Depuis la fin du contrat de Michel Dussuyer en décembre dernier, le Bénin s’est mis à la recherche d’un sélectionneur. Plusieurs noms circulent, et la décision devrait être prise dans les prochains jours.
De notre correspondant en France
«Il serait temps de nommer un sélectionneur», s’impatiente un proche de la sélection nationale ayant requis l’anonymat. Il poursuit : «Le Bénin doit normalement jouer des matches amicaux en mars. Et en juin vont débuter les qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations 2023. La logique aurait été de choisir un coach en janvier ou février, afin qu’il puisse éventuellement discuter avec les joueurs, aller les voir et préparer une équipe pour les matches de fin mars.»
Selon les informations de Sport News Africa, les Béninois, un temps en contact avec le Togo pour un ou deux matches à Lomé, devraient finalement prendre la direction d’Antalya (Turquie). Trois rencontres y seraient programmées face à des adversaires à déterminer.
Le Bénin avait visiblement décidé de prendre son temps sur ce dossier toujours sensible, mais le dénouement serait très proche. «Nous travaillons activement dessus. Normalement, nous allons dégager une liste restreinte de sélectionneurs potentiels et la soumettre sans doute ce week-end du 5-6 mars au ministère des Sports», confirme Mathurin de Chacus, le président de la fédération.
S’il n’a pas voulu divulguer de noms, le dirigeant a cependant admis que le futur sélectionneur sera probablement francophile. SNA a appris que plusieurs profils avaient retenus l’attention de l’instance. Nous sont parvenus ceux de Corentin Martins, limogé par la Mauritanie en novembre dernier, Hubert Velud, qui a connu le même sort au Soudan, ou encore l’Allemand Gernot Rohr, remercié par le Nigeria avant la CAN. Ce dernier parle couramment français. «Il y a d’autres noms qui circulent à Cotonou, y compris celui de Raymond Domenech, mais cette rumeur ne semble pas très sérieuse», reprend notre source anonyme.
Très proche de la sélection nationale, le ministre des Sports, Oswald Homeky, aura évidemment son mot à dire au moment de trancher. A Cotonou, il se murmure même que le jeune ministre aurait la main sur ce dossier toujours sensible. Homeky souhaiterait que les futurs ex-Ecureuils (un changement de nom est en cours) soient dirigés par un technicien d’un niveau au moins égal à celui de Dussuyer. Lequel avait conduit son équipe en quarts de finale de la CAN 2019 en Egypte face au Sénégal (0-1).
Cela signifie, en creux, que l’Etat, qui prend en charge le salaire du sélectionneur, serait en mesure de verser au successeur du français un salaire au moins égal à celui de l’ancien gardien de but de l’AS Cannes. Il émargeait à 26 000 euros par mois. Il ne reste désormais plus qu’à attendre l’identité de l’heureux élu.
Alexis BILLEBAULT
