De nombreuses sélections nationales africaines ont changé ou s’apprêtent à changer de coach. A moins de deux mois du début des qualifications pour la CAN 2023, en juin prochain, le temps presse….
Les mails, les coups de téléphone, les prises de renseignements et les entretiens vont se multiplier dans les prochains jours. Le calendrier international va imposer son tempo, puisque les premiers matches qualificatifs pour la Coupe d’Afrique des Nations 2023 en Côte d’Ivoire auront lieu au mois de juin prochain, avec quatre rendez-vous pour chacune des 48 équipes concernées. Si la majorité d’entre elles n’ont plus à se soucier de l’identité de leur sélectionneur, certaines sont à la recherche d’un technicien, quand d’autres ignorent si celui qui est toujours sous contrat acceptera de poursuivre sa mission.
C’est le cas de l’Algérie, suspendue à la décision de Djamel Belmadi de continuer ou non à diriger les Fennecs. Eliminés de la Coupe du Monde par le Cameroun après une CAN 2021 catastrophique, les Algériens attendent que l’ancien milieu de terrain de l’Olympique de Marseille, actuellement en pleine phase de réflexion, se manifeste. Si certains assurent que Belmadi a décidé de continuer, d’autres sont beaucoup moins catégoriques. «C’est visiblement du 50-50. Il va devoir rapidement se positionner, car s’il décide de partir, la Fédération n’aura pas beaucoup de temps pour lui trouver un successeur d’un niveau équivalent. En Algérie, l’opinion publique est divisée entre ceux qui le disent capable de redresser la situation et rappellent le travail accompli depuis 2018 et le titre obtenu en Egypte en 2019, et ceux qui sont favorables à son départ, après les deux derniers échecs», résume Yazid Ouahib, chef du service des sports du quotidien El Watan.
En Egypte, le Portugais Carlos Queiroz a annoncé sa démission après l’élimination des Pharaons par le Sénégal sur la route du Qatar, mais la fédération locale ne l’a toujours pas validée. La Côte d’Ivoire, qualifiée d’office en tant que pays organisateur, mais qui prendra cependant part aux éliminatoires, va débuter un nouveau cycle avec un nouveau coach. Le contrat du français Patrice Beaumelle a expiré le 6 avril, et il n’y a gquasiment aucune chance de voir l’ancien adjoint d’Hervé Renard étirer son séjour à Abidjan. Mais aucune démarche pour lui trouver un successeur ne sera entreprise avant le 23 avril prochain, date de l’élection du nouveau président de la fédération.
Le Mali, qui a mis un terme au contrat de Mohamed Magassouba, a un œil sur Eric Chelle, l’ancien défenseur des Aigles, passé par les bancs de touche de Martigues et Boulogne-sur-Mer. D’autres noms commencent à circuler, mais pas celui de Renard, contrairement à certaines rumeurs entendues à Bamako. Le Français va en effet disputer la Coupe du Monde avec l’Arabie Saoudite, où il émarge à plus de 300000 euros par mois, hors primes – juteuses – et avantages.
Du côté de Cotonou, où Moussa Latoundji a assuré l’intérim avec un certain succès lors des matches amicaux du mois de mars (deux victoires et un nul), aucune décision n’a été prise. Selon nos informations, Patrice Beaumelle se serait positionné pour diriger les Ratels. Mais au Bénin, où les noms de Corentin Martins, Hubert Velud, Jorge Costa, Didier Gomès Da Rosa, Gernot Rohr et Raymond Domenech ont circulé, certains membres de la fédération militent pour un retour de Michel Dussuyer et la reconstitution du duo qu’il formait avec Latoundji.
La Guinée a lancé à un appel à candidatures, mais il n’est pas interdit de pense que Kaba Diawara, qui bénéficie du soutien du ministère des Sports, pourrait être de nouveau choisi, alors qu’en Libye, l’Espagnol Ramon Catala, chargé de l’intérim après le départ de son compatriote Javier Clemente en février dernier, va quitter Tripoli, où Corentin martins serait bien placé. Enfin, le Nigeria et le Burkina Faso, qui a décidé de se séparer de Kamou Malo après la CAN et confié à Oscar Barro le soin de diriger les Etalons au Kosovo (0-5) et en Belgique (0-3), ont également lancé un appel à candidatures.
Alexis BILLEBAULT