Caster Semenya ne compte pas arrêter sa bataille juridique contre la règle sur les différences de développement sexuel de la World Athletics. A trois mois du début de son audience devant la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), la Sud-africaine demande une aide financière pour mener à bien son combat.
Caster Semenya est en guerre contre les règles de World Athletics sur les différences de développement sexuel. Double championne olympique du 800 m, la Sud-africaine est interdite de s’aligner sur sa distance fétiche parce qu'elle refuse un traitement pour faire baisser son taux de testostérone. Depuis, elle a entamé une bataille juridique contre ce règlement. Son audience devant la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) est d’ailleurs prévue le 8 mai prochain. Mais avant, Semenya compte sur l’aide de bonnes volontés pour financer sa bataille juridique.
« Nous manquons de fonds, nous avons beaucoup d'experts que nous devons payer », a-t-elle dit en conférence de presse ce vendredi à Johannesburg. Caster Semenya poursuit : « Donc, tout ce que vous pouvez faire, cela fait une énorme différence ».
[ON AIR] The Commission for Gender Equality and the SA Human Rights Commission are providing updates on preparations for Caster Semenya’s case in the European Court of Human Rights in May. Switzerland is challenging the Strasbourg-based international court's ruling that the… pic.twitter.com/tlFo8YCEhH
— eNCA (@eNCA) February 9, 2024
En avril 2018, World Athletics a imposé aux athlètes présentant des «différences de développement sexuel» (DSD) de faire baisser avec des médicaments leur taux de testostérone sous les 5 nanomole/l de sang pour participer aux épreuves internationales du 400 m au 1500 m. Elle avait alors saisi le tribunal arbitral du Sport afin de faire invalider le règlement, mais son recours avait été rejeté.
Semenya a par la suite saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui avait fini par donner raison en première instance à l'athlète en 2023, en reconnaissant qu'elle avait été victime d'un traitement discriminatoire. Mais cette décision ne lui permet pas de pouvoir reprendre sa distance de prédilection (le 800m) sans se conformer aux règles établis par World Athletics. Par conséquent, l'affaire avait été renvoyée devant la Grande chambre de la CEDH, sorte d'instance d'appel dont les décisions sont définitives. L'audience la concernant devant la Grande chambre de la CEDH est prévue le 15 mai.
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