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Symphonie en Bleu et Rouge

Le Parc des Princes s'embrase, vibrant au rythme de milliers de cœurs passionnés. En ce soir de septembre, l'électricité familière dans l'air me rappelle pourquoi, moi, Gomus, quadragénaire parisien, j'ai donné mon âme au football.

Le Parc des Princes a été le théâtre d'un match abouti du PSG.

Mon histoire commence sur les terrains du club de Puteaux. Ces entraînements et tournois locaux, je les revis comme si c'était hier. Chaque dimanche à la Porte Dauphine, je retrouvais mes amis pour des matchs improvisés qui avaient le goût des finales de Coupe du monde. Un football authentique, joué pour le plaisir et la camaraderie.

Sur ces pelouses de banlieue, j'ai croisé des talents comme Garra Dembélé, attaquant fulgurant promis à une carrière à la Djibril Cissé, mais dont le destin fut entravé hors du terrain. Et Alexandre Raineau, véritable maestro dont la carrière professionnelle ne m'a pas surpris, même si le voir évoluer en défense à Caen m'a étonné.

Ma flamme pour le ballon rond ne s'est jamais éteinte. Fasciné par le style argentin - Maradona, Batistuta, Crespo, et surtout Juan Román Riquelme - leur toucher de balle incarne pour moi l'essence pure du football.

Ironiquement, c'est l'OM qui a d'abord conquis mon cœur. Enfant, je vénérais Jean-Pierre Papin, et la victoire en Ligue des champions de 93 reste un moment de pur bonheur. Mais en 2003, j'ai découvert l'ambiance envoûtante du Parc des Princes et succombé au charme parisien. Depuis 2004, le PSG est devenu "mon équipe".

Ce soir-là, à peine rentré d'un long voyage, je fonce vers le Parc pour Paris-Brest. Paris affiche trois victoires en trois matchs, tandis que Brest, fraîchement débarqué sur la scène européenne, vient défier le leader.

Le stade, plein à craquer, résonne des chants parisiens. Un magnifique tifo accueille les supporters, et la magie du Parc est intacte. Une seule chose trotte dans ma tête : ce match allait nous offrir un grand spectacle.

Dès les premières minutes, Brest surprend avec un pressing intense. Paris peine à installer son jeu, et à la 20ᵉ minute, Brest obtient un penalty. Romain Del Castillo ouvre le score. Le Parc se tait un instant, mais la sérénité de l'équipe est communicative. Les supporters reprennent leurs chants, convaincus que Paris va réagir.

À la 42ᵉ minute, Ousmane Dembélé égalise d’une tête magistrale sur un centre d’Asensio. Le Parc explose, une décharge d’énergie collective. C'est plus qu'une égalisation, c'est une communion entre joueurs et supporters.

La deuxième mi-temps démarre fort. Paris contrôle le jeu, et Brest s'effondre sous la pression. À la 73ᵉ minute, Fabián Ruiz donne l’avantage à Paris. À peine le temps de célébrer que Dembélé frappe encore, profitant d'un rebond après une frappe de Kolo Muani. 3-1 pour Paris, le Parc est en transe.

À partir de là, le match est joué. L'ambiance est électrique, et c’est cette énergie partagée qui me rend amoureux de ce stade. Le football, ce soir, dépasse le sport : c'est une expérience émotionnelle qui nous lie tous.

Bradley Barcola, mon nouveau chouchou, a été bien discret ce soir. Mais ce n'est pas grave; Paris a su montrer que, même sans son homme fort de ce début de saison, l'équipe avait plusieurs cordes à son arc.

En quittant le Parc, je ressens fierté et bonheur. Ce match n’était pas seulement une victoire, mais une immersion totale dans ce qu’est le football à Paris. Paris est magique, et ce soir, j’ai été témoin de cette magie à l’état pur.

Le football continue d'écrire mon histoire, match après match, émotion après émotion.

GOMUS

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