Les Jeux Olympiques 2024 de Paris s'annoncent passionnants pour les sportifs africains qui nourrissent des espoirs de médailles. Parmi toutes les disciplines au programme, le football va voir son tournoi débuter dès ce mercredi 24 juillet. Quatre nations vont représenter le continent africain : l'Egypte, la Guinée, le Mali et le Maroc. Tour d'horizon détaillé de leurs parcours, de leurs joueurs clés et de leurs chances dans le tournoi.
L'Egypte, dans la tradition olympique
Sans pour autant faire parler d'elle, l'Egypte est l'une des nations africaines les plus expérimentées dans le football olympique. Depuis leur première participation en 1920, les Pharaons ont régulièrement pris part aux Jeux, avec des performances notables telles que leur quatrième place en 1928 à Amsterdam et en 1964 à Tokyo. Plus récemment, ils ont atteint les quarts de finale à Tokyo en 2020.
Pour ces JO 2024, les Egyptiens pourront compter sur des éléments d'expérience parmi leurs trois jokers, à commencer par Mohamed Elneny. Du haut de ses 32 ans et actuellement sans club, le milieu de terrain sera l'homme de base des Pharaons. L'ancien d'Arsenal devra faire parler sa longue expérience pour guider ses jeunes coéquipiers, à l'instar d'Ibrahim Adel. L'ailier de Pyramids FC est attendu pour être l'une des attractions côté égyptien, grâce à sa vitesse et sa technique, qui pourront faire des différences.
Un atout de taille dans un groupe où figurent le Brésil, l'Allemagne et la Nouvelle-Zélande. Une poule relevée sur le papier, mais l'expérience des Pharaons pourrait leur permettre de rivaliser avec les meilleures équipes mondiales et de se qualifier pour les phases finales.
Guinée, pour relancer son histoire
Après une seule participation en 1968, la Guinée va retrouver le tournoi olympique de football en 2024. Cette qualification marque une étape importante pour le football guinéen, qui mise sur une génération de jeunes talents pour faire briller le pays sur la scène internationale. Dans la continuité de la CAN 2023 réussie par le Syli National A, la Guinée veut confirmer sur une nouvelle compétition d'envergure.
Pour cela, elle pourra compter sur Naby Keïta. Désigné porte-drapeau de la délégation aux JO 2024, le milieu de terrain du Werder Brême devra faire parler son statut. Malgré une saison délicate, le milieu de terrain se sait attendu sous le maillot national. Tout comme Amadou Diawara, libéré par Anderlecht et qui sera parmi les jokers guinéens. Un duo créatif au milieu qui est attendu pour apporter de la stabilité, auquel va s'ajouter Ilaix Moriba, symboles de la qualité et de la jeunesse de ce groupe.
Des qualités qui pourraient faire la différence au moment d'affronter la France, le Mexique et l'Australie dans le groupe A. Un défi de taille pour la Guinée, qui aura à cœur de montrer la valeur de sa jeunesse sur la scène mondiale.
Mali, les talents attendus
Le Mali a déjà montré son potentiel dans le football olympique, atteignant les quarts de finale lors de leur première participation en 2004 à Athènes. Une performance historique qui témoigne de la qualité de la formation des jeunes joueurs maliens. En effet, le Mali a régulièrement brillé dans les compétitions internationales de jeunes, notamment en atteignant la finale de la Coupe du monde U20 en 2015 et en remportant la Coupe d'Afrique des nations U20 en 2019.
Pour leur deuxième participation aux Jeux Olympiques, les Aiglons pourront compter sur les têtes d'affiche Boubacar Traoré des Wolves, du gardien Lassine Diarra (réserve de l'OL) de Coli Saco de Naples, Salam Jiddou (ES Sétif), Demba Diallo (Manisa) et Wilson Samake du Stade Rennais pour guider la jeune garde. Autant de joueurs attendus pour briller sur les pelouses françaises, au moment d'affronter l'Espagne, le Japon et le Canada. Bien que le groupe soit relevé, les talents individuels et l'esprit d'équipe pourraient permettre aux poulains de « coach Conty » de créer la surprise pour espérer aller loin dans le tournoi.
Maroc, à prendre au sérieux
Dernier représentant africain, le Maroc a une riche histoire olympique avec des participations régulières depuis 1964. La meilleure performance des Lionceaux de l'Atlas a été en 1984 à Los Angeles où ils ont atteint les quarts de finale. Depuis, le Maroc peine à performer dans la catégorie, alors que dans le même temps, il est pour un style de jeu alliant technique et discipline tactique. Pour un retour en force sur la scène mondiale à l'occasion de ces JO 2024, les Marocains pourront compter sur un groupe de qualité.
Et sans surprise Achraf Hakimi en sera la tête d'affiche. Le défenseur du Paris Saint-Germain est attendu pour porter son équipe grâce à sa polyvalence et son expérience. Mais les Marocains pourront aussi compter sur la vista de Bilal El Khannouss (Genk) et sur les déroutants Amir Richardson (Reims), Abdessamad Ezzalzouli (Betis Séville) ou encore Ilias Akhomach (Villarreal). Autant de noms qui font du Maroc un adversaire à prendre au sérieux, d'autant plus qu'après le sacre à la CAN U23, cette génération voudra confirmer sur la scène olympique.
Pour cela, il faudra commencer par sortir d'un groupe composé de l'Argentine, de la Corée du Sud et du Honduras. Un groupe homogène, mais à la portée des protégés de Tarik Sektioui, qui a composé un groupe de joueurs avec des éléments expérimentés et des jeunes talents pour s'offrir un équilibre qui pourrait bien les mener loin dans la compétition.
Qui pour faire comme le Cameroun et le Nigeria ?
Pour ces JO 2024 ce sont donc ces quatre représentants qui seront les ambassadeurs du continent africain, chacun apportant sa touche. L'Egypte, avec son expérience, la Guinée, nouvelle venue ambitieuse, le Mali et ses jeunes talents, et le Maroc, avec son potentiel. Quatre nations qui vont offrir un tableau diversifié de ce que le football africain peut accomplir. Alors que le coup d'envoi du tournoi se profile, les performances de ces équipes seront scrutées de près. Sur le continent, nombreux sont ceux qui attendent de revoir une nation sacrée dans la compétition et suivre les pas du Nigeria de 1996 et du Cameroun de 2000. Deux succès qui restent gravés dans l'histoire des Jeux.