Alors que la guerre de leadership fait rage à la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley), l’instance internationale a officiellement pris parti pour l’un des deux présidents élus.
De notre correspondant au Cameroun,
Entre les deux dirigeants élus à la présidence de la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley), la FIVB a fini par choisir. L’instance internationale confirme l’élection de Bello Bourdanne, tenue le 20 janvier 2023. «Nous avons pris note de la tenue des élections le 20 janvier dernier à Yaoundé, lors de l’Assemblée générale élective de la Fédération au cours de laquelle vous avez été élu président de la Fédération camerounaise de volleyball», a écrit le 6 février dernier, le président de la FIVB Ary Graça Filho au nouveau patron de la Fécavolley.
La position officielle de la FIVB est confirmée 24 heures plus tard sur son site internet à travers un article intitulé : «Bello Bourdanne élu président de la Fédération camerounaise de volleyball». Une position conforme à celle déjà exprimée par le ministère camerounais des Sports et le Comité national olympique et sportif (Cnosc).
«Le Comité national olympique du pays a confirmé que les élections se sont déroulées conformément aux statuts applicables de la Fédération camerounaise de volleyball et a vérifié sa composition», note la FIVB. En conséquence : «le Comité national olympique et le ministère des Sports ont reconnu les élections ainsi que la FIVB et la Confédération Africaine de Volleyball (CAVB)», tranche l’instance internationale.
A Yaoundé, l’autre Bureau élu de la Fécavolley ne désarme pas. La communication de la FIVB ne suscite d’ailleurs aucun commentaire. «Tout ceci n’est que pure agitation. Nous sommes sereins et savons que la vérité triomphera», argue un soutien de Julien Serge Abouem. Le "président" élu le 4 février dernier fait mine de ne pas être inquiété par les deux récentes publications de la fédération internationale. Pour lui, la FIVB n’a fait que réagir à une lettre du président du Comité national olympique et sportif du Cameroun, au sujet de l’élection de son rival Bello Bourdanne. Rien de plus !
A l’entendre, la bataille est loin d’être pliée. D’autant plus, dit-il, que le tribunal de première instance de Yaoundé vient d’annuler l’élection de Bello Bourdanne. «La FIVB n’a pas encore reçu la notification de l’ordonnance. Sa position est normale. L’ordonnance va s’imposer d’elle-même, soutient Julien Serge Abouem. En droit, l’acte du juge est au-dessus de l’arrêté du ministre [des Sports]». Affaire à suivre donc…
Arthur WANDJI