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A 30 ans, Ruth Chepngetich a fait sensation il y a quelques jours au marathon de Chicago. La Kényane s’est imposée en s’emparant du record du monde tout en devenant la première femme de l’histoire à courir sous les 2 heures 10 minutes. Retour sur quelques points saillants de sa carrière.
La date du 13 octobre 2024 restera à jamais gravée dans la mémoire de Ruth Chepngetich ainsi que dans celle de l’athlétisme mondial. La Kényane s’est emparée du record du monde du marathon en devenant par la même occasion la première femme de l’histoire à courir sous les 2h10. Elle a en effet remporté le marathon de Chicago en 2h09’57’’, ce alors que son record personnel sur la distance était de 2h14:18. Un véritable séisme dans le monde de l’athlétisme.
Un exploit monumental que Chepngetich a dédié à Kelvin Kiptum, son compatriote, détenteur du record du monde masculin qui est malheureusement mort en février 2024. « Je dédie ce record à Kelvin (Kiptum), lui aussi avait battu un record du monde ici (lors de l’édition 2023, NDLR) et il aurait pu encore en battre un, a-t-elle déclaré après l’arrivée. Je suis très fière de moi. J’avais ce record du monde en tête, c’était mon rêve, et aujourd’hui tout était parfait : la météo, et ma préparation. »
Chaque athlète a, comme par hasard, une terre de prédilection, un tournoi privilégié. Pour Ruth Chepngetich, il semble que ce soit Chicago. La coureuse de 30 ans a en effet déjà brillé dans la ville de l’Illinois puisqu’elle avait déjà remporté ce marathon en 2021 et 2022. Elle sait d’ailleurs que ce parcours est désormais le sien. « Chicago, comme je l’ai dit dans la presse, c’est comme chez moi ».
https://twitter.com/ChiMarathon/status/1845476040778326324
Ruth Chepngetich n’est cependant pas un ovni sorti de nulle part. La coureuse de 30 ans a déjà un palmarès déjà fourni en plus de ses trois titres à Chicago. En 2019, elle été championne du monde du marathon à Doha. La même année, elle s’est aussi adjugé le marathon de Dubaï (en 2 h 17 min 8 s, 3ème meilleur temps de l’histoire à l’époque). En 2022 et 2023, elle s’offre le marathon de Nagoya et continue ainsi à se faire un nom. Elle avait par ailleurs fini 3ème au marathon de Londres en 2020. Autant dire que ses performances étaient déjà assez extraordinaires sur les 42, 195 kilomètres.
En plus du marathon, Ruth Chepngetich a des titres au semi-marathon. Elle s’est ainsi imposée trois fois au semi-marathon d’Istanbul ((2017, 2019, 2021). En 2021, elle s’offrait même le record du monde lors de sa victoire dans la ville turque avec un chrono de 1h04’02’’. Même si, depuis lors, il a été battu par les Éthiopiennes Yalemzerf Yehualaw (1h03’44’’) et Letesenbet Gidey (1h02’52’’).
Native de Kericho, dans la province de la vallée du Rift, Ruth Chepngetich n’a pas eu une vie facile. Mère à seulement 17 ans, elle a dû batailler pour en arriver là aujourd’hui. Ses débuts au marathon se font seulement en 2016, alors qu’elle a 22 ans. Et à chaque foulée, elle a dû repousser ses limites pour montrer qu’elle pouvait briller et porter très haut les couleurs de son pays. Deux ans seulement après ses débuts, elle glane une médaille d’argent par équipe aux championnats du monde de semi-marathon 2018 à Valence, avec ses coéquipières Joyciline Jepkosgei et Pauline Kaveke Kamulu, avant de remporter un an plus tard le marathon de Doha. Les prémices de ses premiers exploits, et le reste appartient désormais à l’histoire.
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