Le Cameroun participera pour la première fois aux Championnats du monde de gymnastique artistique, dont la 53ᵉ édition se déroulera à Jakarta, en Indonésie, du 19 au 25 octobre 2025. Cette première historique marque une étape majeure dans le développement de la gymnastique camerounaise, longtemps restée en marge des grandes compétitions internationales. La délégation camerounaise sera composée de quatre athlètes : Ruben Sodea, Moira Teneku, Ledoux Ngorbo et Lisa Mebar, engagés pour défendre les couleurs nationales dans une compétition qui réunit l’élite mondiale de la discipline.
Objectif : marquer l’histoire
Ruben Sodea, 25 ans, portera le flambeau du Cameroun dans la catégorie masculine. Médaillé de bronze aux Jeux africains de 2023, il incarne la progression continue de la gymnastique nationale. À ses côtés, Ledoux Ngorbo, triple médaillé du Tournoi international de Douala 2024, viendra apporter son expérience et sa maîtrise technique. Dans la catégorie féminine, Moira Teneku, championne nationale 2024, reve de marquer l’histoire, tandis que Lisa Mebar, double championne nationale junior, découvrira le haut niveau mondial à 25ans. Ensemble, ces quatre athlètes tenteront d’inscrire le Cameroun parmi les nations émergentes de la gymnastique internationale.
Pour le pays, cette participation représente bien plus qu’une simple présence symbolique. Elle illustre les efforts de la Fédération camerounaise de gymnastique pour structurer la discipline et donner de la visibilité aux talents locaux. Les performances réalisées lors de ce rendez-vous pourraient ouvrir la voie à une participation plus régulière aux compétitions mondiales et, à terme, à une qualification olympique. Le Cameroun qui entre en compétition les 20 et 21 octobre respectivement chez les hommes et les dames, rejoint ainsi une dynamique africaine de plus en plus affirmée dans ce sport, avec des nations qui multiplient les apparitions sur la scène internationale.
L’Afrique à la conquête de médailles
En effet, le continent africain sera bien représenté à Jakarta avec l’Algérie, la Namibie, la Tunisie, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc et désormais le Cameroun. Une présence croissante qui témoigne de la progression du niveau technique des gymnastes africains. Ces délégations, souvent limitées par des moyens logistiques ou financiers, profitent néanmoins de ces compétitions pour acquérir de l’expérience et s’exposer au très haut niveau. L’objectif commun reste de hisser la gymnastique africaine à un standard mondial, en s’appuyant sur des programmes de formation plus structurés et un accompagnement fédéral renforcé.
Sur le plan sportif, les Championnats du monde 2025 s’annoncent très relevés. Chez les femmes, la Franco-Algérienne Kaylia Nemour, seule championne olympique présente, sera la grande favorite, notamment aux barres asymétriques. Elle devra cependant faire face à la concurrence des Américaines Skye Blakely et Leanne Wong, ainsi qu’aux Italiennes menées par Asia D’Amato. Du côté masculin, les Japonais Oka Shinnosuke et Hashimoto Daiki tenteront de confirmer leur domination olympique, tandis que les Chinois Zhang Boheng et Zou Jingyuan viseront de nouveaux titres. Pour les gymnastes africains, et particulièrement pour le Cameroun, ces Mondiaux représentent une opportunité d’apprendre au contact des meilleurs et de se positionner pour l’avenir.
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À propos de l'auteur
Arthur WANDJI
Rédacteur sportif
Correspondant SNA au Cameroun et Gabon. Spécialiste des Lions Indomptables.