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LSFP : vers un renouveau du football local au Sénégal ?

Après plusieurs saisons chaotiques marquées particulièrement par le fiasco du Pay Per View et une perte de confiance du public, la Ligue sénégalaise de football professionnel veut repartir sur des bases plus solides. Sous la présidence de Babacar Ndiaye, un nouveau cycle s’ouvre avec l’ambition de réconcilier le football local avec ses supporters et de restaurer la compétitivité du championnat. La première journée de la saison 2025-2026 a offert les premiers signaux d’un changement profond. Reste à confirmer.

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LSFP : vers un renouveau du football local au Sénégal ?

L’ancienne direction avait misé sur le Pay Per View en pensant moderniser le championnat et créer de nouvelles recettes. Le résultat a été l’un des épisodes les plus mal vécus du football local.
Sur le plan financier, les revenus se sont révélés dérisoires, à peine 4,8 millions de francs CFA à répartir entre 32 clubs. Sur le plan technique, les diffusions étaient souvent instables et inaccessibles. Sur le plan symbolique, le public a eu le sentiment d’être éloigné de son propre football. Avec sa nouvelle équipe, Babacar Ndiaye a choisi de tourner la page de cette stratégie. Les clubs sont désormais autorisés à diffuser leurs matchs sur leurs plateformes officielles, tandis que des chaînes, dont la nationale, assurent une présence élargie sur le territoire national. La LSFP met en avant un principe essentiel. La visibilité est la première condition de l’attractivité.

Des décisions structurantes dès le départ


La LSFP a dévoilé sa feuille de route avant même le début de la saison, accompagnée du calendrier qui s’étend du 26 octobre 2025 au 5 juin 2026. Ce simple geste apporte une clarté et une anticipation qui manquaient jusque-là. Autre mesure forte, le doublement des primes de championnat.
Le club champion touchera désormais 40 millions de francs CFA, contre 20 millions les saisons précédentes. Le deuxième recevra 10 millions. Ce renforcement financier doit permettre aux clubs qualifiés pour les compétitions africaines de préparer leur campagne sans partir en déficit structurel. La Ligue reste cependant consciente de ses limites actuelles. Babacar Ndiaye a rappelé que les comptes présentent encore un manque estimé entre 50 et 60 millions de francs CFA. L’ambition existe, mais elle doit s’accompagner d’un travail de consolidation économique.

Lutte contre la violence et reconquête du public


La LSFP a décidé de s’attaquer à l’un des maux persistants du football local, la violence dans et autour des stades. Des chartes disciplinaires seront transmises aux clubs et les sanctions annoncées comme strictes. Les supporters ayant recours à des actes de violence pourront être interdits d’accès aux enceintes sportives. Le message est fermement assumé. La sécurité doit devenir une condition non négociable de la pratique du football. Dans le même temps, la Ligue veut renouer avec le public. Elle multiplie les contenus sur les réseaux sociaux, explique ses décisions, valorise les clubs et les joueurs. L’intégration de la Ligue 1 sénégalaise sur la plateforme internationale Transfermarkt constitue également un signal fort. Le championnat se repositionne dans une cartographie mondiale du football.

Un symbole culturel pour accompagner la nouvelle impulsion


La LSFP a annoncé la création du premier hymne officiel de son histoire.
Composé par le groupe 1 Da Beatz, il mêle sonorités traditionnelles sénégalaises et production contemporaine.
Cette initiative dépasse le simple cadre artistique. Elle cherche à offrir une identité audible, reconnaissable et fédératrice autour du football local.
Le championnat n’est pas seulement une compétition. Il est aussi un espace culturel partagé.

Une dynamique prometteuse, un chantier de longue haleine


La première journée de championnat a été marquée par une organisation mieux perçue, une communication plus lisible et un regain d’attente du public. L’enthousiasme est réel. Il reste toutefois fragile. La reconstruction du football local se jouera sur plusieurs terrains. La capacité à attirer des sponsors durables. La qualité du jeu proposée par les clubs. Le retour des supporters dans les stades. Les performances des représentants sénégalais en compétitions continentales.

La nouvelle LSFP a posé des bases. L’élan existe. Le défi maintenant est de transformer les intentions en résultats tangibles, mesurables et observables dans la durée.

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À propos de l'auteur

El Hadji Malick SARR

El Hadji Malick SARR

Rédacteur sportif

Passionné de sport depuis toujours, partage avec vous les dernières actualités et analyses du monde sportif.

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