
Quand vont s’arrêter les scandales à la Fédération malgache de football ? Depuis son élection en 2023, Alfred Randriamanampisoa dirige l’institution comme bon lui semble. Un pouvoir fort et impétueux laissant place à des intimidations, menaces, bagarre et des achats de place dans la sélection U-17.
Au milieu de cette ambiance pesante, une nouvelle histoire scabreuse s’ajoute à la liste des turpitudes de la FMF puisque les Barea n’ont pas encore reçu l’intégralité des primes promises après leur excellente campagne au CHAN et cette place de finaliste face au Maroc.
11 170 euros par joueur sur un prize money de 1,2 million de dollars
Fort de ce parcours, la CAF avait effectivement octroyé un ‘prize money’ de 1,2 million de dollars à Madagascar sur lequel 60 % devait revenir aux 21 joueurs et aux 8 membres du staff et les 40 % restants à la fédération. Problème, ceux-ci n’ont touché que 61,8 millions d’ariary (monnaie malgache), soit l’équivalent d’environ 11 170 euros !
Mécontents du partage – qui se voulait égalitaire selon la fédération -, les Barea ont exprimé leur mécontentement en interne. Sans succès puisque la FMF, par le biais du chef de délégation, Benjamin Rabemanantsoa puis de son président, Alfred Randriamanampisoa, argua qu’il fallait déduire les coûts d’hébergement, de droits télévisuels, des journalistes, des anciennes gloires de la sélection ou des joueurs supplémentaires venus pour la compétition.
De l’argent qui sert à couvrir les dettes contractées par la FMF ?
Des explications surréalistes, surtout concernant la production télévisuelle puisque les droits du CHAN sont vendus par New World TV qui les rétrocède ensuite aux différentes chaînes de télévision d’Afrique subsaharienne. En quoi la fédération malgache aurait quelque chose à payer et au nom de quoi la CAF enlèverait une partie du prize money pour des droits TV ?
Incapable de donner des détails, le président de la FMF poursuit sur sa ligne malgré l’ultimatum lancé par plusieurs anciens internationaux (qui sont montés au front et ont dénoncé « la corruption et la mauvaise gouvernance », notamment Faneva Andriatsima et Voaly Paulin). Ironiquement, les Barea réclament simplement 8,3 millions d’ariary en plus, soit l’équivalent d’environ 1 581 euros.
En coulisses, il se murmure que cet argent a également servi à rembourser des dettes contractées par la fédération qui garde secrètement ses comptes malgré les impayés se multipliant ici et là depuis des mois...
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À propos de l'auteur
Romain MOLINA
Rédacteur sportif
Journaliste et écrivain, auteur de nombreuses enquêtes dans le milieu du sport.
