fbpx

CAN 2023-Groupe E : Ghana, attention à la rechute

Cameroun 2021 est déjà aux oubliettes, les regards sont désormais tournés vers Côte d’Ivoire 2023, la prochaine CAN. Quarante-quatre équipes (sur 47 au départ), réparties dans douze poules, vont chercher à empocher les 23 billets en jeu pour le rendez-vous sur les bords de la lagune Ebrié. Le Kenya (Groupe C) et le Zimbabwe (Groupe K), exclus par la CAF, ne faisant plus partie de la course. Le pays organisateur, logé dans la poule H des qualifications, avec les Comores, le Lesotho et la Zambie, jouant, lui, juste pour se mettre en jambes.

Les qualifications de la CAN 2023 s’ouvrent ce mercredi 1er juin avec trois rencontres au programme. Pour le groupe E, on suivra Angola-Centrafrique (16h GMT) et Ghana-Madagascar (19h GMT). Dans le cadre du groupe J, la Libye recevra le Botswana (16h GMT). Il s’agira pour ces six équipes d’entrer dans la compétition par la bonne porte et, ainsi, d’aborder la deuxième journée de la compétition de leur poule, les 5 et 6 juin, dans les meilleures dispositions mentales.

Du 60e au 102e rang du classement FIFA

Sur le papier, les rencontres semblent équilibrées sauf Ghana-Madagascar. A priori, en effet, il n’y a pas match entre les Black Stars et les Barea. Les premiers sont 60es au classement FIFA, comptent quatre trophées de la CAN et son qualifiés pour le Mondial 2022. Les seconds, pour leur part, occupent le 102e rang de la planète football et n’ont pris part qu’à une CAN (2019, quart de finaliste).

Mais si l’on scrute l’historique de leurs confrontations, il convient de nuancer la vérité des cartes de visite des deux équipes. Ghanéens et Malgaches ne se sont rencontrés qu’une fois. C’était en amical, le 25 mai 2015 en Afrique du Sud, et Madagascar s’était imposé (2-1).

Le Ghana va certes tenter de prendre sa revanche ce mercredi à domicile, au Cape Coast Sports Stadium, mais l’important est ailleurs. En effet, l’équipe entraînée par Otto Addo doit surtout réussir son entrée dans les qualifications de la CAN 2023 avant d’affronter la Centrafrique, le 5 juin à Luanda (Angola), pour le compte de la deuxième journée.

Zéro victoire depuis six matches

S’ils négocient bien ces deux rendez-vous, les Black Stars pourront aborder, l’esprit léger, la préparation du Mondial 2022, avec notamment la Kirin Cup (Japon, 10-14 juin) en perspective. Dans le cas contraire, ils auront la tête un peu plus lourde sur la route pour le Qatar.

Pour ses deux premiers matches de qualifications, le Ghana enregistre les retours de son capitaine, André Ayew, et de cadres comme Mubarak Wakaso et Richmond Boakye Yiadom. En revanche, Otto Addo devra faire sans Alexander Djiku, suspendu, et le héros de la qualification au Mondial, Thomas Partey, qui revient de blessure.

Depuis novembre 2021 et la victoire (2-1) sur l’Afrique du Sud (qualifications Mondial 2022), les Ghanéens n’ont pas enregistré de victoire. Ils ont concédé trois nuls et essuyé autant de défaites dont le traumatisant 2-3 contre les Comores, lors de la dernière CAN. Ce revers les avait éliminés de la compétition au premier tour, et sans le moindre succès.

La Rédaction – Sport News Africa

PROGRAMME (GMT)

Groupe E

16h Angola-Centrafrique

19h Ghana-Madagascar

Groupe J

16h Libye-Botswana

CAN 2021 : un Zimbabwéen en détresse au Cameroun

« Je suis exténué. Je commence à déprimer. Dieu seul sait si je vais retourner dans mon pays en vie ». Sur une chaise, derrière l’hôtel Arenah de Yaoundé où il a été expulsé pour « facture impayée », Alvin Zhakata s’accroche à son chapelet. Cela fait plusieurs jours que ce ressortissant zimbabwéen squatte à l’arrière de cet établissement situé au quartier Olembe, non loin du stade qui a accueilli l’ouverture et la finale de la CAN 2021 au Cameroun. « La situation est très difficile. Je sens mes forces qui me lâchent. Je prie tous les jours pour pouvoir rentrer chez moi », dit-il, la gorge nouée.

