
Vous êtes passé directement de la D2 burkinabè au championnat belge. En observant vos résultats là-bas, on a parfois l’impression que tout s’est fait facilement. Était-ce vraiment le cas ?
Oui, je peux dire que ça a été facile grâce à l'expérience de Maïga, que tout le monde connaît. À Salitas, il a envoyé pas mal d'exercices, comme il a vécu là-bas en Belgique. On a travaillé ensemble et on a pratiquement fait quelque chose qui est un peu similaire. Et quand je suis arrivé, c'était un peu très facile pour moi de m'adapter.
On raconte que vous étiez sur le point de signer à Anderlecht avant Malines. Est-ce exact ?
Effectivement, j'ai fait mon test à Anderlecht qui était concluant. Il fallait juste signer. J'ai attendu pendant des semaines, on ne me présentait pas de contrat, rien. À un moment donné, on m'a dit de rentrer et de revenir parce qu'il paraît que le fils du directeur sportif, qui est agent, a fait signer un joueur ghanéen. Un attaquant depuis le Ghana qui n'a pas fait le test. Donc, il ne pouvait plus recruter un attaquant.
À 19 ans, lorsqu’on est transféré à l’Ajax Amsterdam pour 10 millions d’euros, passant de Malines au championnat néerlandais, ne ressent-on pas une certaine pression ?
La pression, c'est quand on dit qu'on paie un joueur à 10 millions d'euros. Normalement, il doit prouver qu'il vaut ce prix-là. Et c'est ça qui faisait la pression. Et la blessure qui est survenue au mauvais moment pour moi, c'était un peu difficile.
Après cette grave blessure – fracture de la jambe gauche, déchirure du ligament de la cheville, et de longs mois d’inactivité – comment avez-vous vécu cette épreuve en passant de Malines à l’Ajax Amsterdam ?
C'était très difficile pour moi. Parce que quand tu quittes à Malines, un transfert de 10 millions, il fallait que tu prouves sur le terrain. Malheureusement, la blessure est venue le premier match de la pré-saison. Un mois que je suis arrivé à l'Ajax. La blessure est intervenue, donc c'était un moment très difficile. Au début, on disait que le test, c'était six mois et que ça allait passer facilement. Et après, on a vu que la blessure est encore plus grave qu'on ne le pensait.

Après votre blessure, vous avez évolué dans plusieurs pays, notamment la France, la Croatie et la Finlande. Ces expériences à l’étranger ont-elles contribué à façonner le joueur que vous êtes aujourd’hui ?
Façonné, je peux dire un peu oui, parce que quand on joue en Croatie, ce n'est pas le même football que quand on joue en Finlande. En Finlande, le football est encore plus technique. Il faut encore jouer dans les petits espaces. Et si tu n'es pas très technique, c'est difficile de s'adapter. Donc, c'est différent quand tu joues en France, où il faut être physique, très athlétique.
Vous êtes sans club depuis le 1er juillet dernier, dans quelle situation êtes-vous actuellement ?
Avec le HJK Helsinki, on s'est mis d'accord qu'on ne va pas renouveler. Je devais partir depuis janvier et Helsinki demandait de l'argent. Donc j'ai préféré attendre et partir libre.
Avez-vous des contacts ou des pistes pour de possibles clubs à rejoindre ?
Oui, les contacts ne manquent pas. Si tu es en fin de contrat, si tu es libre, il y a beaucoup de clubs qui viennent. C'est à toi d'étudier la possibilité et de voir là où tu veux aller.
Peut-on avoir une idée des noms de clubs en discussion ?
Pour le moment, je préfère me taire. Vous aurez le nom de la nouvelle destination, au bon moment.
Le Burkina Faso est en difficulté dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, êtes-vous confiant ? Y a-t-il encore une chance de se qualifier ?
Oui, on est toujours confiant. On est des compétiteurs, on sait qu'il faut jamais abandonner, même si c'est un peu difficile pour le moment. Je pense qu'on est 3ème et le mois prochain (Septembre), on joue le premier du groupe, l'Égypte, à domicile. On doit les gagner et on va les gagner.
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