La scène est presque cinématographique : Abidjan, 24 août 2025. Dans le vacarme du Palais des Sports de Treichville, la foule scande, l’air est saturé de tension. Sur le ring, un Gabonais de 65 kg au regard d’acier vient de conserver son titre continental de kick-boxing. Son nom : Ernest Prince Ondo Mba, surnommé « Le Guerrier Bantu ». Sa victoire est nette, son aura indiscutable. Mais plus encore qu’une ceinture, c’est une trajectoire que le public découvre : celle d’un homme qui rêve d’emprunter le même chemin que son modèle dans le MMA, le Camerounais Francis Ngannou.
Un palmarès forgé dans la douleur
À 27 ans, Ernest Ondo Mba affiche déjà un CV impressionnant. Double champion d’Afrique en kick-boxing et Muay Thaï, il a terrassé l’Ivoirien Alain Tano en décembre 2024 pour s’emparer de la couronne du Muay Thaï, avant de confirmer quelques mois plus tard à Abidjan en kick-boxing. Sa polyvalence est son arme secrète : boxe, MMA, full contact… il combat partout, sans jamais reculer. Même son revers en MMA – une médaille d’argent – a servi de carburant pour renforcer sa détermination.
Un guerrier hors du ring
Son surnom, « Le Guerrier Bantu », n’est pas qu’une étiquette marketing. Avant son triomphe d’Abidjan, le champion a dû affronter une préparation chaotique : départ de Libreville sans entraîneur, nuit passée dans un gymnase, hébergement miteux... Rien qui ne puisse entamer son mental. « Dans le sport, il n’y a pas de magie ; seul le travail paie », répète-t-il comme un mantra. Sa victoire, il l’arrache à la sueur, à la solitude et à une force intérieure qui force le respect.
L’ambassadeur d’une fierté nationale
Au Gabon, Ernest Ondo Mba n’est plus seulement un athlète : il est devenu un symbole. Sa victoire en Côte d’Ivoire a résonné jusque dans les salons officiels, où l’ambassade du Gabon l’a honoré. En brandissant le drapeau vert-jaune-bleu après ses combats, il incarne l’espoir d’un pays en quête de héros sportifs. Dans une nation où le football a longtemps monopolisé les regards, ses performances rappellent que les sports de combat ont aussi leurs légendes en devenir.
L’horizon mondial
Comme Francis Ngannou avant lui, Ernest Ondo Mba rêve d’élargir son terrain de jeu. De l’Afrique aux grandes ligues internationales, son ambition est claire : s’imposer sur les rings planétaires et montrer qu’un combattant gabonais peut défier les meilleurs. Avec son mental de fer, sa polyvalence et une discipline implacable, il se projette déjà comme l’un des visages incontournables de la prochaine génération des sports de combat.
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