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Le Mali a affiché ses ambitions depuis le début de l’Afrobasket Féminin 2023. Les Aigles ont enchaîné avec une deuxième victoire contre le Sénégal (72-49). Un succès bâti sur une stratégie bien réfléchie.
De notre envoyé spécial au Rwanda,
Kigali - Deux matches, deux défaites, le Sénégal est quelconque durant cet Afrobasket Féminin 2023. Personne ne s’y attendait. Après deux mois de préparation, on avait logiquement pensé que les Lionnes avaient de la bouteille. Mais après le revers devant le Mali (72-49), le sélectionneur national Moustapha Gaye a sorti un constat qui fait froid dans le dos.
Lire sur le sujet : Afrobasket Féminin 2023 : Nigeria, Mali, Cameroun et Rwanda prennent le quart, le Sénégal sombre
« On n’a pas les jambes et on n’a pas une personnalité collective pour gagner un match. Le plan de jeu a marché pendant une mi-temps et après l’équipe s’est effondrée. Je ne sais pas si on n’est pas prêt physiquement après deux mois de préparation, c’est inadmissible. L’équipe du Sénégal n’est pas prête pour aller plus loin que ça. Perdre avec cet écart (23 points, ndlr) devant le Mali est inacceptable. Je suis très inquiet sur l’état physique et mental de mes joueuses. Au troisième quart, les filles ont baissé de régime et on s’effondre. On va jouer notre 8ème de finale à fond contre l’Egypte mais avec beaucoup de questions en suspens. On n’a pas le droit d’abandonner », assène le coach sénégalais.
« Le Sénégal est expérimenté, mais âgé »
Ce n’est pas seulement, la faute d’un manque de niveau des Lionnes. Le Mali a bien mûri son plan de jeu. Pour preuve, les Aigles Dames ont pris 55 rebonds (17 offensifs) contre seulement 39 pour le Sénégal, dont 11 offensifs. Le Mali a produit un jeu intelligent. Il a su jouer à l’intérieur de la raquette, pousser les Sénégalaises à commettre des fautes pour les faire sortir du match ou les faire douter pour ne pas subir la loi des 5 fautes. Toutes les pivots sénégalaises ont pris quatre fautes. Fatou Diagne en a même pris cinq. Par contre, Arame Niang (4 fautes), Aicha Ndour (4 fautes) ont été même hors coup à cause de la vitesse de leurs adversaires.
Mieux, les Maliennes accélèrent le jeu sur des contre-attaques, en faisant tourner la balle, puis cherchant le démarquage pour avoir la position de shoot adéquate. « On a essayé de comprendre le jeu du Sénégal même si cela n’a pas été facile. Dans les vestiaires, on a fait comprendre aux joueuses que face à une équipe assez expérimentée mais qui est âgée, il fallait aller vite et les prendre de vitesse », décrypte le sélectionneur malien Oumarou Sidiya.
(Envoyé spécial)
