La phase de groupes des qualifications pour la CAN 2023 débute ce mercredi 1er juin. L’occasion de savoir qui sont les sélectionneurs engagés dans la compétition.
De notre correspondant en France,
Cela n’a pas toujours été le cas, mais aujourd’hui, les sélections africaines sont majoritairement entraînées par des locaux ou par des binationaux. C’est le cas de l’Algérie avec Djamel Belmadi, de la Mauritanie avec Amir Abdou, du Mali avec Eric Chelle, de la Guinée avec Kaba Diawara et des Comores avec Younes Zerdouk, tous les cinq nés en France, mais qui possèdent également les nationalités algérienne, comorienne, malienne, guinéenne et marocaine.
Belmadi, Diawara et Chelle, qui ont porté le maillot des Fennecs, du Sily national et des Aigles lors de leur carrière de joueur, ont la nationalité sportive de leur pays d’origine. C’est également le cas de John Kiester, le coach de la Sierra Leone, qui est né en Angleterre, mais a évolué pour les Leone Stars.
Certaines des meilleures équipes du continent africain ont donc fait le choix d’un local. Quatre des cinq prochains mondialistes sont dans ce cas : le Sénégal (Aliou Cissé), le Cameroun (Rigobert Song), le Ghana (Otto Addo) et la Tunisie (Jalel Kadri).
Dix-sept autres sélections sont également sous la direction d’un local. Parmi celles qui ont disputé la dernière Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, on retrouve l’Egypte (Ehab Galal), le Cap Vert (Pedro Leitao Brito dit Bubista), la Guinée équatoriale (Juan Micha), la Guinée-Bissau (Baciro Condé), l’Ethiopie (Wubetu Abate), le Soudan (Burham Tia) et le Zimbabwe (Norman Mapeza).
Les autres sont le Bénin (Moussa Latoundji), le Burundi (Jimmy Ndayzeye), Djibouti (Mohamed Meraneh Hassan), l’Eswatini (Dominic Kunene), les Seychelles (Nevin Vivian Bothe), l’lÎe Maurice (Tony François), le Mozambique (Chiquinho Condé), le Botswana (Mogomotsi Mpote), la Namibie (Bobby Samaria), le Tchad (Mahamat Allamine Abakar), Sao Tomé et Principe (Adriano Eusebio), et l’Erythrée (Alemseged Efrem).
Les autres ont fait le choix de confier leur sort à un technicien étranger. Sans surprise, ce sont les Français qui sont les plus nombreux, avec Jean-Louis Gasset, fraîchement nommé sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Nicolas Dupuis (Madagascar), Patrice Neveu (Gabon), Jean-Michel Cavalli (Niger), Hubert Velud (Burkina Faso) et Corentin Martins (Libye).
La Belgique et le Portugal comptent chacun trois représentants en Afrique. Hugo Broos (Afrique du Sud), Tom Saintfiet (Gambie) et Paul Put (Congo) arborent un passeport belge, tandis que Paulo Duarte (Togo), Pedro Goncalves (Angola) et José Peseiro, récemment choisi par le Nigeria, viennent du Portugal.
La Serbie, avec Milutin Sredojevic en Ouganda, et Velusin Jelusic du Lesotho, compte deux de ses citoyens sur les bancs de sélections africaines.
Dix autres pays y sont représentés : la Bosnie-Herzégovine (Vahid Halilhodzic, Maroc), l’Angleterre (Peter Butler, Liberia), l’Espagne (Carlos Ferrer, Rwanda), la Suisse (Raoul Savoy, Centrafrique), l’Italie (Stefano Cusin, Soudan du Sud), la Roumanie (Mario Marinica), le Danemark (Kim Poulsen, Tanzanie), la Turquie (Engin Firat, Kenya), les Pays-Bas (Pieter de Jongh, Somalie), la Croatie (Aliosha Asanovic, Zambie) et l’Argentine (Hector Cuper, RD Congo). Cuper est au passage le seul Sud-Américain à entraîner une sélection nationale africaine.
Alexis BILLEBAULT
