Comment le président de la fédération congolaise a-t-il pu demander la suspension d’une équipe congolaise et des joueurs la composant ? Une question légitime, presque inédite dans l’histoire du football mondial et si représentative de la crise secouant depuis désormais des années le Beautiful Game congolais.
Déjà privé de la CAN U20 à cause de la suspension infligée par la FIFA, le Congo n’avait pas non plus pu jouer les derniers matchs éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Sans rencontre officielle, l’association Congo Sport a entamé des démarches pour inscrire une équipe au Tournoi Maurice Revello avec des binationaux évoluant pour la majorité en France.
Coup de téléphone à la FFF et à la FIFA
Acceptée, cette équipe congolaise a été placée dans le groupe du Danemark, Japon et Mexique. Entraînée par Julien Mette, qui fut notamment champion du Congo avec l’AS Otoho, cette sélection n’est pas lié à la FECOFOOT puisqu’elle n’arbore pas son emblème, ni son logo et dispute un tournoi ne faisant pas partie des compétitions FIFA.
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Initiative privée, cette équipe a pourtant failli être interdite par Jean-Guy Blaise Mayolas, le président de la fédération. Ulcéré en apprenant la nouvelle, il estimait – avec son comité exécutif – que cette formation était une entrave claire à la FECOFOOT, la seule garante à envoyer une équipe représenter le Congo à l’international.
S’étant plaint auprès de la FIFA de cette « ingérence », comme lorsqu’il fut convoqué par le ministère de l’Intérieur, Mayolas a également joué de ses relations auprès de la Fédération française de football. Le président de la FFF en personne, Philippe Diallo, a donc appelé les organisateurs du tournoi. Un membre de la commission juridique de la FFF a également fait pression pour comprendre ce qui se passait, ainsi que la FIFA.
La FECOFOOT n’avait jamais eu d’intérêt auparavant pour ce tournoi
Après une période d’incompréhension, les organisateurs ont expliqué le cas et n’ont pas cédé. N’étant pas une compétition reconnue par la FIFA, le tournoi pouvait très bien avoir une équipe représentant un pays par le biais d’une association autre qu’une fédération affiliée à la FIFA.
Une chance pour les jeunes puisque Mayolas avait non seulement demandé l’exclusion de la formation congolaise, mais aussi la suspension des jeunes ayant accepté de prendre part au Tournoi Maurice Revello, prestigieuse compétition de jeunes pour laquelle la FECOFOOT n’accordait avant cet épisode aucun intérêt.
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