À l’issue de ces matchs amicaux sur cette fenêtre du mois d’octobre, les sélections africaines ont disputé des matchs face à des gros adversaires. Où en sont les grosses nations à trois mois de la CAN 2023 ?
Devant le public du stade Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire s’est testé pour la CAN 2023. À trois mois de recevoir la compétition, Jean-Louis Gasset et ses Éléphants ont concédé à deux matchs nuls face au Maroc et à l’Afrique du Sud. Des résultats loin d’être convaincants à l’approche de la CAN 2023. Auteur des deux buts marqué par les ivoiriens, Sébastien Haller prévient déjà les axe d’amélioration de cette équipe. « C’est malheureusement une constante : on a du mal à finir les matchs ou du moins à finir l’adversaire en concrétisant les nombreuses occasions qu’on se crée, moi le premier peut-être en première mi-temps ce soir. A moi de prendre la responsabilité sur le front de l’attaque. On peut avoir un goût amer parce qu’on méritait mieux sur les deux matchs. Mais c’est un secteur (l’attaque ndlr) sur lequel il faut continuer à travailler si on veut être performant » déplore l’attaquant de Dortmund.
Demi-finaliste de la coupe du monde au Qatar, le Maroc s’est autoproclamé favori pour la CAN 2023. Très attendu par les adversaires, les Lions de l’Atlas ont eu un aperçu de ce qui leur attend en Côte d’Ivoire. Face aux Éléphants, les marocains ont souffert sur l’impact physique imposé par les ivoiriens. Même si à la fin le Maroc a évité la défaite en égalisant, le sélectionneur Walid Regragui n’a pas apprécié la copie rendue par ses joueurs en conférence de presse d’après-match. « Nous ne méritions pas cette égalisation, regrette le tacticien de 48 ans. Nous sommes venus ici pour apprendre et c’est bénéfique que des situations comme celle-ci se produisent. La première mi-temps a été assez décevante, nous leur avons laissé trop d’occasions et de contre-attaques. En tant qu’équipe africaine, nous Il ne faut pas nécessairement adopter le style de jeu brésilien. La seconde mi-temps est un bon exemple. Nous avons été patients, avons attendu notre moment et avons marqué notre but. Nous devons maintenir nos prouesses physiques et mentales ».
L’Algérie a renforcé son effectif avec les arrivées d’Amine Gouiri et Larouci dans cette préparation. Avec une large victoire devant le Cap-Vert (5-1), les Fennecs ont pu se jauger comme face au Sénégal lors du dernier rassemblement contre le finaliste de l’édition de 2021. Voisin et ennemi, l’Egypte a servi d’un très bon test pour les coéquipiers de Riyad Mahrez malgré le résultat nul. Si sportivement, les résultats sont encourageants c’est au niveau de la cohésion du groupe qui inquiète. Les tensions au sein du groupe pourraient être très problématiques dans les mois à venir. Contre le Cap-Vert, le penaltygate qui a opposé Benrahma et Slimani et contre l’Egypte, l’accrochage entre le sélectionneur Belmadi et Benrahma sont peut-être une bombe à retardement qui pourrait exploser en Côte d’Ivoire dans quelques mois à la CAN 2023. Après la grosse désillusion au Cameroun avec l’élimination en phase de groupe, les champions de l’édition 2019 n’ont plus droit à une nouvelle déconvenue.
Champion d’Afrique en titre, le Sénégal sera présent du 13 janvier au 11 février 2024 pour défendre son titre. La performance livrée face au Cameroun a encore montré la solidité de cette équipe d’Aliou Cissé. Une victoire séduisante contre le Cameroun (1-0) avec un collectif très huilé. Le sélectionneur des Lions s’est même permis d’essayer de nouvelles tactiques pour ajouter des flèches à son arc.
Les deux sélections ont perdu leurs matchs de préparation sans marquer aucun but. L’absence de talents côté Lions Indomptables inquiètent. Contre le Sénégal, Edouard Mendy n’a pas eu du travail face à l’attaque camerounaise avec très peu d’arguments. Du côté du Ghana, malgré la richesse dans le secteur offensif n’a pas pu inscrire de but contre le Mexique et les Etats-Unis. Les Blacks Stars ressemblent plus à une constellation de stars qu’à une équipe.