il y a beaucoup de départs également dans votre club. Comment vivez vous tout cela ?

On essaie de faire avec. Le football, c'est un métier où tu peux t'accrocher à quelqu'un et le lendemain, il s'en va. Donc, on est un peu préparé à ça. Et je sais qu'on va rester en contact même si on ne jouera pas dans le même club.

Est-ce que Edmond Tapsoba va partir ?

On verra ce que la vie nous réserve. Chaque joueur est appelé à vouloir de grands challenges. Mais c'est savoir à quel moment partir et avoir le bon de sortie pour partir.