Elu en juillet 2022, Djahid Zefizef a démissionné de son poste de président de la Fédération Algérienne de Football (FAF). L’instance, soumise à une instabilité chronique depuis des années, connaîtra son nouveau patron au mois de septembre.
La Fédération Algérienne de Football (FAF) avait connu, entre 2001 et 2017, la stabilité avec l’influent Mohamed Raouraoua, même si celui-ci s’était effacé pendant trois ans (2006-2009) au profit d’Hamid Habbadj, mais sans être très éloigné du pouvoir. Depuis six ans, l’instance faîtière a connu trois présidents : Kheireddine Zetch (2017-2021), qui aura au moins eu le mérité d’aller au bout de son mandat marqué par la conquête de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 en Egypte, Charaf-Eddine Amara (avril 2021-mars 2022), parti après l’élimination des Fennecs en qualifications pour la Coupe du Monde 2022 par le Cameroun (1-0, 1-2), et enfin Djahid Zefizef.
Celui-ci a préféré claquer la porte après avoir échoué à être élu au Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) le 13 juillet dernier à Abidjan face au libyen Abdelhakim Al Shalmani, à moins que les plus hautes autorités de l’Etat lui aient demandé poliment mais fermement de quitter son fauteuil présidentiel. L’intérim est assuré par Azeddine Arab, le vice-président de la FAF. L’ancien président de l’ES Sétif aura pour mission de préparer la prochaine Assemblée générale élective dans un délai de 60 jours à compter de la date du départ effectif de Zefizef.
Pas encore de candidat officiel
A l’heure où nous écrivons ces lignes, aucun candidat ne s’est encore officiellement déclaré. La presse algérienne évoque cependant les noms Raouf Salim Bernaoui, l’ancien ministre des Sports (avril 2019-janvier 2020), et même d’un retour de Charaf-Eddine Amara ! « Il faut déjà voir si Amara pourra être candidat, en fonction des statuts de la FAF. Quant à Bernaoui, c’est effectivement une possibilité. Il va falloir attendre un peu, mais dans tous les cas, celui qui sera élu sera celui qui aura bénéficié du soutien du pouvoir, comme cela a toujours été le cas pour les différents présidents de la FAF », explique une source proche de l’instance, sous couvert d’anonymat. Djamel Belmadi, le sélectionneur des Fennecs, et qui entretenait d’excellentes relations avec Zefizef, qu’il avait connu alors que ce dernier occupait la fonction de manager général de la sélection, aura lui-aussi son mot à dire. Bref, les cases à cocher ne sont pas forcément nombreuses, mais notoirement incontournables…
Lire aussi : Algérie : le président de la FAF démissionne
Alexis Billebault