
Sous Pape Thiaw, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 12 matchs dirigés, les Lions ont trouvé le chemin des filets à 28 reprises, soit une moyenne de 2,3 buts par match. Le Sénégal a renoué avec un football plus libéré, plus fluide, et surtout plus collectif.
Contrairement à l’ère Cissé, où Sadio Mané portait presque seul le secteur offensif, le Sénégal version Thiaw se distingue par une répartition inédite des buteurs. En effet, 9 des 28 réalisations proviennent des milieux de terrain, Pape Matar Sarr, Habib Diarra, Pape Gueye, preuve d’un système qui libère les courses et encourage la projection.
Mané repositionné, Mané relancé
Critiqué pour son manque d’efficacité, Sadio Mané a répondu de la plus belle des manières. Son doublé contre la Mauritanie a scellé la qualification des Lions au Mondial. Pape Thiaw, lui, a su exploiter au mieux le potentiel du meilleur buteur de l’histoire du Sénégal en le repositionnant progressivement.
Longtemps utilisé côté gauche, l’ancien joueur de Liverpool a récemment évolué derrière Nicolas Jackson, dans un rôle plus libre. Résultat : 3 buts et un penalty provoqué sur les deux derniers matchs. Un rendement retrouvé, et un symbole fort de la transformation opérée par le sélectionneur.
L’émergence d’Iliman Ndiaye
L’autre grand gagnant du système Thiaw s’appelle Iliman Ndiaye. Devenu le leader technique de l’attaque sénégalaise, le joueur de l’Everton a enfin trouvé son rythme avec les Lions. Son premier but depuis la CAN face à la Guinée et ses prestations flamboyantes en octobre confirment qu’il est désormais un élément central du projet.
À noter que les neuf buts inscrits ce mois-ci ont tous été marqués par des attaquants : Jackson, Mané, Iliman, Chérif Ndiaye, Habib Diallo et Ismaïla Sarr. Une véritable mutation offensive.
Un collectif impliqué
Le Sénégal de Pape Thiaw, c’est aussi une équipe où tout le monde participe. 8 remplaçants ont été directement impliqués dans un but soit par une passe décisive, soit en marquant.
Au milieu, le technicien n’a jamais aligné deux fois de suite la même combinaison, preuve de sa capacité à faire vivre le groupe et à maintenir la concurrence. En défense, la charnière Kalidou Koulibaly – Moussa Niakhaté demeure la plus utilisée (9 titularisations en 12 matchs), garantissant la stabilité d’un bloc solide.
Une défense presque imperméable
Dans ces éliminatoires du Mondial 2026, seule la RDC a réussi à marquer contre le Sénégal : un but à Diamniadio et deux à Kinshasa. En dehors de ces rencontres, la muraille sénégalaise est restée infranchissable. Un équilibre précieux entre solidité et audace offensive, qui place désormais Pape Thiaw comme le nouvel architecte du renouveau sénégalais.
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À propos de l'auteur
El Hadji Malick SARR
Rédacteur sportif
Passionné de sport depuis toujours, partage avec vous les dernières actualités et analyses du monde sportif.