Entre deux phrases, le jeune homme de 35 ans marque un temps de silence, le regard vide, la mine abattue. Cela fait des jours qu’il a de la peine à bien se nourrir. Avec le temps, il a appris à supporter. Malgré son état de santé précaire : il a de problèmes respiratoires. Selon son carnet médical, Alvin Zhakata aurait une maladie pulmonaire qui n’a pas été clairement indiquée. Il a peur de ne jamais revoir sa famille. L’homme à la silhouette filiforme dort à la belle étoile, dans le froid. Et n’a pas pour seuls compagnons que des moustiques.

Au commencement était la CAN 2021

Alvin Zhakata est un consultant sportif zimbabwéen freelance. Il est arrivé au Cameroun avec une délégation de son pays, à la faveur de la Coupe d’Afrique des Nations 2021. Le groupe conduit par le secrétaire général du ministère zimbabwéen des sports, des arts et de la récréation a pris ses quartiers à l’hôtel Arenah de Yaoundé le 15 janvier. Le Zimbabwe qui était en effet logé dans le groupe B à Bafoussam devait disputer son dernier match au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé trois jours plus tard. Malgré la victoire 2-1 contre la Guinée, les Warriors sont éliminés au premier tour. La délégation zimbabwéenne quitte le Cameroun le 22 janvier après avoir réglé toutes ses factures d’hôtel. Mais Alvin Zhakata choisit de rester pour vivre la finale prévue le 6 février.

Pénalités, facture impayée…

Seulement, le 27 janvier, le consultant sportif « a disparu de l’hôtel, laissant ses bagages dans la chambre. Après investigations, il sera repéré au Centre des urgences de Yaoundé », relate un employé de l’hôtel Arenah. Incapable de régler ses factures d’hôpital, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est appelé à l’aide. « Samuel Eto’o a intervenu et a même accepté de payer son billet d’avion, poursuit notre source. M. Zhakata devait alors quitter le Cameroun le 2 février. Mais une fois à l’aéroport, le chef d’escale a fait savoir qu’il fallait avant toute chose solder une pénalité d’un montant de 254 000 francs CFA (387 euros). N’ayant pas les fonds, M. Zhakata va retourner à l’hôtel ».

Depuis, les factures en termes d’hébergement et de nutrition se sont accumulées. Alvin Zhakata traine une ardoise d’un peu plus d’un million (1500 euros) à l’hôtel Arenah. Et il doit en plus payer de nouvelles pénalités pour son billet d’avion. Soit 310 000 francs CFA (472 euros). Sa famille qu’il a régulièrement via le réseau social WhatsApp n’a pas encore pu collecter les fonds nécessaires. Etant entendu que le Zimbabwe n’a pas de représentation diplomatique au Cameroun, toutes les sollicitations adressées au ministère zimbabwéen des sports sont restées lettre morte. Alvin Zhakata est seul à Yaoundé face à son destin…

Kigoum WANDJI

Mondial 2022-Tunisie : Jalel Kadri se méfie du Mali

Désormais, on connait les 28 Aigles de Carthage qui vont défendre les couleurs de la Tunisie pour les barrages du Mondial. Ils devront relever le défi pour franchir l’obstacle malien. Un adversaire qui avait battu (1-0) la Tunisie à la dernière CAN. Néanmoins, les Tunisiens ont atteint les quarts de finale alors que les Maliens ont été sortis dès les huitièmes de finale par la Guinée équatoriale.

Aigles du Mali et Aigles de Carthage veulent tous se racheter auprès de leurs fans pour ces barrages de la Coupe du monde après leur CAN ratée. Loin de tomber dans l’euphorie, le nouveau sélectionneur de la Tunisie, Jalel Kadri se montre mesuré avant de faire face à Mohamed Magassouba, un adepte du beau jeu devenu très contesté dans son pays et en quête de rachat.

«Le Mali est une équipe qu’on respecte énormément. C’est une équipe qu’on connait bien aussi, prévient le technicien tunisien au micro de Sport News Africa. On s’est affrontés deux fois ces huit derniers mois en match amical et à la CAN. Les Maliens ont un potentiel assez grand. On connait les individualités de cette équipe du Mali.»

