On ne disait pas l’équipe de Vahid, il ne se l’est jamais approprié de toute façon. Aujourd’hui je peux vous dire que cette équipe New-look est l’équipe de Regragui. Tant cet entraineur hors pair a su fédérer le groupe, et insuffler une rage de vainqueur, qui manquait tant à l’équipe nationale Marocaine.
Walid Regragui, l’entraineur de l’année de la Botola a gagné son pari, et a réussi ses débuts avec les Lions de l’Atlas, mais tout n’a pas été rose lors de ce rassemblement.
Tout d’abord, le coach Marocain a réussi à résoudre le problème de défenseur gauche, en alignant Noussair Mazraoui sur ce poste, et Achraf Hakimi à droite.
Il a ainsi stabilisé et mis en place une défense très solide, ce qui apporte beaucoup de sérénité à toute l’équipe.
Ces Lions de l’atlas ont suscité un engouement incroyable surtout après la victoire face au Chili (2-0), un engouement qui a disparu depuis un certain Maroc-Espagne à Kalingrad en 2018. Pourquoi une telle effervescence? Pour 2 raisons.
La première est la Grinta qu’ont montré les joueurs sur la pelouse. Un Grinta perdue, notamment à la dernière CAN. Et surtout l’équipe nationale du Maroc a retrouvé son identité de jeu. Des joueurs techniques, qui vont de l’avant avec des dribbles et des dédoublements de passe. Ça c’est le Maroc qu’on a connu, et qui nous a fait vibrer en 1998 sous la houlette de Feu Henri Michel, et que réclamait le public Marocain depuis quelques années.
Mais tout n’a pas été rose pendant ce rassemblement, il y a des axes d’amélioration, et des pseudo polémiques ridicules de certains «footix».
نهاية المبارة الودية بفوز المنتخب الوطني على نظيره الشيلي بهدفين مقابل لا شيء
🏁 𝐅𝐔𝐋𝐋 𝐓𝐈𝐌𝐄 | Proud of our winning Team 🤩#DimaMaghrib 🇲🇦 pic.twitter.com/xitoL9oVKy
— Équipe du Maroc (@EnMaroc) September 23, 2022
Dans un premier temps, l’équipe nationale du Maroc a d’excellents joueurs à tous les postes, mais le poste de numéro 9 est son talon d’Achille.
Avant de blâmer les joueurs, il faut aller à la source du problème, la formation. Quand on voit que les plus grands clubs marocains recrutent des finisseurs d’Afrique subsaharienne, on ne doit pas s’étonner que le Maroc a du mal à proposer des purs 9 aux Lions de l’Atlas.
De plus certains «footix» reprochent à Walid Regragui son franc-parler légendaire notamment lorsqu’il a parlé de En-Nesery
«Ndiw Waldna» ce qui veut dire littéralement «on emmène notre enfant» en faisant allusion à la sélection de l’attaquant du FC Séville au Mondial.
Son intervention est complètement logique. Emmener un joueur qui a marqué lors de la dernière CAN et lors de la dernière Coupe du Monde me parait logique surtout, quand excusez-moi on voit la concurrence qu’il y a en face… C’est logique de mettre en confiance un attaquant qui a le profil idéal, pour être finisseur d’un casseur de reins comme Soufiane Boufal, et d’un pourvoyeur de ballons exceptionnel comme Hakim Ziyech.
Qu’on se le dise, L’attaquant de Chelsea n’a pas le même profil qu’un certain Ryad Mahrez, il ne percute pas mais se met souvent sur son pied gauche magique, pour distiller des centres millimétrés dans la surface. Et donc un joueur de tête performant est nécessaire pour compléter les magiciens autour de lui.
D’un autre côté, certains footix réclament Abderrazak Hamadallah pour pallier ce déficit en attaque. Mettons les choses au clair.
L’attaquant évoluant en Arabie Saoudite était suspendu 4 mois et lorsque le Coach Marocain l’a contacté, il venait de reprendre la compétition et pour être précis, il a marqué un doublé après l’annonce de la liste. Qu’on se le dise clairement Walid Regragui est un entraineur pragmatique, il ne mettra pas sur le côté un joueur sous prétexte qu’il n’a pas bu d’eau par exemple, et il l’a dit en conférence. S’il est bon et il convoquera.
De plus, on sait tous que le Maroc a un jeu léché avec des joueurs techniquement au-dessus de la moyenne, je pense notamment aux deux joueurs d’Angers, Soufiane Boufal et Azzedine Ounahi qui devraient être plus efficaces et éviter la touche de balle de trop.
Comme aime dire le coach «il faut être létal». Oui, il faut être plus efficace et tueur devant le but. Car face à la Belgique et la Croatie, le Maroc aura 1 voir 2 occasions franches et il faudra les mettre au fond, et arrêter de tricoter dans la surface de réparation.
Dernière point d’amélioration, le milieu de terrain. Avec 2 arrières latéraux très offensifs, Azzedine Ounahi qui joue les 10 à l’ancienne sans parler de «Boufalinho» et de Hakim Ziyech devant. Il y a un réel déséquilibre. En contre-attaque, l’excellent Sofyan Amrabat se retrouve souvent seul. Un troisième milieu de terrain avec un profil plus défensif apporterait plus d’équilibre à l’équipe. Un Yahya Jabrane ou Younes Belhanda stabiliserait plus l’entrejeu.
En conclusion, Walid Regragui a parfaitement réussi ses débuts et a su raviver la flamme autour de l’équipe Nationale du Maroc, un rôle de leader qui lui va à merveille avant d’aller au combat à Doha en Novembre prochain.