AfroCan 2023 - Engelbert Beleck : «Je n’arrive pas à digérer»

Sport News Africa : Le Cameroun sort d’une désillusion à Luanda (Angola) où vos coéquipiers et vous avez été éliminés au premier tour de l'AfroCan après trois défaites consécutives. Au lendemain de cette expédition, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Engelbert Beleck : Nous sommes très déçus. Cette élimination prématurée nous touche profondément ; parce que nous avons vraiment travaillé dur pour aller le plus loin possible. Notre objectif était de sortir de cette compétition avec une médaille. Tout le monde était à fond pour l’atteinte de cet objectif. Raison pour laquelle, être éliminé au premier tour sans la moindre victoire est quelque chose de très difficile à vivre pour chacun de nous. Je n’ai pas les mots exacts pour exprimer l’émotion qui m’abrite. Je n’arrive pas à digérer l’élimination de notre pays au premier tour. La pilule est dure à avaler. Cette élimination a un goût amer.

 Sport News Africa : Qu’est-ce qui n’a pas marché à Luanda ?

Engelbert Beleck   : Selon moi, nous avons manqué de détermination à un moment donné. Nous avons manqué de gnac. Au point où, tout ce qu’on entreprenait ne marchait pratiquement pas. Il a manqué cette étincelle nécessaire pour décoller dans cette compétition. Débuter un tournoi aussi important par une défaite (contre la RD Congo (70-63) le 8 juillet 2023, Ndlr), nous a affectés. Et c’est quelque chose de normal. Nous avons ensuite manqué de force, cette énergie nécessaire pour se relever comme le Cameroun sait pourtant si bien le faire. Nous étions bons sur le terrain, mais il nous a manqué ce petit quelque chose qui allait permettre de propulser le groupe vers le haut.

 Sport News Africa : Comment jugez-vous le niveau des basketteurs locaux africains qui ont pris part à cette compétition ?

 Engelbert Beleck : Toutes les équipes qui ont pris part à l’AfroCan à Luanda étaient préparées pour le même objectif : remporter la médaille d’or. L’autre chose que ces nations ont en commun, c’est qu’elles ont un niveau assez relevé avec des joueurs d’un niveau de compétition internationale. C’est la preuve que nos Etats africains et nos Fédérations travaillent véritablement pour développer le basketball. Il y a beaucoup de qualités et de talents en Afrique. L’AfroCan 2023 a été l’occasion de toucher du doigt cette réalité. C’est quelque chose de positif et ça se voit parce qu’aujourd’hui, le basketball en Afrique côtoie les sommets aux côtés du football.  

Sport News Africa : Maintenant que le Cameroun rentre bredouille de Luanda, quelles sont les perspectives ?

Engelbert Beleck : Une fois de retour au pays, il va être question de travailler davantage dans un esprit positif. Les encadreurs ont eu l’opportunité de voir le réel niveau de chaque joueur. Ils ont pu noter nos forces et nos faiblesses. Il est capital de travailler sur la base des observations qui ont été faites durant notre participation à l’AfroCan afin de corriger et améliorer ce qui doit l'être. Je pense que c’est ce travail qui devrait constituer les perspectives du staff technique. En ce qui me concerne personnellement, je vais me remettre au travail pour pouvoir revenir avec un meilleur niveau dans l’optique de procurer aux Camerounais les victoires qu’ils attendent.  

Par Arthur WANDJI