La Guinée s'est inclinée face à la Côte d'Ivoire (3-1) et à l'Algérie (1-0) durant la dernière trêve internationale. Avec ces défaites, l'attaque du Syli reste désormais sur une série de 9 matchs consécutifs sans inscrire le moindre but. Une situation qui interpelle et qui interroge sur les choix du sélectionneur.
De notre correspondant en Guinée
Le Syli national n'y arrive pas. Battu par la Côte d’Ivoire (3-1) pour la deuxième fois lors de la fenêtre FIFA après le revers face à l’Algérie (1-0), la Guinée n'a pas rassuré. les attaquants guinéens peinent à s’illustrer. Sehrou Guirassy, attendu pour être l'homme du renouveau sur le front de l'attaque du Syli national, peine à marquer. En 4 titularisations, l'attaquant du VFB Stuttgart (D1 allemande) n'a inscrit le moindre but. Ce qui porte à 9 le nombre de matchs sans marquer pour toute la ligne d'attaque de l’équipe.
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Le système remis en cause
Une situation qui préoccupe l’entraîneur adjoint de l'AS Kaloum (Ligue 1 guinéenne). « C’est inquiétant il faut le reconnaître », admet Cheick Ahmed Kaloko. Et de porter un regard sur les différents systèmes de jeu utilisés par le sélectionneur guinéen; Kaba Diawara : « C'est le sélectionneur qui choisit le système. Le 3-5-2 n’a jamais fonctionné depuis la CAN. On n’a jamais gagné avec. Avec le 4-3-3, on a deux joueurs qui ont pratiquement le même profil. Donc ça risque d'obliger un d'entre eux de décrocher. Ce qui les pénalise », analyse- t-il. L’ancien coach de SOAR Académie (Ligue 1 guinéenne) estime qu’il est temps pour Kaba Diawara de se rendre à l’évidence. « Il faut qu'il change de système. On a deux très bons attaquants. Il faut jouer avec le 4-4-2. Il a plusieurs fois tenté le 4-3-3 et le 3-5-2 ça n'a pas servi à grand-chose. Ça na pas marché. Je pense qu'il est temps de voir comment les associer pour qu'ils soient efficaces », juge t-il.
Lors des 9 derniers matchs, aucun des attaquants du Syli de Guinée n'a réussi à trouver le chemin des filets adverses. L'association Sehrou Guirassy-Mohamed Bayo tant attendue tarde à produire les effets escomptés. Pas pour autant un motif de s'alarmer analyse le technicien. « Il faut qu'on soit patient avec eux. Bayo était certes là à la CAN mais pour son association avec Guirassy, il faut qu'ils apprennent à se connaître et les mettre dans un système où ils pourront s’épanouir parce qu’ils ont à peu près le même profil. Mais ça viendra avec le temps. Et ils peuvent faire très mal », optimise Cheick Kaloko.
Des joueurs percutants espérés
Depuis la prise de fonction de Kaba Diawara à la tête de la sélection de Guinée, de nombreux joueurs cadres de l'équipe comme François Kamano, Mady Camara et Seydouba Soumah notamment sont aux abonnés absents. José Martinez Kanté, absent du groupe depuis la CAN et brillant récemment en club, n’a pas été retenu par le sélectionneur. Au sein de l'opinion, ces retours sont espérés. Une idée partagée par Cheick Kaloko. « François Kamano, il faut le reconnaître, a sa place dans cette équipe. Il manque réellement des joueurs de percussions qui peuvent être des dynamiteurs sur les côtés qui pourront mettre dans de bonnes conditions les attaquants. Le Syli a besoin d'ailiers capables de percuter même si ce n'est pas Kamano ». rappelle -t-il. Et de préciser : « C’est ce qui faisait la force de cette équipe. Maintenant on a des attaquants de qualité et un manque de joueurs percutants. Des jeunes comme Thierno Barry sont percutants mais ne sont pas habitués au football africain. Il faut être patient avec eux.
En 13 matchs disputés à la tête du Syli national de Guinée, Kaba Diawara affiche un bilan peu reluisant de 3 victoires, 3 nuls et 7 défaites. Ce à quoi il faut ajouter 6 buts inscrits et 9 matchs sans marquer pour les attaquants. Une anomalie pour une sélection qui veut jouer les premiers rôles sur la scène continentale.
Mamadou Gongorè DIALLO