
Dimanche 20 juillet 2025, l’Arène nationale a été le théâtre d’un choc annoncé, mais dont l’issue a pris des allures de drame pour les supporters de Balla Gaye 2. Dépassé dans tous les compartiments du combat, l’ex-roi des arènes n’a jamais semblé en mesure d’inquiéter Siteu, plus explosif, plus affûté, plus déterminé. Très vite après la défaite, des images du lutteur marchant avec des béquilles, genou gauche immobilisé, ont inondé la toile, confirmant une blessure apparente dont son entourage affirme qu’elle était connue avant le combat.
Cette situation a suscité l’incompréhension : pourquoi Balla Gaye 2 a-t-il accepté de rentrer dans l’arène diminué physiquement ? Était-ce une erreur d’appréciation ou la pression du rendez-vous ? Les questions fusent, d’autant plus que ce revers, face à un lutteur suspendu pour dopage avant d’être réintégré in extremis par le Tribunal arbitral du sport (TAS), intervient dans un contexte tendu.
Un palmarès imposant, mais une pente glissante
Balla Gaye 2, de son vrai nom Oumar Sakho, affiche un palmarès remarquable : 23 victoires pour 7 défaites en 29 combats. Il reste celui qui a terrassé des légendes : Yékini, Tapha Tine, Gris Bordeaux et l’actuel roi des arènes, Modou Lô, à deux reprises. Mais depuis quelques années, l’érosion est visible. Moins mobile, moins explosif, le Lion de Guédiawaye semble avoir laissé ses meilleures années derrière lui. Son aura populaire est intacte, mais les résultats sportifs ne suivent plus. Et à l’heure où les jeunes talents comme Siteu montent en puissance, la question de la retraite se pose avec insistance.
L’heure du choix : repartir ou raccrocher ?
Le journaliste spécialiste de la lutte, Bécaye Mbaye, résume bien le dilemme : « Balla Gaye 2 est arrivé à un moment où il doit prendre du recul pour se poser les bonnes questions. Soit, il ressent du gaz dans la machine et il y retourne pour travailler sérieusement. Ou bien, il raccroche en prenant sa retraite pour soutenir son jeune frère, Sa Thies ». Ce choix, Balla Gaye 2 devra le faire très vite. Car la lutte sénégalaise est cruelle avec les idoles déchues. Le public n’oubliera pas son héritage, mais l’arène ne l’attendra pas non plus.
Une sortie par la grande porte ?
Soutenu par une immense fanbase, Balla Gaye 2 pourrait envisager un dernier combat d’adieu, à la hauteur de sa légende, ou alors se consacrer pleinement à l’encadrement de la nouvelle génération, notamment son frère Sa Thies, lui aussi engagé dans la quête du sommet. Quoi qu’il décide, l’histoire retiendra que le Lion de Guédiawaye a marqué son temps, redéfini la lutte moderne, et incarné pendant plus d’une décennie la passion des arènes. Mais comme tout règne, celui de Balla Gaye 2 touche à sa fin. La vraie question est : comment souhaite-t-il écrire son dernier chapitre ?
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