En pleine crise depuis la démission de son désormais ancien président, Souleiman Waberi, la Fédération djiboutienne de football (FDF) traverse de nouveaux soubresauts, cette fois-ci liés à l’arbitrage.
Par Romain Molina
Soupçonnée de détournement de fonds, accusée de clientélisme et favoritisme, la Fédération djiboutienne de football a été particulièrement éclaboussée depuis quelques mois. Dans l’attente des résultats de l’audit commandité par le ministère des Sports, elle vivote tant bien que mal avec un président intérimaire à sa tête, Mohamed Yasin.
Après des plaintes des clubs masculins et des responsables du football féminin concernant des dysfonctionnements, deux arbitres, Idriss Abdoulaziz et Charmarke Mohamed, pointent aussi de graves problèmes de fonctionnement.
Exclus pour avoir réclamé leurs « droits légitimes » ?
Dans une lettre officielle destinée à Mohamed Yasin, les deux hommes évoquent une situation qui « compromet non seulement notre carrière professionnelle, mais également nos droits légitimes en tant qu’arbitres formés et qualifiés. »
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S’estimant injustement écartés du terrain par la commission centrale des arbitres « sous prétexte que nous ne portions pas l’uniforme réglementaire », ils avancent que leur exclusion vient « de notre décision commune de revendiquer nos droits légitimes, à savoir :
- Le paiement des primes de matchs qui nous sont dues
- Le rétablissement et la clarification des grades des arbitres, selon nos compétences et performances respectives. »
Cette nouvelle affaire illustre les turpitudes gangrenant le football djiboutien qui ne peut même plus compter sur les performances de son équipe nationale, éliminée dès le premier tour qualificatif de la prochaine Coupe d’Afrique des nations par le Liberia (2-0 en cumulé).