Guidé par Adekanmi Olufade, Semassi a validé son billet pour la Première division togolaise dimanche grâce à sa victoire (2-0) contre Kakadl lors de la dernière journée des play-offs. Retour sur une saison suprémaciste en division inférieure.
Semassi réalise le coup parfait
Pour le club le plus titré du Togo (11), descendre en Deuxième division représentait non seulement un affront au niveau sportif, mais surtout un manque à gagner énorme sur le plan financier. Les Guerriers de Tchaoudjo ne pouvaient donc pas trainer leur spleen pour longtemps et ont démarré le championnat très fort. Jusqu’à la 6e journée, Semassi était encore imbattable avec 4 victoires et 2 nuls, réalisant ainsi des débuts tonitruants, avant de tomber lors de la journée suivante (0-1) contre Koroki à Tchamba. Un revers qui n’a pas eu grande conséquence sur le mental des joueurs, restés mobilisés et déterminés à obtenir la montée en Première division. Le club de Sokodé va rester leader de la zone nord à mi-parcours et l’intersaison a été pour eux une occasion de moisson avec une démonstration (3-0) en finale de la Coupe de l’Indépendance contre Dyto, leader de la zone sud le 27 avril dernier.
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Avec ce sacre le jour de la commémoration du 65e anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale du Togo, Semassi a assumé son statut de club historique du pays et envoyé un message de reconquête dont le chemin était déjà tracé. Les Guerriers de Tchaoudjo vont également dominer la deuxième partie de saison pour finir en tête du classement avec seulement 3 défaites pour 8 victoires et 3 nuls au terme de la saison régulière. En play-offs, ils ont aussi surclassé tout le monde en étant invaincus (3 victoires et 1 nul en 4 matchs) pour valider leur ticket pour la D1 Lonato la saison prochaine. Un objectif assumé depuis le début de la saison et atteint pour le club de Tchaoudjo qui va disputer dimanche 2 février à Atakpamé une finale de prestige contre Dyto (encore), l’autre club qui a retrouvé l’élite pour déterminer le champion unifié.
Un guide nommé Adekanmi Olufade
Dans un club déjà mis à mal par des querelles intestines et où le sportif était relégué au second plan au profit des intérêts égoïstes des uns et des autres, il fallait un entraîneur visionnaire, unificateur mais surtout avec de la poigne pour fédérer et redonner espoir à des Guerriers qui étaient sans boussole dans la forêt. Et pour porter ce manteau-là, il n’y avait pas mieux que l’ancien international togolais, Olufade Adekanmi déjà passé par le club de 2016 à 2018. La mission était donc double pour le technicien de 45 ans mais il l’a relevé avec maestria en tenant un discours fédérateur et en implémentant ses idées pour relancer la machine. « J’ai essayé de réorganiser le club en reconstruisant l’effectif parce qu’il y avait quelques joueurs qui sont partis, d’autres restés. Donc, j’ai regardé ceux qui peuvent vraiment faire l’affaire avec un mélange d’anciens et de nouveaux joueurs. Au niveau de l’organisation, j’ai essayé de canaliser tout le monde en ramenant la discipline et aujourd’hui les joueurs suivent le même chemin que moi », confiait Olufade à Sport News Africa lors d’une interview en avril dernier.
Trois mois après, celui qui « aime les défis » a relevé un autre et a gagné le respect de tous dans un pays où son nom rime avec élégance, discipline et professionnalisme. La montée étant acquise, reste à savoir si Adekanmi Olufade restera sur le banc de Semassi la saison prochaine en D1 ou s’il ira affronter d’autres challenges.