La Fédération d’athlétisme du Burundi a envoyé une lettre officielle à la présidente du Comité national olympique (CNO) du Burundi pour protester contre la modification de la liste de sa délégation aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Par Romain Molina
Avec quatre athlètes déjà qualifiés pour les JO 2024, dont Egide Ntakarutimana sur 5000 mètres et Francine Niyomukunzi sur 5000 et 10 000 mètres, la Fédération d’athlétisme du Burundi sera la discipline nationale la plus représentée à Paris, devant la natation (deux personnes) et le judo (une).
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Or, en plus des quatre participants (voire Emile Hafashimana qui peut encore se qualifier) le CNO autorise la fédération à disposer de cinq officiels (six en cas d’une cinquième qualification) dans la délégation. Une liste a donc été transmise au Comité national olympique. Problème, le CNO a décidé unilatéralement de modifier cette dernière.
Des tensions déjà grandes depuis un an…
Lydia Nsekera, la présidente du CNO depuis 2017 bien connue du monde du football (elle dirigea la fédération de 2004 à 2013), est accusée par le président de la Fédération d’athlétisme, Dieudonné Kwizera, « de n’avoir aucun droit sans notre accord de modifier la liste » qui exclut par exemple le directeur technique national. Une lettre officielle de contestation a donc été écrite et envoyée le 3 juillet en demandant de trouver « une solution commune ».
L’an passé, déjà, Kwizera s’était plaint de l’ingérence du CNO et de Nsekera particulièrement. Membre officielle du CIO depuis 2009, elle a œuvré depuis bientôt deux décennies dans les instances sportives burundaises, africaines et internationales malgré de nombreuses crises et polémiques.