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Cameroun-Georges Mandjeck : « Prêt à mourir pour mon pays »

Georges Constant Mandjeck est vite redescendu de son petit nuage. Rappelé en équipe nationale après trois ans d'absence, le milieu camerounais est déjà tourné vers les défis qui l’attendent : convaincre Rigobert Song et se faire une place pour le Mondial 2022. Surtout au moment où la polémique enfle sur le cas du milieu de Naples, André Zambo Anguissa. Entretien.

 De notre correspondant au Cameroun

Georges Mandjeck retrouve les Lions Indomptables après 3 ans

Sport News Africa : Comment juges-tu ton retour en sélection nationale du Cameroun après près de trois ans d’absence ?

Georges Mandjeck : Revenir en sélection nationale après près de trois ans est un événement. C'est quelque chose qui va vraiment me marquer à vie. Depuis la CAN 2019, je n’ai jamais cessé de travailler. Cette compétition m’avait laissé un énorme goût amer : nous avions été éliminés en huitièmes de finale par le Nigeria (3-2, Ndlr.) alors que nous méritions de passer. Depuis, un sentiment d’inachevé me hante. Je me suis toujours dit que ce n’est pas de cette manière que je terminerai ma carrière internationale.

Revenir en sélection, trois ans plus tard, est une opportunité exceptionnelle de refaire mon histoire et celle de mon pays. C'est vraiment important pour moi. Il y a une Coupe du monde en perspective. J’ai une chance de prouver que je peux être l’un des guerriers dont le sélectionneur a besoin. Il n’est pas question de passer à côté.

A 33 ans et une Coupe d’Afrique des Nations remportée en 2017, qu’est-ce que tu peux encore espérer gagner avec l’équipe nationale du Cameroun ?

Pour moi la question serait : que représente l’équipe nationale du Cameroun pour moi ? La réponse est simple : c’est la moitié de ma vie. J’ai fait les différentes sélections jeunes de mon pays. Et depuis ce temps, j’ai compris l’honneur et la responsabilité qu’il y a à défendre les couleurs de son pays. Gagner des trophées en club c’est bien. Mais il n’y a rien qui surpasse le joie d’être en sélection, de mouiller le maillot pour son pays et rendre son peuple fier.

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En équipe nationale, je me suis toujours senti comme un soldat en période de guerre. Je suis prêt à verser mon sang et même à mourir pour mon pays. Simplement pour vous dire qu’il n’est pas seulement question de gagner quelque chose avec l’équipe nationale, car être sélectionné est déjà une victoire en soi.

Tu reviens alors que celui qui est devenu le patron du milieu de terrain camerounais, Zambo Anguissa, est absent. Ça ne te met pas un peu de pression ?

Depuis la CAN 2019, le groupe a beaucoup changé. Il y a de très, très bons joueurs. Il y a une génération qui commence vraiment à éclore. Beaucoup ont déjà commencé à montrer de bonnes choses. Forcément ça met un peu de pression ; il va falloir confirmer dans un intervalle de temps réduit. C’est un challenge personnel. Chaque séance d’entraînement sera l’occasion de prouver.

Quel est ton plus grand objectif aujourd’hui ?

L’objectif premier, c’est de donner raison au manager-sélectionneur et à son staff. S’ils ont décidé de faire appel à moi, c’est parce qu’ils pensent que je peux être utile. Je ne dois pas les décevoir sur ce point. Donc, je voudrais premièrement saisir cette chance inattendue qu’ils m’offrent. Car au final, le plus grand objectif, c’est de les convaincre de par mes qualités, afin de faire partie de ceux qui iront défendre notre pays au Mondial en novembre prochain. Je veux faire partie de ceux qui feront briller le drapeau du Cameroun à ce Mondial.

Le président de la Fédération, Samuel Eto’o a fixé le cap. C’est un énorme challenge et je pense être capable de contribuer à l’atteinte de l’objectif qui a été fixé. Vous savez, la Coupe du monde, ce n’est pas seulement une question de talent ; c’est aussi un état d’esprit, une bonne dose d’expérience, de la maturité et un engagement à toutes épreuves. Moi, j’en ai et je suis prêt à en donner.

Tu évolues souvent au poste de milieu relayeur et parfois devant la défense. Où te sens-tu le plus à l’aise ?

J’ai commencé ma formation au poste d’attaquant. Puis je suis passé au poste de relayeur et depuis que je suis professionnel, j’ai joué plus de matchs en tant que milieu défensif. C’est à ce poste de sentinelle/récupérateur que je suis le plus à l’aise. J’aime travailler pour mon équipe. J’aime soulager ma défense et mettre mes coéquipiers dans de bonnes conditions. J’ai un bon gabarit et j’aime bien utiliser ma puissance physique en partant de loin pour avancer et être face au jeu.

Le Cameroun va disputer deux matchs amicaux avec l’Ouzbékistan et la Corée du Sud respectivement les 23 et 27 septembre 2022. Comment appréhendes-tu ces rencontres ?

Ce sont deux bons tests avant la Coupe du monde. J’ai regardé quelques vidéos de ces deux équipes. Je dois avouer que contrairement à ce que certains peuvent penser, elles ont de belles individualités. Ce sont des adversaires à prendre au sérieux. On aura quelques jours pour se préparer. Je suis convaincu que le staff technique saura réunir les bons ingrédients pour faire deux bons résultats.

Entretien mené par Kigoum WANDJI

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