Au théâtre du Chatelet de Paris, la capitale française où il ne fait pas du tout l’unanimité après deux saisons mitigées, Lionel Messi a remporté son 8e Ballon d’Or. Trois de plus que son éternel rival Cristiano Ronaldo. Haaland et Mbappé complètent le podium.
Après le 7e soulevé en novembre 2021, quelques semaines après son arrivée à Paris où Kylian Mbappé beaucoup plus jeune que lui parvenait à l’éclipser, on a pensé que c’était le dernier. Naïvement ! Car, même au crépuscule de leur carrière, Cristiano Ronaldo et Messi continuent de briller. Le premier a retrouvé la lumière au Moyen Orient, plus précisément en Arabie Saoudite à quelques kilomètres du Qatar où le second a montré qu’il ne s’éteindrait jamais. Oui Messi est un astre qui brillera pour toujours. Avec l’Albicéleste, il a illuminé le Mondial 2022, ramenant l’Argentine sous le feu des projecteurs en lui donnant sa 3e étoile.
Tout feu, tout flamme, la Pulga, auteur de 7 buts lors de la Coupe du monde 2022 dont deux en finale et élu meilleur joueur de la compétition, a acquis une avance incommensurable dans la course au Ballon d’Or 2023 en seulement un mois de compétition avec sa sélection. Une avance qui n’a donc jamais pu être effacée par ses adversaires, malgré 10 autres mois sur courant alternatif. Il faut dire que les deux principaux concurrents qui auraient pu refaire l’écart sur le génie argentin ont également connu des coups de mou marquants.
Son ancien coéquipier au PSG Kylian Mbappé, par exemple, auteur lui également d’un Mondial et d’une finale gigantesques, pâtit de l’élimination précoce du PSG en Ligue des champions. Moteur de l’équipe parisienne, un parcours beaucoup plus élogieux du club français en C1, lui aurait incontestablement permis de faire le plein de points et de dépasser certainement le champion du monde moins influent au PSG qu’en Argentine.
Le Cyborg Erling Haaland avait lui aussi la capacité de rattraper la puce de Rosario. Mais le Norvégien n’est pas parti à point nommé. Quand les plus grands ont pris le départ au Qatar lui était encore dans son canapé. Grâce à sa saison XXL avec Manchester City, il a remporté tous les trophées majeurs en club et terminé meilleur buteur de Premier League et de C1. Des performances largement suffisantes en temps normal pour mettre la main sur le Ballon d’Or.
Mais lorsqu’on est en compétition avec Messi et Ronaldo, il faut éviter la photo-finish et passer la ligne d’arrivée bien avant. Or le Cyborg a, non seulement raté le Mondial, mais il a aussi traversé comme un fantôme les différentes finales de City. Les puristes du jeu auraient aussi pu choisir ses coéquipiers Kevin De Bruyne ou Rodri à la place de Messi. Mais le temps où ceux qui ne ‘’statent’’ pas collectionnent les trophées individuels est révolu même si Luka Modric a été une belle exception en 2018.
Lionel Messi a donc reçu son 8e Ballon d’Or ce lundi 30 octobre. Certainement le dernier du footballeur de 36 ans, exilé à Miami depuis cet été. Il n’est toutefois pas certain qu’un jour, un autre messie du football ira chercher ce record de «celui qui a tout réalisé». Pour cela sa Lumière brillera pour l’éternité.
-. Randal Kolo Muani (Eintracht Francfort puis Paris SG / France)