Ancien adjoint de Mondher Kebaier, Jalel Kadri a l’avantage de bien connaître les Aigles du Mali. Il était sur le banc tunisien au côté de Kebaier lors des deux dernières confrontations face au Mali.

«J’ai une confiance totale en Seifeddine Jaziri»

Pour sa liste des 28 joueurs, le sélectionneur de la Tunisie a choisi de renouveler sa confiance à Seifeddine Jaziri. Un attaquant en grande difficulté depuis le début de la saison du côté du Zamalek. Mis en vente par le sulfureux patron du Zamalek, Mortadha Mansour, l’avant-centre s’est blessé il y a deux jours à l’entraînement. Mais le sélectionneur national lui renouvelle sa confiance. «J’ai une confiance totale en Seifeddine Jaziri. Il était le premier attaquant de la Tunisie à la CAN au Cameroun, rappelle le sélectionneur des Aigles de Carthage. Il a une petite blessure. On est en contact avec lui. Il n’y a pas de péril. Il prépare son prochain match avec le Zamalek. Il y a de fortes chances qu’il joue avec son club en Ligue des champions CAF

Le Zamalek va défier Petro Luanda, samedi 19 mars, pour le compte de la cinquième journée de la Ligue des champions CAF.

Depuis le début de la saison, Jaziri n’a pas trouvé le chemin des filets en championnat. Il est resté muet durant neuf matches. Il n’a délivré que deux passes décisives. En Ligue des champions CAF, il n’a inscrit qu’un but et offert un caviar en six rencontres. Des statistiques trop faméliques au Caire.

Le cas Aymen Sfaxi

Absents de la dernière CAN, Ferjani Sassi, Nader Ghandri, Taha Yassine Khenissi et Mortadha Ben Ouannes ont été rappelés par Jalel Kadri. La performance et un temps de jeu conséquent en club sont les motifs de leurs retours. « Khenissi et Ghandri montrent de belles choses en club, signale le technicien de 50 ans qui avait à ses côtés ses adjoints, Anis Boumnijel et Selim Benachour. Ils confirment leur niveau. Il n’y a pas de raison qu’on ne les convoque pas.»

Meilleur buteur du championnat tunisien la saison précédente, Aymen Sfaxi a encore été zappé. Pourtant, l’excentré droit brille cette saison avec Future FC en Premier League égyptienne. Coach Kadri est revenu sur les raisons de son absence. «En ce qui concerne Aymen Sfaxi, il a été présélectionné. C’est un joueur que je connais bien, il a un énorme potentiel, reconnaît le sélectionneur des Aigles de Carthage. Il était avec moi au Stade Tunisien. Nous le suivons. Cette fois-ci, le choix est fait. Il n’est pas avec le groupe mais s’il continue sur cette lancée, il sera convoqué prochainement.»

Ablaye DIALLO

LA LISTE DE 28 DE LA TUNISIE

Gardiens : Moez Hsan, Bechir Ben Saïd, Aymen Dahman, Ali Jemal

Défenseurs : Dilan Bronn, Montassar Talbi, Nader Ghandri, Bilel Iffa, Oussama Haddadi, Ali Maâloul, Ali Abdi, Mohamed Dragër, Hamza Mathlouthi

Milieux de terrain : Ghaylène Chaâlali, Ferjani Sassi, Mohamed Ali Ben Romdhane, Elyes Skhiri, Anis Ben Slimen, Issa Idouni Hannibal Mejbri, Saâd Bguir

Attaquants : Mortadha Ben Ouannes, Naïm Sliti, Wahbi Khazri, Issam Jebali, Taha Yassine Khenissi, Youssef Msakni, Seifeddine Jaziri.

Mondial 2022-Halilhodzic : «On a une revanche à prendre»

«L’objectif c’est la qualification.» Vahid Halilhodzic a aussitôt annoncé la couleur, ce jeudi 17 mars, en marge de la publication de la liste du Maroc pour faire face à la RDC. Le coach des Lions de l’Atlas a presque conservé l’ossature de l’équipe qui a disputé la dernière CAN au Cameroun (élimination en quarts de finale face à l’Égypte). Le technicien franco-bosnien s’est autorisé quelques nouveautés.

