
« Depuis l'année dernière, on travaille et je pense qu'on a évolué. Mon manager et mon coach ont mis un truc en place spécialement pour moi cette année pour pouvoir dépasser mon niveau de l'année passée », lâche-t-il entre deux séries, le regard noir, la respiration calme malgré les veines saillantes. Caterpillar n’a pas peur du froid moscovite ni des adversaires.
Depuis son sacre historique l’an dernier, Zan Alfred Bady est devenu une référence absolue. Les vidéos de ses exploits tournent en boucle sur les réseaux, les gamins du Burkina Faso le prennent pour modèle. Entre discipline militaire, rigueur sportive et détermination inébranlable, Caterpillar porte bien son nom. Mais c'est surtout son mental qui impressionne. Une volonté de fer forgée au service du Burkina Faso, qu'il représente avec fierté. Il ne vient pas seulement pour participer.
À Moscou, Zan Alfred Bady portera les couleurs du Burkina Faso avec une pression supplémentaire : celle d’être le porte-drapeau d’un powerlifting burkinabè en pleine ascension. Mais surtout, il portera sur ses épaules massives l’espoir d’un Burkina qui vibre déjà au rythme de ses barres. « Il est de notre devoir de sortir, de montrer aux yeux de tout le monde que le Burkina Faso existe. On va aller amener quelque chose, ça sera une surprise. On attend de voir ensemble ce qui va se passer le jour J. »
Du 4 au 7 décembre, le monde aura les yeux rivés sur la capitale russe. Et quand Caterpillar montera sur le plateau, ce ne sera pas juste un athlète qui soulèvera des tonnes de fonte. Ce sera le colosse burkinabè prêt à conserver son titre.
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À propos de l'auteur
Ablam GNAMESSO
Rédacteur sportif
Reporter sportif et journaliste tout terrain. Membre AIPS et jury des IFFHS Awards.
