Arrivé de Barcelone l’été dernier pour 12 millions d’euros, Pierre-Emerick Aubameyang s’en sort difficilement dans l’ouest de Londres. Mais sa situation est commune à beaucoup d’autres avant-centres portant le numéro 9 de Chelsea.
Dans les grands clubs, il y a souvent des histoires derrière les numéros de maillot. Si certains sont légendaires, d’autres comme le 9 de Chelsea sont frappés par une malédiction. Au sein du club londonien, c’est bien connu au point que le No 9 était vacant à l'entame de la saison, après le départ en prêt du décevant Romelu Lukaku recruté à 115 millions d’euros un an plus tôt.
Interrogé à ce sujet, Thomas Tuchel, le coach des Blues à l’époque avait révélé : «Les gens me disent qu'il (le 9) est maudit et personne n'en veut. Tous ceux qui sont ici depuis plus longtemps que moi me disent, "Ah, vous savez, untel avait le neuf et il n'a pas marqué et tel autre avait le neuf aussi et n'a pas marqué non plus"».
Pour les superstitieux, Pierre-Emerick Aubameyang, recruté au dernier jour du mercato estival, aurait dû suivre ses nouveaux coéquipiers et éviter le traditionnel numéro des attaquants de pointe, qui a mauvaise réputation à Chelsea.
Malgré des débuts satisfaisants en octobre avec un but lors de son premier match de Premier League et 2 buts en double confrontation de Ligue des champions face à l’AC Milan, la malédiction (du numéro 9) semble rattraper l’international gabonais. Non seulement Aubameyang n’a plus marqué par la suite, mais il a aussi perdu en temps de jeu. La trêve du Mondial n’a pas arrangé la situation, Kai Havertz est repositionné sur le front de l'attaque.
L’histoire récente retient Falcao, Higuain, Morata et Lukaku, mais la «malédiction» du numéro 9 remonterait à Mateja Kezman en 2004, voire plus loin au début de la Premier League dans les années «90». Même si Fernando Torres a eu un bilan nettement au-dessus avec le maillot «maudit», il n’a pas réussi à faire l’unanimité notamment en raison du prix de la transaction (58 millions d’euros).
Alors que Chelsea (5 points) est seulement 10e de Premier League, les protégés de Graham Potter avec ou sans Aubameyang, devront se relancer au classement dès ce jeudi face à Manchester City, 2e, au classement (36 points). Une occasion à ne pas manquer pour l’ancien buteur d’Arsenal, sûrement désireux de changer le cours de l’histoire.
Mary SOUMARÉ