La ligne défensive n’a quasiment pas beaucoup bougé. Elle enregistre tout de même l’arrivée du latéral gauche du Wydad Casablanca, Yahya Attiat Allah, première petite surprise de cette liste. Autre nouveauté en défense : Jawad El Yamiq (Valladolid) effectue son retour.

Au milieu, Yahya Jabrane, très en vue en Ligue des champions de la CAF avec le Wydad, revient également dans cette liste élargie, contrairement à Aymen Barkok qui a été laissé de côté. Jabrane devra toutefois rehausser son niveau pour rester en équipe nationale. Il a déjà été convoqué à quelques reprises, mais il n’a jamais réussi à imposer sa patte.

Abde Ezzalzouli, enfin avec le Maroc ?

C’est surtout en attaque qu’un grand changement a été noté. Convoqué une première fois, mais bloqué par le FC Barcelone lors de la CAN 2021, Abde Ezzalzouli a été rappelé. Le feu follet devrait honorer sa première cape sauf surprise de dernière minute.

Aussitôt la liste dévoilée, les premières interrogations ont porté sur l’absence de Soufiane Rahimi, pourtant très en vue avec Al Ain (Émirats arabes unis). Mais le coach veut surtout miser sur Abde. D’où les absences de Rahimi et de Zakaria Aboukhlal (AZ Almaar/ Pays-Bas).

«J’ai parlé avec lui (Abde) et c’est un bon garçon avec beaucoup de qualités. C’est un profil qui nous manquait», a souligné le coach. Mais le jeune talent et Halilhodzic devront se parler suite à l’épisode de l’avant CAN.  «Il faut qu’on se rencontre d’homme à homme avec Abdessamad Ezzalzouli pour régler des problèmes, s’il y en a», a fait savoir le coach.

Comme pour répondre aux critiques, «Vahid» brandit les performances de son équipe sur le terrain. «Notre parcours n’a jamais été fait auparavant. Il n’y a aucune génération qui a fait de meilleurs résultats en qualifications, cela nous donne beaucoup d’ambition, s’enflamme-t-il. Notre prestation à la CAN nous donne également beaucoup d’espoir, même si on est déçus de cette défaite contre l’Égypte qui nous a fait du mal.»

Le coach sait que la tâche sera loin d’être aisée face à la RDC. Les Léopards espèrent se consoler de leur absence à la dernière CAN en se qualifiant en Coupe du Monde après une très longue absence. Ensuite, les matches couperets comme ceux qui se profilent, réservent parfois des surprises.

Il est conscient de cette réalité : «L’objectif c’est la qualification et on a une revanche à prendre (par rapport à la CAN, ndlr). On a de l’orgueil. (Mais) les matchs de barrages sont toujours complexes, car un petit détail peut changer beaucoup de choses. Il faut être prêt à voir une injustice.»

Ziyech et Mazraoui, no comment !

Interrogé sur les cas Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui, le coach des Lions de l’Atlas a botté en touche. «Je parle souvent avec Lekjaâ (Président de la Fédération marocaine, ndlr). Ziyech et Mazraoui étaient sur la liste, ils ont fait le choix de refuser, rappelle-t-il. On respecte ce choix. Maintenant, c’est fini. Je ne parlerais plus jamais d’eux. Je me concentre sur mon groupe et les joueurs convoqués.»

Le technicien regrette par contre l’absence d’Adel Taarabt (Benfica Lisbonne) blessé lors du dernier match. Halilhodzic estime toutefois que sa sélection reste solide et peut encore s’améliorer. «Cette une jeune équipe» et le match face à la RDC sera  «capital dans sa progression», estime le coach.

Le Maroc se rendra au Stade des Martyrs le 25 mars avant de recevoir les Léopards quatre jours plus tard au Complexe Mohammed V de Casablanca.

Mohamed HADJI

LA LISTE DU MAROC

Egypte-Sénégal : Carlos Queiroz mobilise les 100 millions d'Egyptiens

Les retrouvailles entre le Sénégal et l’Egypte, finalistes de la dernière CAN 2021, s’annoncent épiques. Les deux équipes croisent le fer vendredi 25 mars au Caire pour la première manche de leur double confrontation en barrages du Mondial 2022. Pharaons et Lions de la Téranga se retrouveront quatre jours plus tard au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio (près de 30 km de Dakar). En direction de ce rendez-vous, le sélectionneur de l’Egypte, Carlos Queiroz, lance un appel aux 100 millions d'Egyptiens. Il leur demande de se mobiliser derrière ses joueurs.

