Président de la Confédération Africaine d’Athlétisme (CAA) depuis 2003, le Camerounais Hamad Kalkaba Malboum veut briguer un dernier mandat et ensuite «passer le relais».
Le président de la Confédération Africaine d’Athlétisme (CAA) ne compte pas céder son fauteuil. Le Camerounais Hamad Kalkaba Malboum a en effet l’intention de briguer un autre mandat, à l’occasion du prochain Congrès électif de l’organisation continentale. Un rendez-vous qui va se tenir en marge des Championnats d’Afrique combinés des moins de 18 et 20 ans, prévus du 19 au 23 avril 2023 à Lusaka (Zambie). Elu en 2019, lors du 28e Congrès de la CAA à Abidjan en Côte d’Ivoire, son présent mandat lui laisse un léger goût d’inachevé.
Or, il se trouve que le dirigeant de 72 ans voit la vie comme une course de relais. Pour lui, pas question de remettre son bâton dans des conditions ne permettant pas à la course de se terminer en apothéose. «Si j’arrête maintenant, j’aurais le sentiment de n’avoir pas achevé ma course. C’est pour cela que je pense qu’il serait bon de poursuivre, si possible, un nouveau mandat, le terminer, puis passer le relais dans de bonnes conditions comme ce fut mon cas avec mes aînés», dit-il dans une interview avec la radio nationale du Cameroun.
Lors du précédent Congrès, le président de la CAA avait fait adopter un plan décennal 2019-2029. Un document calqué sur le modèle du World Athletics (la Fédération internationale, Ndlr.) qui intègre les spécificités africaines et donne des orientations nouvelles au mouvement athlétique mondial. Seulement, la mise en œuvre de ce plan a été compromise jusqu’en 2021, par l’avènement de la pandémie du Covid-19.
Pendant cette période, regrette d’ailleurs le président du Comité olympique et sportif du Cameroun, il n’était pas possible d’organiser des compétitions sur le continent. Ce sont donc ces années «perdues» que le patron de l’athlétisme en Afrique veut rattraper à travers un nouveau mandat. «Je ne me sens pas à l’aise de laisser la Confédération Africaine d’Athlétisme ainsi, sans véritablement passer le relais à la nouvelle génération dans de bonnes conditions», martèle-t-il.
Hamad Kalkaba Malboum veut améliorer les pratiques de bonnes gouvernance au sein de la CAA, mais aussi la recherche des ressources financières, l’intégration du e-learning dans les modules de formations etc. S’il est réélu, celui qui dirige la CAA depuis 2003 entend faire en sorte que l’athlète africain puisse participer à des compétitions rémunérées. Ceci dans le but de lui permettre d’assurer sa vie durant la période des compétitions, mais aussi d’entrevoir une retraite paisible. Rappelons que la CAA, dont le siège est à Dakar, est une organisation qui rassemble les fédérations d’athlétisme de près de 53 pays africains.
Arthur Wandji
