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Burkina Faso : les acteurs racontent la crise dans le football

Depuis le 9 novembre 2023, une crise sans précédent frappe le football burkinabè. Les championnats nationaux de Ligue 1 et 2 sont à l'arrêt. Le constat est cruel chaque week-end : les stades sont vides. Désormais au Burkina Faso, les supporters et les acteurs directs de la crise consacrent les heures de football aux championnats étrangers qu'ils regardent à la télé. Comment les acteurs vivent ces moments de crise ? Témoignages.

De notre correspondant au Burkina,

Les championnats de Ligue 1 et 2 sont au arrêt au Burkina Faso

Les footballeurs dans un chômage prolongé

C’est l’une des conséquences de la crise qui secoue le football au Burkina Faso. Les footballeurs qui évoluent dans le championnat se retrouvent au chômage. Avec, pour certains, la tentation de rejoindre un pays étranger pour poursuivre leur carrière. D'autres passent leur journée avec leurs amis devant un grain de thé. Tel est le cas du capitaine de l'Asfa Yennenga, Jean Baptiste Sié Noufé : «Comme il n'y a pas le championnat, on essaie de se distraire également. On fait le grain de thé et puis on regarde les championnats étrangers pour prendre des notions».
Les clubs au Burkina Faso, pour la plupart, ne sont plus en mesure de payer leurs joueurs. Pour gagner leur vie, certains joueurs prêtent de l’argent contre intérêt et d’autres se débrouillent. Certains sont totalement au chômage et vivent de l’aide des amis, des parents. «Vraiment c'est difficile en tant que joueur parce que c'est le championnat qui est notre travail», se désole Stéphane Zongo, joueur de l'EFO.

Les clubs et la crise

La situation est aussi difficile à gérer pour les clubs. Pour pallier le vide, certains clubs au Burkina, optent pour des matchs amicaux ou à des mini-tournois. C'est le cas par de Salitas, de l'AS Douanes, de l'Etoile Filante de Ouagadougou (EFO), du Majestic SC voire du Rahimo FC. «Vu qu'il n'y a pas de championnat, on est obligé de jouer des matchs amicaux entre nous ou avec les différents clubs pour maintenir la forme puisqu'on ne sait pas quand est-ce que le championnat va reprendre ?», explique Salif Nampe Coulibaly de Salitas FC.

Les arbitres et la crise

L'arrêt brusque des championnats a également des conséquences sur les arbitres qui dirigent les matchs. Au Burkina Faso, les arbitres sont des prestataires où sans prestation, il n'y a pas de primes. Ils sont donc pour certains au chômage prolongé comme les footballeurs en cette période de crise. «Vous savez que les arbitres sont des prestataires de service. Alors la compétition est généralement sur l'aspect psychologique. Pour un arbitre, on s'entraîne parce que, à la fin de la semaine, on doit prester. C'est un honneur d'être déjà devant les gens ou le public mais il y a plus cet aspect lié à la motivation et le plaisir», détaille Saïdou Belem, président de l'amicale des arbitres du Fasofoot.
La crise fait couler beaucoup de salives. Du côté de la presse sportive,  elle est privée de la matière première. En attendant une sortie de crise, joueurs, supporters, entraîneurs ou journalistes, n'ont qu'un seul vœu, celui de pouvoir revivre leur passion qui est le football et de vibrer à nouveau au rythme des matchs des championnats de Ligue 1 et 2 chaque week-end au Burkina Faso.
Ablam GNAMESSO
 
 
 

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