«Jour J-5. Prioriser les objectifs et les rêves, rien n’est impossible, a clamé en anglais le technicien portugais sur son compte Twitter, ce mercredi 16 mars. Ne doutez jamais qu’une équipe pleine de personnes courageuses et talentueuses engagées peut changer l’avenir. Tous ensemble maintenant unis, soutenant l’équipe d’Egypte.»

Un drapeau, un maillot, un battement de cœur

Carlos Queiroz ajoute : «Un drapeau égyptien dans chaque fenêtre. Un maillot de l’équipe nationale pour chaque fan. Cent millions de fans réunis et unis en un battement de cœur.»

Eliminés en finale de la CAN 2021 par le Sénégal, l’Egypte cherche à se venger de son bourreau et à refaire sa réputation fortement chahutée ces dernières années. Une quatrième qualification au Mondial, la deuxième de suite le cas échéant, serait un pas de géant en ce sens.

Les Pharaons entrent en regroupement lundi 21 mars. Pour ce rendez-vous, Carlos Queiroz a convoqué un groupe où on note- une première pour une sélection ancrée locale- la présence de neuf joueurs évoluant à l’étranger. Autant dire que l’Egypte et son sélectionneur portugais veulent mettre tous les atouts de leur côté pour les deux rendez-vous capitaux avec le Sénégal.

La Rédaction

 

Mondial 2022 : le Sénégal perd un deuxième gardien

L’histoire pourrait se répéter pour Alioune Badara Faty, quatrième gardien du Sénégal à la CAN 2021. Lors des deux premiers matches des Lions, le gardien du Casa Sport de Ziguinchor avait gagné deux places dans la hiérarchie à son poste dans la Tanière. Il avait en effet profité des forfaits d’Edouard Mendy et Alfred Gomis. Ces derniers, numéros un et deux, étaient atteints par la Covid-19. Le portier de 22 ans est parti pour retrouver ce privilège. Ce serait lors de la double confrontation contre l’Egypte en barrages du Mondial 2022. La raison : après le numéro trois, Seny Dieng, Alfred Gomis s’est blessé à son tour.

Le gardien de but du Stade Rennais a été victime d'une fracture à un doigt lors de la victoire (4-2) de son équipe à Lyon, dimanche 13 mars. La durée de son indisponibilité est fixée à huit à dix semaines. Si un tel pronostic s’avère juste, Alfred Gomis manquera les retrouvailles avec les Pharaons. Le reste de sa saison risque en plus d'être compromis.

Déjà il ne sera pas ce jeudi 17 mars dans les cages rennaises. Les Bretons reçoivent Leicester en huitième de finale retour (aller : 0-2) de Ligue Europa Conférence.

Les Lions de la Téranga, eux, se déplaceront d’abord au Caire, le 25 mars, avant de recevoir les Pharaons le 29 au stade de Diamniadio.

La Rédaction

Mauritanie : Amir Abdou en cinq mots

«Stricte continuité»

«Aujourd’hui, si j’ai décidé de quitter ce poste de sélectionneur après huit années, c’est qu’il me semble important de ne pas tomber dans le piège de la stricte continuité. Il faut parfois bousculer les lignes et oser le changement pour écrire de nouveaux chapitres. Il ne s’agit pas de ‘quitter l’aventure’. Mais en tant que bâtisseur, j’ai la sensation que la mission a été accomplie. Que ce soit avec cette progression sportive ou encore ce splendide parcours lors de la Coupe d’Afrique des nations.» (Amir Abdou annonce de sa démission, 24 février dernier)

Marseille

«Marseille a été notre terre d’accueil. (…) On vivait dans les quartiers nord dans une culture comorienne. Et il y avait une rivalité avec les Algériens. Avec notre qualification et leur élimination, il y a eu du chambrage (rire). Si tu fais Comores-Algérie, tu remplis le Vélodrome. Le foot, c’était pour nous le sport le moins cher.»  (l’Equipe du 24 janvier)

Débrouille

«J’ai récupéré le poste (de sélectionneur des Comores, ndlr) en 2014 car Henri Stambouli s’était rétracté. J’ai hésité, l’équipe n’avait pas joué depuis deux ans. Je regardais sur internet s’il existait des Comoriens. Et il fallait trouver les numéros de téléphone (rire). C’était la débrouille.» (l’Equipe du 24 janvier)

«Forts et courageux»

«Ce match est très important pour nous. Nous avons fait deux bons matchs contre le Gabon et le Maroc, mais la chance n'a pas été de notre côté. J'ai dit aux joueurs de considérer cela comme si c'était la finale. Le Ghana est une très bonne équipe, mais nous ferons de notre mieux. Nous n'avons rien à perdre et nous devons être forts et courageux.» (Conférence de presse d’avant-match, 16 janvier)

«Magique !»

