La CAN 2022 de beach soccer débute ce vendredi 21 octobre. Six sélections vont essayer de détrôner le Sénégal, six fois champions d'Afrique et triple tenant du titre.
De notre correspondant au Sénégal,
C’est parti pour la 11ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de beach soccer, qui débute ce vendredi 21 octobre au Mozambique sur l’aire du Vilankulos Arena. Suite au retrait du Nigeria, deux fois champion d’Afrique (2007 et 2009), sept sélections se disputent la suprématie continentale avec un favori incontestable : le Sénégal. Six fois vainqueur du tournoi, dont les trois dernières, en neuf participations, le pays de la Téranga est une nouvelle fois l’adversaire à battre. Le pays hôte, médaillé d'argent de l’édition 2021, le Maroc, paraissent les plus proches d’empêcher le triomphe de Alsény Ndiaye et compagnie.
1️⃣ day left for the #BSAFCON2022 kick off ⏳
🇸🇳 Senegal the historical 6x champions! 🏆
Will they make it again in Mozambique? 👀 pic.twitter.com/WJ3VSap1zu
— CAF (@CAF_Online) October 20, 2022
Surprenant médaillé d’argent de la dernière CAN au Sénégal, le Mozambique a l’ambition de franchir la dernière marche : le titre africain. Impressionnants offensivement sur la plage de Saly seaside resort, les Mozambicains ont survolé leur groupe où figurait le Maroc en gagnant leur trois matchs avant d’étriller 6-3 l’Ouganda en demi-finale. Emmené par son meilleur joueur, Nelson Manuel, meilleur buteur de la dernière édition en 2021 avec 10 réalisations, le Mozambique est assez outillé pour embêter la défense de l’ogre sénégalais.
🇺🇬 Tuning-up before Uganda commence their #BSAFCON2022 journey 🏃♂️ pic.twitter.com/dqqOS3804a
— CAF (@CAF_Online) October 20, 2022
En finale, ils s’étaient logiquement inclinés 4-1 face aux Sénégalais, ultra favoris. Avec un groupe quasi inchangé qui a pris 18 mois de plus d’expérience, notamment une première participation en Coupe du monde l’été dernier en Russie, le pays hôte est clairement le rival principal des sextuples champions d’Afrique sénégalais. À domicile, Os Mambas auront un atout considérable : leur public. En mai 2021, ils ont pu mesurer l’apport des supporters sénégalais lors de la finale de la dernière CAN à Saly Portudal. Leur style de jeu tout en technique et leur mobilité sur le sable constituent leurs atouts principaux.
Cinquième participation de suite pour les Lions de l’Atlas désormais entraînés par le technicien sénégalais Ngalla Sylla. Le Maroc qui reste sur une troisième place en 2021 au Sénégal, espère décrocher une première qualification en Coupe du monde de beach soccer. Pour y parvenir sans accroc, il devra terminer premier du groupe A devant le Mozambique et le Malawi afin d’éviter en demi-finale le Sénégal (groupe B), ultra favori du tournoi. Les Lions de l'Atlas ont joué quatre demi-finales qu'ils ont toutes perdues. Ils ont tout mis en œuvre pour gagner un ticket pour le Mondial, notamment un dernier stage de trois semaines au Sénégal avant la CAN.
Nommé pour la quatrième fois consécutive pour le titre de meilleur entraîneur de l’année, l’ancien international sénégalais de beach soccer, triple champion d’Afrique (2008, 2011 et 2013), est le grand atout de l'ambitieuse sélection marocaine. Nommé sélectionneur du Sénégal en 2016 après la finale perdue contre Madagascar, le Yoffois a offert le titre aux Lions lors des trois dernières éditions (2016, 2018 et 2021). La méfiance est de mise du côté des Lions face à un entraîneur qui a lancé une bonne partie des joueurs présents dans cette équipe du Sénégal.
Outre le Mozambique et le Maroc, Madagascar, champion en 2015 contre toute attente, et l'Égypte, demi-finaliste, peuvent aussi tirer leur épingle du jeu, déjouer les pronostics, en s’appuyant sur leur vécu dans cette compétition. Cependant, le Sénégal semble inaccessible en ce moment comme en atteste sa victoire il y a quelques semaines au tournoi de la COSAFA Cup en Afrique du Sud. Sur les six dernières éditions, les Lions du sable n'ont trébuché une seule fois. C'était en finale de la CAN 2015 en Île Maurice contre les Barea. Ils s'étaient inclinés (2-1) aux tirs au but (1-1 dans le temps réglementaire).
Il faudra une vraie défaillance chez les hommes du sélectionneur Mamadou Diallo pour les voir laisser filer une nouvelle fois ce trophée.
L'Ouganda et le Malawi sont a priori les petits poucets de la compétition.
Moustapha M. SADIO
Groupe A
15 h 30 Mozambique-Malawi