La RDC vient de réaliser une nouvelle participation décevante aux Jeux Olympiques. À Paris, les six athlètes alignés par la RDC ont été tous éliminés dès leur entrée en lice respective, à l'exception du sprinteur Dominique Lasconi qui, lui, s'est qualifié au deuxième tour du 100m avant d'être éliminé. L'heure est à présent au bilan afin de mieux préparer Los Angeles 2028.
À quand la première médaille olympique de la RDC ? Cette question reste encore posée après les Jeux Olympiques de Paris 2024. En effet, les olympiades se succèdent et se ressemblent pour la RDC qui ne fait que de la figuration depuis sa première participation en 1968 à Mexico.
Aucune médaille remportée depuis, avec comme meilleure performance de tous les temps, les demi-finales du 400 m hommes, atteintes à deux reprises par Garry Kikaya en 2004 à Athènes et en 2008 à Pékin. À Paris, la meilleure performance a été un deuxième tour préliminaire du 100m hommes atteint par le sprinteur Dominique Lasconi.
Trouver des solutions à l'impréparation
Ce fiasco des Léopards n'a rien d'étonnant au regard de la préparation chaotique qu'a connu les athlètes. Une impréparation qui ne laissait pas de doute quand à l'espoir de décrocher une médaille.
Selon plusieurs analystes sportifs, tout devrait partir du haut du pouvoir du pays avec une vraie politique sportive. « On n'accorde pas trop d'importance au sport en RDC. Le gouvernement ne met pas assez de moyens pour assurer la préparation des athlètes. Mais aussi, il n'existe pas de vraie politique sportive au pays qui peut faire en sorte que le sport se développe en RDC. Si on veut gagner une médaille olympique, la volonté doit venir d'en haut. L'État doit mettre les moyens en jeu », indique Prince Mukeba.
Le Comité olympique congolais n'est pas en reste. Il a une grande responsabilité sur ce que produit la RDC. « La promotion, le développement et la protection du mouvement olympique dans un pays donné, sont là les missions d'un Comité olympique national, mais chez nous le COC ne fait absolument rien de tout ça. Et après chaque échec, on ne tire jamais des leçons, aucune remise en question ni innovation, rien, comment allons-nous nous améliorer ? », s'indigne Patrick Matondo, un autre analyste sportif.
Les bourses olympiques, une solution palliative
La préparation de Los Angeles 2028 doit déjà commencer après la clôture de Paris 2024. Un vrai programme devrait déjà être établi en ciblant des disciplines qui ont l'habitude d'apporter le plus des médailles au pays lors de leurs participations aux compétitions internationales.
Et pour la préparation des athlètes, les bourses olympiques peuvent se présenter comme une aide à l'Etat, pouvant permettre aux heureux élus d'avoir un programme complet de préparation, totalement financé.
Après la levée de l'embargo qui pesait sur la RDC, les athlètes congolais ont repris espoir de bénéficier de ces bourses qui pourraient leur permettre d'aller se préparer dans des meilleures conditions dans des pays développés, chacun avec sa discipline de spécialisation. « Gagner une médaille olympique ne sera jamais le fruit du hasard. Il faut beaucoup travailler et dans des bonnes conditions », a déclaré le directeur technique national de la Fédération congolaise de boxe, Toussaint Louange.
Et Selon le Secrétaire général du Comité olympique congolais, Alain Badiashile, dès janvier 2025, les premières bourses pourront déjà être attribuées aux Congolais.