«Il faut vraiment féliciter le peuple comorien. C’était magique ! J’étais au bout des larmes pendant l’hymne tellement j’étais ému de voir beaucoup de monde dans ce nouveau stade. Cette atmosphère a galvanisé nos joueurs. Ils ont répondu présents. On a démontré à l’Afrique entier que la sélection comorienne avait du talent. Il faut continuer dans ce lancé et encore progresser.» (Novembre 2019, après le nul 0-0 contre l’Egypte en qualifications de la CAN 2021)

Qualification

«Les Comores ne peuvent plus se cacher. On ne peut plus dire qu’on va faire le strict minimum. On veut faire mieux que les éditions précédentes. Avec les joueurs, on s’est donné comme objectif une qualification à la CAN 2021. Mais dans un premier temps, on veut intégrer la phase de groupes des qualifications de la Coupe du Monde 2022 pour une meilleure visibilité.» (Août 2019, avant le match contre le Togo en qualifications de la CAN 2021)

Pourquoi Édouard Mendy place la CAN au-dessus de la Ligue des champions

Il l’a déjà dit, il le maintient. Les émotions ressenties lorsqu’il a remporté la CAN 2021 au Cameroun sont plus fortes que celles qui l’ont traversé quand il a soulevé à Porto le trophée de la Ligue des champions. «Certains ne sont pas d’accord avec moi. Mais déjà, cette phrase est un ressenti, donc personne ne peut interpréter mon ressenti à ma place», défend Édouard Mendy dans un long entretien paru dans le numéro de mars du magazine Onze Mondial.

Le gardien sénégalais de Chelsea rappelle qu’il a remporté les deux compétitions. Et qu’à ce titre, il est bien placé pour comparer leurs effets sur lui. «Donc, je peux en parler, je peux dire qu’il y a une différence, a martelé Édouard Mendy. Quand je dis que la CAN m’a donné 10 fois plus de frissons, c’est mon ressenti. C’est vraiment ce qu’il s’est passé.»

Le meilleur gardien du monde (2021) et de la Ligue des champions (2020-2021) reconnaît certes que les contextes de ces deux victoires étaient différents. «Quand on a gagné la Ligue des champions, nous étions en période de Covid, concède Édouard Mendy. On n’a pas fait de parade, on n’a pas fait de communion avec les supporters, donc ça joue aussi. Et quand on voit ce qu’il s’est passé à Dakar après la CAN, je peux dire que c’est 10 fois plus fort !»     

La Rédaction

CAN 2021 : Belmadi fait le bilan de l’échec algérien

Les coéquipiers de Riyad Mahrez sont complètement passés à côté de leur tournoi. N’ayant empoché que deux petits points en phase de groupes, les champions d’Afrique 2019 ont dit adieu au passage à leur impressionnante série d’invincibilité (35 matchs).

Un échec retentissant dans un pays où le football, sport roi, anime le quotidien des citoyens tout au long de l’année et où l’équipe nationale est source de bonheur mais aussi, parfois, de grandes désillusions.

« Une préparation chaotique »

Si le public algérien n’a pas incombé la responsabilité de cette sortie précoce en compétition africaine à Djamel Belmadi, les fans d’El Khadra attendait avec impatience la version du sélectionneur national. Et ce dimanche 27 février 2022 en conférence de presse, le technicien algérien est revenu, face à la presse locale, dans le détail sur les raisons de l’échec de son groupe au Cameroun.

« Ces dernières années étaient une succession d’éléments favorables. Un échec est une addiction d’éléments défavorables. Il y a eu une faillite collective dont je suis responsable », a-t-il d’abord expliqué.

