Est-ce que le football guinéen parviendra-t-il un jour à parler d’une seule et même voix ? Incapable de se mettre d’accord sous la courte présidence de Bouba Sampil, qui suivait déjà d’interminables conflits ponctués d’un Comité de normalisation et d’un processus électoral très compliqué, la fédération traverse une nouvelle période d’agitation.
Remplaçant de Sampil, l’ancien vice-président de la FGF, Sory Doumbouya, ne fait pas l’unanimité au sein de l’instance – y compris au comité exécutif. Comme son prédécesseur, il lui est reproché de jouer « cavalier seul » tandis que plusieurs personnes espéraient être davantage écoutées suite aux belles intentions et promesses affichées lors de la transition de président.
Aucun sélectionneur à moins d’un mois du prochain match
Dans un pays restructurant également le très problématique ministère de la jeunesse et des sports – il a été scindé en deux – dont plusieurs fonctionnaires ont sciemment laissé pourrir la situation dans plusieurs fédérations sportives, la FGF navigue aveuglément sans tenir compte de ses engagements.
Suite à un appel à candidatures lancé pour le poste de sélectionneur en juin, la fédération s’est terrée dans le mutisme. Contrairement au Tchad, dont la procédure a été supervisée par un cabinet externe et a fait l’objet d’une collaboration avec le ministère des sports, la Guinée n’a donné aucune indication et n’a nommé personne alors que le prochain match officiel se rapproche dangereusement (1 septembre contre la Somalie).
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Chelle, Duarte, Velud…
Grand favori, Paulo Duarte n’a encore rien signé à cause de ses prétentions salariales. Une aubaine pour le président Sory Doumbouya qui essaya d’insuffler le nom d’Eric Chelle, pourtant en poste au Nigeria. Une option rejetée tandis que Hubert Velud a également des partisans en interne – même si ses détracteurs avancent son âge (66 ans) pour freiner sa candidature.
Lors de la dernière assemblée générale extraordinaire tenue au Riviera Royal Hôtel la semaine dernière, les tensions furent palpables et aucun accord ne fut trouvé sur la politique globale du football guinéen.
De fait, alors que le Tchad a officialisé Raoul Savoy comme nouveau sélectionneur, la Guinée est la dernière nation africaine à n’avoir encore personne sur son banc de touche alors que les éliminatoires à la Coupe du Monde reprennent dans moins d’un mois. Pis encore, personne ne sait quand la situation va se décanter même si la classe politique pourrait rapidement intervenir...
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