Djamel Belmadi évoque ensuite la première étape de l’exercice : « La préparation a été chaotique... Une date de rassemblement de départ était prévue le 27 décembre. Au final, j’ai eu mon effectif sur lequel je peux compter le 3 janvier et nous l’avons su 2-3 jours avant. Ça chamboule toute la préparation. Il y a un manque de considération envers ce continent. »  Ici, le patron de la formation algérienne rappelle la décision des clubs européens de garder les joueurs africains plus longtemps que prévu. Il a ensuite évoqué le désistement de la Gambie, sparring-partner des Verts.

Les Fennecs touchés de plein fouet par la Covid-19

Méconnaissables dans le jeu, les Fennecs n’ont réussi à remporter aucune victoire durant cette 33e édition. Dépassés sur le plan physique, les Algériens ont payé le tribut des séquelles de la Covid-19. « Je ne peux pas tout dire, mais c’est à vous de comprendre. Nous avons 5 joueurs qui n’ont pas eu la Covid, a révélé Djamel Belmadi. 23 joueurs sur 27 sont positifs. La moitié du staff aussi. C’était une hécatombe, la préparation était chaotique », révèle technicien algérien. « On n’avait pas de force pour courir. Ce sont des données athlétiques, a-t-il enchainé. C’est nos fondamentaux, ça se voit à l’entraînement. »

L’inefficacité offensive, le grand problème de l’Algérie

Après s’être étalé sur les conditions difficiles dans lesquelles son équipe s’est préparée, l’entraîneur algérien a évoqué l’état de la pelouse du stade de Douala et l’enchainement des matchs.

« Il y a le premier match contre la Sierra Leone. Je l’ai dit sur notre terrain à nous, et on l’a dit chez eux. L’Algérie a besoin d’avoir un bon terrain, a-t-il déclaré. En plus, on n’avait pas le droit à un cooling-break alors que d’autres si. »

Si Djamel Belmadi a essayé de justifier leur élimination précoce en invoquant ces circonstances atténuantes, il n’a pas oublié de rappeler le plus grand problème des Verts en janvier dernier : l’inefficacité du secteur offensif.

« Les occasions ne rentrent pas. On n’était pas assez tueurs, pas assez chirurgicaux. On sort frustrés, fâchés, fatigués. Tout n’a pas été parfait, a-t-il expliqué. On a les situations pour marquer mais on ne les met pas au fond », a-t-il notamment regretté.

Touabi Juba Arris

CAN 2021-Algérie : Djamel Belmadi désigne les "coupables" de l’élimination précoce de son équipe

En conférence de presse ce dimanche, le sélectionneur des Fennecs d’Algérie Djamel Belmadi est revenu sur l’élimination de son équipe dès la phase de poules lors de la dernière CAN au Cameroun. Avec du recul, le technicien algérien a imputé les mauvaises prestations de son groupe à leur « préparation chaotique » avant le tournoi. « J’ai été privé de nombreux joueurs et collaborateurs durant la préparation », a affirmé Djamel Belmadi, qui semble regretter encore l’annulation du match amical face à la Gambie lorsqu’il ajoute : « On a tout fait pour jouer ce match ».

« Nous ne nous sommes jamais entraînés avec un effectif au complet, a-t-il poursuivi. On se réveillait chaque matin avec la peur au ventre de découvrir de nouveaux cas de coronavirus au sein de l’effectif ». Selon lui, seuls cinq de ses 28 joueurs ont été épargnés par le virus. Autrement dit, 23 joueurs algériens ont chopé le Covid-19 entre le début de leur rassemblement jusqu’à la fin de la CAN.

Djamel Belmadi s’en prend à l’arbitrage de la CAN

Djamel Belmadi s'est aussi arrêté sur l'arbitrage. A ses yeux, l’Algérie a été une des victimes des arbitres durant cette CAN. « Pourquoi des penalties pour des fautes peu évidentes ont été sifflés pour des sélections et pas pour l’Algérie, notamment face à la Sierra Leone ?», s’est-il notamment interrogé.

Il n’a pas manqué également de poser la question sur la désignation d’un arbitre hispanophone du Guatemala pour le match de l’Algérie face à la Guinée Equatoriale, un pays également hispanophone. « Je ne comprends pas comment la CAF a ramené des arbitres d’Amérique du Sud. A-t-on vu des arbitres africains diriger des matches en Copa América ? Jamais !», s’est offusqué le coach des Fennecs.

La Rédaction